Le blog d'Elisabeth Robert

Interview Nathalie Herranz 3

-Quel moyen de publicité avez-vous mis en place pour vous faire connaître ?

N’ayant pas de moyens financiers énormes, je suis principalement sollicitée par le biais de mon site internet… et grâce au bouche à oreille ! Il faut un certain temps pour le mettre en place, mais lorsque les clients sont réellement satisfaits, la confiance s’installe et les contacts finissent par se multiplier.

-Vous suivez de près le parcours des auteurs avec qui vous avez collaboré, est-ce systématique, Vous avez besoin, envie de savoir ce que les textes vont devenir ?

Ce qui me passionne, dans ce travail, c’est d’aider les auteurs à exprimer ce qu’ils ressentent. Je travaille sur la forme pour mettre en valeur le fond, le contenu du texte. C’est la forme qui doit être au service du fond et non l’inverse… Ainsi, je préfère un texte qui comporte quelques erreurs, des maladresses, mais dont le contenu est passionnant, plutôt qu’un texte très bien écrit sans aucune âme… En effet, à force de travail, le premier pourra devenir un chef-d’œuvre. Pour le second, si personne ne se passionne pour le livre (même si l’avis de chacun est subjectif), il faudra probablement tout réécrire…

Mon métier m’amène donc à me glisser dans la peau de l’auteur, c’est indispensable pour le conseiller objectivement sans dénaturer son propre style. C’est volontaire de ma part, car cela me permet d’être bien plus efficace et pertinente. Ainsi, il y a toujours un lien particulier qui se crée avec chaque auteur, et en effet, j’aime savoir ce que deviennent les textes… Toutefois, bien sûr, au-delà de mon regard professionnel, j’ai mes goûts et mes préférences personnelles. Avec certains auteurs, des affinités se créent, et le contact peut parfois se prolonger de façon amicale, même si la prestation est complètement terminée.

-Quel est votre auteur préféré ?

Pour les auteurs connus, j’aime beaucoup Marc Lévy, et j’ai récemment découvert Guillaume Musso, que je trouve très doué. De par mon métier, je lis au quotidien de nombreux textes d’écrivains inconnus et certains font maintenant partie de mes auteurs préférés ! Je les présente d’ailleurs sur mon site. Je fonctionne au « coup de cœur ». J’ai aussi une passion pour le manga, certains scénarios sont dignes des meilleurs romans ! Il n’y a qu’à voir le travail incroyable de Miyazaki…

-Et sinon vous êtes heureuse dans la vie ? Encore des souhaits à exaucer ?

Oui, je suis heureuse, je vis de ma passion et c’est inestimable. Bien sûr, il y a des difficultés, mais c’est un métier humainement enrichissant, et c’est très important pour moi. J’apprends beaucoup de

toutes ces lectures et je fais de belles rencontres… Le bonheur, c’est de voir un auteur parvenir à concrétiser son rêve : la publication de son livre, le succès en auto-édition, par exemple…

Mon prochain projet, c’est de reprendre la plume, car j’ai fait une pause de plus d’un an pour me pencher sur celle des autres…

Merci beaucoup Nathalie!:)

N'hésitez pas à la contacter, elle vaut le détour, rigueur, travail en réelle collaboration... Une mine d'or!

Interview Nathalie Herranz 2

-Réussissez-vous à vivre de votre métier ?

Oui, pour le moment, mais en tant qu’indépendante, une très grande partie de mes revenus sont consacrés aux charges et cotisations sociales… Personnellement, c’est ma principale difficulté financière, car je limite au maximum mes frais professionnels. Il faut tenir sa comptabilité de très près et exercer ce métier par passion, car les revenus sont modestes, surtout les premières années.

-Combien de manuscrits recevez-vous par mois ?

Quatre ou cinq, en moyenne. Cela dépend du volume des textes reçus et de l’ampleur de la prestation, qui peut aller du conseil littéraire à la réécriture complète…

-Quelle est votre méthode de travail ? Vous vous concentrez chez vous ?

Oui, j’effectue d’abord une première correction, chez moi, pour éliminer les principales fautes d’orthographe, de grammaire, de typographie, de syntaxe… Ensuite je relis minutieusement le texte, pour détecter les coquilles restantes et formuler des propositions de style (si nécessaire), faire des recherches sur le sujet si je repère des incohérences, etc., puis je réalise la mise en pages professionnelle (si l’auteur a choisi cette option). Ma méthode permet à l’auteur de comparer la version d’origine et la version remaniée, et d’opter pour les propositions (suggestions stylistiques par exemple) qui lui conviennent le mieux. Enfin, je laisse passer plusieurs jours afin de prendre le recul nécessaire, et je procède à une dernière lecture (en général à l’extérieur, dans une bibliothèque par exemple) afin de bien m’imprégner du sujet et de vérifier la pertinence de mes propositions… Je rédige ensuite quelques conseils personnalisés pour l’auteur, j’attire son attention sur ses points faibles (je lui donne en général quelques pistes pour progresser) et je lui fais prendre conscience de ses points forts. C’est très important, car un auteur a toujours besoin d’être encouragé, quel que soit son niveau. S’il a vraiment quelque chose à dire, à transmettre au lecteur, c’est l’essentiel. Son style progressera à force de travail. Quand la passion de l’écriture vous habite, il faut être tenace !

-Refusez-vous parfois certains textes, de par leur nature ou autres ?

Oui, cela m’arrive rarement, mais lorsque le contenu des textes est raciste ou contraire aux valeurs humaines les plus élémentaires, j’explique simplement à l’auteur que nous ne pourrons pas travailler ensemble, pour des raisons éthiques. Mis à part ces cas particuliers (et assez rares, heureusement !), j’essaie d’être ouverte et tolérante, je ne juge jamais le contenu d’un texte (spiritualité et religions par exemple). J’essaie d’agir comme j’aimerais que l’on agisse envers moi.

Il se peut aussi que l’auteur n’ait jamais relu son tapuscrit ! Dans ce cas, je lui donne des conseils pour la relecture, s’il veut réécrire lui-même son texte afin de progresser, ou je lui propose une réécriture. Mais mon but premier est d’aider les auteurs à exprimer ce qu’ils ressentent et donc à devenir plus autonomes.

Interview Nathalie Herranz 1

Connaissez-vous le métier de rédactrice correctrice? Quoi, pas encore!!;)

Alors plongez-vous dans cet interview avec délice car Nathalie Herranz répond avec une profonde gentillesse à mes questions!

-Nathalie, pouvez-vous expliquer clairement en quoi consiste votre travail ? Et comment vous en êtes arrivée là ?

Bonjour Élisabeth, merci de me présenter sur votre blog, c’est un grand plaisir pour moi !

Je suis rédactrice correctrice, spécialisée dans l’accompagnement des auteurs pour la relecture, la correction et la composition de leurs livres. Je donne aussi des conseils sur le fond de l’ouvrage : style, rythme, construction du scénario, thèmes, personnages, cohérence de l’intrigue… C’est ce qu’on appelle plus spécifiquement du conseil littéraire.

J’exerce ce métier passionnant après un parcours atypique : je suis autodidacte et j’ai travaillé plus de cinq ans dans une entreprise de marketing direct avant d’oser me lancer pour vivre pleinement ma passion. C’était un rêve depuis si longtemps… Cela demande une très grande discipline car il faut maîtriser son sujet sur le bout des doigts avant de proposer son aide aux auteurs, débutants ou confirmés. C’est pourquoi je me suis formée intensivement sur les règles typographiques, les techniques rédactionnelles, la nouvelle orthographe, entre autres… Ce travail préliminaire m’a demandé une année d’efforts. Je continue à apprendre chaque jour, il faut toujours être très critique vis-à-vis de soi-même. Au quotidien, les conseils et remerciements des auteurs sont ma plus grande récompense. Travail (toujours et encore, il faut en être conscient !), sincérité et passion sont les ingrédients indispensables à l’exercice de ce métier.

-Écrivez-vous vous aussi ? Si oui, quoi?...

Oui, j’écris depuis que je suis toute petite… J’aime créer des univers, faire vivre des personnages !… J’ai vraiment commencé à écrire régulièrement vers mes 15 ans, l’adolescence étant porteuse d’émotions si particulières ! Toutefois, ce que j’écris est assez personnel (car chaque auteur met de lui-même dans ses textes…), je n’ai pas encore présenté mes textes à un éditeur. Mais c’est l’un de mes projets pour 2007…

-Quelles sont les demandes les plus extravagantes que vous ayez reçues ?

De mon point de vue, je n’ai pas reçu de demande spécialement extravagante. Bien sûr, toutes les prestations sont uniques, mais il est vrai que certaines collaborations marquent plus que d’autres ! J’ai par exemple corrigé les livres de plusieurs auteurs africains qui décrivent la réalité de leurs pays pour toutes les couches sociales de la population. C’est un enrichissement incroyable qui aide à prendre conscience de la « bulle » dans laquelle nous vivons. Je reçois aussi des textes très intéressants de la part d’écologistes (scientifiques ou non) qui ont des idées formidables pour la sauvegarde de la planète (ce qui devrait être notre priorité, puisque rien n’a de sens si nous n’avons plus d’endroit où vivre…). J’ai aussi des coups de cœur pour les histoires d’amour dans lesquelles chacun peut se retrouver, et qui sont pourtant décrites avec une certaine originalité… comme celles que vous écrivez, par exemple !

Sophia Aram 3

-Finalement tu préfères être sur scène, sur les plateaux de télé ou bien en phase d'écriture? Ou les trois à la fois?:)

En fait, pour être très honnête, la télé telle que j’en faisais, ne me manque pas du tout ! Je n’étais qu’un passe plat, maquillée et apprêtée ! Ce n’était pas désagréable mais pas très épanouissant. J’aime être sur scène, c’est là où je m’exprime le mieux. Et l’écriture est selon moi indissociable du reste, et c’est aussi, ma principale source de revenus aujourd’hui.

-Comment fais-tu pour concilier ta vie de famille avec tout ce boulot?

Jusque là, c’est très facile ! Je suis une maman assez présente, peut-être trop, il faut demander à mon fils. Quand je joue le soir, j’ai une super baby sitter, et je m’arrange pour passer mes mercredis avec mon petit garçon. Je travaille beaucoup à la maison, il a 7ans, je lui explique les enjeux quand ils sont importants, il est assez compréhensif et super facile à vivre en plus d’être beau et intelligent, ... (on est toutes un peu « mère juive » !!!)

-Moi je te verrais bien au ciné, t'as déjà eu des propositions?

Ce n’est pas super évident,  mais Pascal Légitimus m’a vue jouer deux fois, et la deuxième fois, il m’a dit « les réalisateurs de cinéma et de télé vont se battre pour t’avoir ! »

Bon qu’ils se rassurent ils n’ont pas besoin de se battre, ils n’ont qu’à demander.
Une seule fois on m’a proposée de jouer une femme flic, genre film d’action, caméra à l’épaule, dans la boue avec des armes à feu et des courses poursuites. Puis, … plus rien !

-Tu crois que pour réussir dans le milieu (comme pour l'édition hein!;) faut connaître du monde ou qu'à la force de son talent on peut aussi bien arriver tout en haut?

Je sais juste que c’est un tout petit milieu, et ça ne fait qu’un an que j’ai commencé et j’ai déjà côtoyé des grands noms de l’humour, je parlais de Legitimus, mais j’ai le portable de Jean-Luc Lemoine, François-Xavier Demaison, Thomas N’Jijol.

Gérard Miller m’a vu jouer deux fois, il aime beaucoup ce que je fais, Gérard Holtz m’a invitée sur une étape du tour de France. Bref pour répondre à ta question et arrêter de me la péter, c’est, je pense, l’association des deux : Il faut être dans le bon circuit, connaître les bonnes personnes qui vont parler de toi, et la médiatisation aujourd’hui est un facteur déterminant. Mais si tu n’as pas de talent, même si tu fais beaucoup de bruit, au bout d’un moment, c’est le public qui tranche !

-Côté politique tu crois toi que la France est prête à avoir une femme au pouvoir?

Je pense qu’elle le sera vraiment quand on ne posera plus la question.

-Et sinon, dans la vie, t'es heureuse? Il te reste encore des rêves à exaucer?

Je ne peux pas me plaindre, je fais le métier que j’aime, je partage ma passion avec mon chéri, et ensemble nous élevons son fils et le notre. Une famille moderne type.

Et des rêves, j’en ai à revendre ! Le plus fou de tous, écrire et jouer dans une série Tv.

Je sais, c’est surfait, mais je suis une vraie fan du genre !!!

-Ah bah tiens d’ailleurs c’est quand que tu me prêtes Six Feet Under ??;)

Merci beaucoup pour tes réponses et très belle continuation!

Sophia Aram 2

-Ton mari a co-écrit le spectacle avec toi? Il pense quoi lorsqu'il te voit sur scène?

Il est super objectif, du moins je crois, il me trouve drôle, jolie et rayonnante, …Non, je plaisante, on a réussi à bien séparer les choses et il est le plus objectif des spectateurs, il me connaît tellement bien qu’il est le seul à savoir quand je joue à fond ou quand je suis un peu en dessous. Il essaye d’être constructif, et en propositions. Je crois qu’à chaque représentation, il a plus, le trac que moi, et je ne sais même pas comment c’est possible ! C’est  une vraie chance pour nous de partager ça !

-L'improvisation théâtrale a eu un rôle déterminant dans ton choix de carrière?

Et comment ! Je suis arrivée à l’impro complètement par hasard, je ne me suis jamais rêvée comédienne, je me destinais à des études de journalisme, je faisais du sport, mes centres d’intérêt étaient ailleurs.

Après une blessure au ski, c’est Jean Jourdan mon prof d’EPS de l’époque, que tu as bien connu aussi, qui m’a invitée à assister à un entrainement d’impro. Je me suis régalée ! J’ai joué mon premier match la semaine suivante, c’était au printemps. L’été qui a suivi, je faisais des matchs d’impros à Avignon, l’année suivante, championnat de France Junior, puis Tournoi international à Montréal, c’était parti !!!

Du coup, je suis entrée dans un autre cercle, et j’ai commencé à faire du théâtre classique. Mais il m’a fallu du temps avant de me reconnaître comme « comédienne »

-Tu peux nous parler un peu de ton actualité? De tes projets?

Je participe à plusieurs festivals d’humour en 2007, Puy Saint Vincent, Saint Gervais les bains.

Les 26 et 27 janvier je joue au Prisme à Elancourt.

Et à partir du 2 mars, je joue les vendredis et les samedis à 20h au Sentier des halles.

Parallèlement à ça j’écris toujours pour la télévision, essentiellement des programmes pour les enfants.

Et j’écris, avec mon amoureux, des projets, en espérant, que l’un d’entre eux aboutira un jour.

Sophia Aram 1

Sophia Aram est un petit bout de femme qui ne sait pas faire autrement que de faire rire!

La trentaine et de grands yeux malicieux elle est en ce moment sur scène pour un One Women show case! ça le fait!:) qui s'intitule "Du plomb dans la tête !".

Voici le Pitch:

Le corps de la maîtresse est encore chaud, les parents d’élèves sont réunis, la cellule de soutien psychologique peut commencer…

Sophia Aram, incarne une galerie de personnages hilarants de folie et criants de vérité. L'occasion de découvrir le quotidien loufoque et déjanté de cette petite vie de banlieue que Sophia décrit avec férocité.

Tout à tour comédienne, présentatrice au côté d'Arthur (les enfants de la télé) et auteur pour des émissions de télé (Canal j...), Sophia se transforme au gré des rôles qu'elle endosse avec plaisir.

-Sophia, je t'ai connu au lycée, t'as pas vraiment changé depuis! ;) Tu es toujours aussi passionnée et rigoureuse, non?

Si tu te souviens bien, j’ai un peu changé physiquement quand même, je te rappelle qu’à l’époque j’avais des lunettes à double foyer, mais aujourd’hui j’ai un peu plus d’argent, je peux me payer des lentilles jetables !!!

Sinon, passionnée, oui toujours autant, rigoureuse, hum, j’aimerais l’être un peu plus, je suis super bordélique !

-J'ai adoré ton spectacle « Du plomb dans la tête ! » tu vas le jouer encore? Tu l'améliores après chaque passage sur scène? Penses-tu être trop exigeante avec toi-même?

Oui, je réécris à chaque fois et surtout, il y a des choses qui se passent chaque soir, des petits jeux en impro, je ne m’interdis rien ! Il y a quelques éléments qui sont dans le spectacle et qui sont le fruit d’improvisations sur scène. Et nous avons fait appel à Gil Galliot pour la mise en scène ! D’ailleurs il se souvient de t’avoir eu comme élève au lycée, mais ça lui fout les boules, et oui, ça ne le rajeunit pas !

-En même temps moi non plus hein !:)

Sind Badboy 3

-As-tu déjà eu des retours de lecteurs? En général que disent-ils?

J’ai la chance de ne pas écrire dans le vide. Outre l’amie éditrice qui n’hésite pas à m’assassiner si elle estime que je ne bosse pas assez (c’est parfois terrible, rires), ou les autres qui sont tout aussi critiques avec mes écrits, j’ai la chance d’avoir de véritables retours. Ma modestie m’interdit donc d’en dire plus. Ouais, je plaisante.

Ce qu’on aime dans mes livres, c’est l’humour, le décalage et toujours mes univers un peu déjantés. Mes personnages aussi. Attachants paraît-il. Ça tombe bien, le 3^e épisode est en route (rires).

-Tu as certainement un autre métier dans la vraie vie? Comment fais-tu pour gérer tes multiples passions?

Je ne dors pas. En fait je suis un extraterrestre, mais ne le répète pas hein, promis ? Je détesterais qu’on m’utilise pour des expériences. Pis en plus je déteste les piqûres.

-Tu co-administres un forum appelé TNN, peux-tu en expliquer le principe et le but?

Bien sûr. Tnn a été créé en 2004 dans le but d’aider les auteurs amateurs dans l’écriture. Il y a beaucoup de bons auteurs sur le net, mais peu retravaillent leurs textes comme il le faudrait.

Il est ainsi normal qu'un auteur corrige le style, les fautes d'orthographe et de typographie de son texte, surtout quand celles-ci sont énormes.
Cela, bien évidemment, s'il veut faire un livre de ce qu'il écrit : on parle de respect de ses lecteurs là, et pas d'autre chose. L'orthographe ne remplacera jamais le talent, c'est certain, mais le talent sans orthographe ne sera jamais lu.
Par exemple, l'autoédition ne sera ainsi prise au sérieux que le jour où ses auteurs feront l'effort de se rapprocher de la qualité édition à compte d'éditeur, pas avant, et ce n'est pas en pensant être au-dessus des règles que ça arrivera.
Et TNN est là pour ça, pour aider (dans la mesure du possible) les auteurs à progresser et à améliorer leurs textes.

Il n’est pas pour autant un libre service où l’on peut envoyer un texte et aller se promener en attendant que des bénévoles le corrigent entièrement. Ce sont les auteurs eux-mêmes qui font tourner le site.

La règle est donc de soumettre un ou des textes pour qu'ils soient commentés, et d'en commenter au moins un. On (re)soumet autant de fois qu'on l'estime nécessaire.

Plus il y a d’auteurs à commenter et corriger, plus il y a de points de vue et de chance de voir progresser les textes.

Alors toi qui lis ceci, n’hésite pas à te lancer (rires) à moins que tu ne penses que tes textes sont déjà géniaux. Alors là, soit tu es le prochain Goncourt, soit ton cas est désespéré. 

Précision importante : les services de notre atelier sont totalement gratuits puisque basés sur le bénévolat et une envie commune d’avancer.

Voici le lien du site TNN et Cie :

http://tnncie.aceboard.fr

-Et sinon t'es un mec heureux dans la vie? As-tu encore des rêves à réaliser?

Heureux ? C’est un euphémisme. Et oui, j’ai plein de rêves à réaliser, de bouquins à écrire et d’auteurs à aider à concrétiser leurs envies. Et n’oublie pas que je suis entouré de jolies filles. Comment je pourrais ne pas être un type heureux ?

Merci Sind!!

N'hésitez pas à vous procurer "Lévangile selon Jacques Lucas" sur Lulu.com

Sind Badboy 2

-Quelle est ta technique pour écrire? Un plan, synopsis, des fiches de personnages? Connais-tu la fin avant de débuter?...

Ma technique ? ‘achement  compliqué (rires) Il me faut juste un mot, ou une phrase, et hop ! « L’évangile selon Jacques Lucas » est ainsi parti de son premier chapitre, la rencontre entre la boulangère et David. Au départ, c’était plutôt une nouvelle, mais le reste est venu naturellement. Ensuite ? C’est le plaisir de l’aventure, un peu de rigueur… et énormément de travail.

-Tu as un autre livre en préparation?

Plein. Le troisième volet de « L’évangile… » (mais chaque roman peut être lu séparément indifféremment, je tiens à le signaler), le second qui lui, est en cours de correction,

« 5^e étage » dont certains ont déjà pu lire de longs extraits. Et d’autres encore. Je ne parle pas des pièces radio ou de théâtre, ni des nouvelles. C’est encore autre chose.

-Cyrille, pourquoi avoir décidé ce système d'édition? Lulu.com on en parle beaucoup mais au final toi qui utilises ce moyen de diffusion qu'en penses-tu?

Lulu.com est très pratique pour profiter de son travail. Cela permet d’avoir enfin son livre sans pour autant signer de contrat avec un éditeur bidon ou payer des sommes invraisemblables pour une centaine d’exemplaires de son bouquin. Les livres sont édités à la demande pour une somme plutôt honnête, c’est donc valable. Ensuite rien ne vous empêche de démarcher les libraires du coin : j’en ai quelques-uns autour de chez moi qui attendent depuis un moment déjà que je leur en amène des exemplaires. Et puis ça n’empêche pas de continuer à chercher un éditeur traditionnel, dans l’espoir de peut-être un jour…

Sind Badboy 1

Cyrille alias SindBadboy est un ovni sur la planète du Net.

Il est l'un des rares à venir à la rencontre des apprentis auteurs, auteurs ou grands écrivains pour leur fournir des outils plus qu'utiles :

une liste de liens vers des concours de nouvelles, romans, ou encore des liens vers des dictionnaires en tous genres ! Des corrections et en plus il suit les mises à jour et arpente les forums pour donner les mêmes infos à tous ! Bref son but ? Le partage !

Comme Cyrille est aussi auteur, j'ai décidé de lui donner la parole pour qu'il nous parle à son tour de ses passions, sa motivation, bref un peu de lui !:)

Et moi je ne l'appelle plus Sindbadboy, mais Sind Good boy !;)

- Son premier ouvrage s'intitule: "L'évangile selon Jacques Lucas", un policier au suspense haletant !

Je vous livre le 4ème de couv:

"Jusqu’à ce jour, j’avais une idée assez précise de ce que pouvait être le bonheur : un appart dans un quartier chic, des toiles vendues à prix d’or avant même d'avoir été peintes, et Mélodie... Mélodie, le modèle que je rêvais depuis toujours de serrer dans mes bras, et qui venait de me rouler la pelle de ma vie… Ouais, c’était sûrement ça, le bonheur. Y avait bien cette « Ombre » au tableau, celle qui avait entrepris de nettoyer la ville de ses clochards d’origine maghrébine, mais c’était tellement loin d’ici, dans les rues sombres… Et puis, ce matin-là, en rentrant, j’ai trouvé cet attroupement devant mon immeuble, et tous ces flics chez moi, à l’étage… C’est là que le cauchemar a commencé, et que les souvenirs de ma vie d’avant ont refait surface. Et si l’assassin, c’était tout simplement moi, David Huxley…"

-Tu as toujours écris? Est-ce un virus ou l'idée précise de ce livre qui t'a poussé à écrire?

Ecrire est un bien grand mot, mais je sévis depuis pas mal de temps, ouais. Et pour répondre à ta seconde question, quand je commence une histoire je ne sais jamais où je vais.

Il faut juste des personnages qui me donnent envie de les faire vivre, le reste ça vient tout seul. Mais y paraît que j’ai un imaginaire un peu… étrange (rires).

Le problème c’est que je n’ai jamais pu me prendre au sérieux, il a donc fallu que d’autres le fassent  pour moi. Il y a quelques années, en arrivant sur le net et un forum (celui de télérama pour ne pas le nommer), j’ai fait la connaissance de charmantes jeunes femmes (oui, je suis entourée de filles, me demande pas pourquoi, je ne sais pas, mais j’adôôôre ça) qui disent être tombées en amour avec mes mots. Elle m’ont poussé à bosser et l’une d’elles a même fait parvenir "L’évangile selon Jacques Lucas" à une de ses copines éditrice à Montréal. Et le commentaire que j’ai reçu ne pouvait que m’inciter à poursuivre.

-Tu as un genre de prédilection dans l'écriture ou te sens-tu capable d'écrire autant du roman sentimental que du polar ou autres essais?

Aucun genre vraiment. J’ai la suite de « L’évangile » qui est déjà écrite, et si on retrouve les mêmes personnages, l’univers bascule un peu vers le fantastique. J’ai aussi  écrit un roman, « 5^e étage », qui met en scène un serial killer « épouvantablement drôle » d’après les premiers lecteurs, et d’autres manuscrits totalement différents mais toujours étonnants. Ah oui, ça ce n’est pas moi qui le dis (rires).

Beaucoup d’écrivains oublient qu’ils ont, avec l’écriture, le moyen de créer des histoires extraordinaires. Moi, mon unique leitmotiv c’est  « ne pas emmerder mon lecteur ». Je veux l’étonner, le faire rêver ou rire, mais surtout toujours le surprendre.

Mon nombril n’a aucun intérêt, je préfère créer des mondes de dingues au milieu de notre quotidien.

Yannick Piel 3

Partie 3:

-Le genre Policier te plaît, t'es-tu déjà essayé à d'autres genres ?
Oui j'ai écrit un roman historique avec des corsaires sous Louis XIV.

-Tu as choisi les éditions Coëtquen, peux-tu nous parler de leur politique éditoriale et de leur mode de fonctionnement ?
En fait c'est moi le fondateur des éditions Coëtquen (www.coetquen.com). Ne trouvant pas d'éditeur pour mon manuscrit, je me suis autoédité sous le nom de Coëtquen Editions (le Coëtquen était le nom d'un des bateaux du corsaire René Duguay-Trouin). Par la suite, quand j'ai créé la structure, j'ai gardé ce nom. La politique éditoriale est de publier des livres d'auteurs inconnus, que ce soit dans les genres policier, roman, témoignage, histoire. Le contrat proposé est un contrat à compte d'éditeur. Parallèlement, je propose aussi des prestations pour des personnes qui veulent s'auto-éditer ou autres, comme la mise en page, la recherche d'imprimeurs, etc. Dernièrement, j'ai fait un livre en cinq exemplaires pour une grand-mère qui retrace sa vie d'autrefois. Ce sera le cadeau de Noël pour ses enfants et petits-enfants.

A l'heure du numérique, n'importe quel auteur peut imprimer son ouvrage mais encore faut-il une mise en page professionnelle et un imprimeur ayant des prix corrects. Il n'est pas rare de voir des écarts de prix allant de 1 à 10 chez les imprimeurs. C'est là que je peux intervenir.
Concernant le mode de fonctionnement, j'indique aux auteurs sur mon site comment présenter leur manuscrit avant de l'envoyer. Ils peuvent aussi ne poster qu'une partie ou un résumé dans un premier temps.
Une fois le contrat signé, une souscription est lancée afin d'avoir au moins cinquante lecteurs. Le livre est imprimé dès que ce chiffre est atteint et réimprimé au fur et à mesure des commandes.
Comme tu le sais, il y a de plus en plus de livres alors que le nombre de points de vente n'augmente pas. Il est donc difficile pour les petits éditeurs de se faire une place sur les rayons. D'où l'intérêt de la souscription. En outre, elle présente un autre avantage pour l'éditeur et l'auteur. Celui d'être payé.

Je vais aborder un point dont on parle rarement : le paiement des libraires. Dans le milieu de l'édition, il est difficile de se faire éditer, il est difficile de diffuser ses livres mais il est encore plus difficile de se faire payer.
Par rapport à mon expérience personnelle, sur près de 400 points de vente ayant commandé au moins un livre, on peut voir que :
- 10% paient avant l'échéance.
- 20% paient à l'échéance.
- 70% ne paient que s'ils sont relancés (parfois plusieurs fois).

Or ces relances ont un coût (timbres, fax, appels téléphoniques). A l'heure de l'informatique, je ne pense pas que ce soit compliqué d'organiser les factures pour les payer à une date donnée. L'inconvénient, c'est qu'en ne payant pas, les libraires mettent en danger les petites maisons d'édition. Celles-ci ont leurs charges qui tombent à échéances fixes et elles ont besoin de leur trésorerie pour financer des nouveautés. Pour prendre une image afin que tout le monde comprenne, c'est comme si les gens allaient travailler pour leur patron sans être payé à la fin du mois alors que l'entreprise gagne de l'argent.
Quand les éditeurs envoient des livres aux libraires, ils ont payé l'impression et les frais de port. Ils ont besoin du paiement pour au moins couvrir ces frais. Si les libraires ne paient pas, à quoi bon envoyer des livres si c'est pour perdre de l'argent ?

Puisque tu me donnes la parole, je vais répondre à l'une des questions que tu poses sur ton blog, à savoir le manque d'explications des éditeurs quand ils envoient des lettres-type aux auteurs. J'avais la même démarche que toi auparavant, lorsque je n'étais qu'auteur. Maintenant que je suis des deux côtés, je comprends mieux leur démarche.
Pour expliquer à un auteur ce qui ne va pas dans son texte et ce qu'il doit améliorer, il faut lire le texte. Or il faut savoir que la plupart des manuscrits ne sont pas lus dans leur intégralité. Pourquoi ? Voici quelques éléments de réponse :
- manuscrits mal présentés (texte sans interligne, texte tapé en tout petit, manuscrit non relié avec des feuilles volantes mélangées...).
- manuscrits avec des fautes.
- manuscrits mal écrits.

Quand un manuscrit présente un ou plusieurs des défauts énoncés ci-dessus, le lecteur n'a pas envie de perdre son temps à aller jusqu'au bout. Des éditeurs lisent uniquement les 5 premières pages pour "sentir" le texte. Si ce dernier ne donne pas envie au lecteur de poursuivre la lecture, ça s'arrête là. C'est un peu comme pour un casting de comédien ou de musicien : l'auteur a x pages pour convaincre.
Ce n'est pas parce que vous recevez une lettre-type qu'il faut abandonner. Surtout, je conseille de cibler les petites et moyennes éditions car c'est là que les auteurs ont le plus de chance d'être publié. Dans les grandes maisons, la sélection est très difficile. Elle s'opère sur les critères énoncés ci-dessus mais aussi sur d'autres, comme celui de la notoriété. Si vous n'êtes pas connu, il y a peu de chances que votre texte soit retenu même s'il est bon (le dernier Goncourt prouve le contraire, c'est l'exception qui confirme la règle). La vie des livres est tellement courte maintenant, qu'il faut qu'ils se vendent vite. C'est pour ça que l'on voit beaucoup de livres "people". Qu'ils soient écrits ou non par la personnalité n'a pas d'importance pour les éditeurs. Eux, ce qu'ils voient, c'est que la personnalité va pouvoir promouvoir l'ouvrage à la télé, dans les magazines, ce qui rend le placement en librairie plus facile. Ceci est plus difficile pour un auteur inconnu.

-As-tu déjà eu des retours de lectures, les lecteurs reviennent-ils vers toi pour te faire part de leur ressentis ?
Les lecteurs ont aimé même si certains reconnaissent que certains passages sont durs. J'ai suivi les conseils d'un cinéaste (dont j'ai oublié le nom) qui disait dans une interview à la télévision que pour qu'un film ou un livre policier soit bon, il fallait que le méchant soit réussi.
Dans mon livre, les méchants sont très méchants.

-Es-tu dans la préparation d'un prochain ouvrage ?
Oui, je suis en train de rassembler de la documentation.

Merci beaucoup Yannick pour tes réponses claires et tes précieux conseils!

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