Voici une jeune femme pleine de vie qui nous a déjà fait rire avec son premier roman "Avec le temps"!
La voici qui récidive et qui signe ainsi son nouvel opus: "Télé Vénalité" chez Paulo Raumand.
Bonjour Vanessa, peux-tu nous parler de ce deuxième ouvrage?
-Comment envisages-tu de promouvoir ce roman?
Je vais me faire violence pour sortir de ma carapace et vraiment "accompagner" ce second livre. Par timidité, j'ai laissé le premier vivre sa vie tout seul, pour celui-ci, je tâcherai de provoquer des séances de dédicaces, des rencontres dans les bibliothèques locales... Et comme ça m'a plutôt réussi, je compte à nouveau sur les articles de la presse régionale.
-Depuis quand écris-tu?
J'ai toujours aimé jouer avec les mots, toujours été sensible à leur pouvoir. Toute petite, je me souviens avoir apporté fièrement un poème que je venais d'écrire à mon père, sa réaction glaciale m'a complètement bloquée "ce n'est pas toi qui a écrit ça !". Que mon propre père ne me croit pas capable d'avoir des capacités dans ce domaine a du me conforter longtemps dans l'idée que je ne devais pas écrire.
Grâce aux encouragements de mon meilleur ami, aujourd'hui devenu mon illustrateur fétiche, je me suis mise "sérieusement" à écrire il y a cinq ans.
-Comment fais-tu pour concilier le boulot de maman, le boulot de euhh du boulot!:) et l'écriture?
J'ai eu le privilège de profiter de trois ans de congé parental où tout s'équilibrait plutôt bien. Le temps que ma fille cadette passait à dormir, je l'utilisais pour écrire pendant qua sa grande soeur était à l'école. Aujourd'hui, avec la reprise de mon poste à temps plein, c'est plus délicat. L'inspiration est toujours là, mais le temps me manque.
-Penses-tu que l'on puisse vivre de ses écrits?
Je crois savoir que 100 personnes en France vivent - ou vivotent - de leur plume. C'est un ratio infime par rapport aux milliers d'auteurs qui sont publiés. Je n'y pense même pas un seul instant pour mon cas, ma seule ambition est de continuer à éprouver du plaisir dans l'écriture et à le partager avec mes lecteurs.
-Quelle est ta méthode de travail? Fiches, thématique?...
Je suis une instinctive, je n'applique aucune méthode. M'astreindre à une quelconque rigueur retire immédiatement tout le plaisir que je ressens lorsque j'écris. Ce qui ne signifie pas pour autant que je ne travaille pas comme une acharnée ! A partir du moment où une idée germe dans mon esprit, je vais la développer en créant une situation de départ. Puis l'histoire va évoluer de façon aléatoire au fil de l'inspiration. Quand je commence un chapitre, je suis incapable de prévoir de quelle façon il se terminera, alors la fin du récit... ! Mon histoire n'a aucune ossature, tout au plus un fil conducteur, je m'efforce d'en maintenir la cohérence en me relisant continuellement, ce qui me permet d'étoffer le récit, de donner de la profondeur aux personnages...
-Tu écris des romans caustiques, est-ce qu'ensuite tu vas t'essayer à un côté plus sombre? moins décalé ?
Je pense que mes livres me ressemblent : ils sont légers, optimistes, plein de dérision et de simplicité, je ne crois pas être capable d'écrire différemment. Dans "écrire", il y a "rire", je ne peux pas dissocier ces deux éléments.
-Combien de temps mets-tu pour écrire un livre ?
C'est variable. J'ai attendu si longtemps avant de me lancer dans l'écriture du premier qu'il s'est quasiment écrit tout seul en 4 ou 5 mois. Le second a nécessité une bonne année de travail. Les textes de chansons se font en quelques heures, les contes pour enfants également.
-Tu as déjà des idées pour le prochain?
Les idées ne manquent jamais, j'adorerais trouver un bouton "arrêt" tant je bouillonne en permanence ! C'est malheureusement le temps qui me fait défaut. Je n'ai écrit que 4 pages en 3 mois, je crains que ce troisième roman ne paraisse pas avant une dizaine d'années !
-Je sais que tu es une experte dans le domaine de la correction, cela ne t'a jamais tenté de devenir "écrivain public"?
J'y ai songé mais il y a de nombreux aspects qui ne me correspondent pas dans ce métier. Je ne me vois pas du tout passer le plus clair de mon temps à aider les clients à rédiger des lettres pour leurs démarches administratives par exemple. Je préfère continuer à corriger quelques manuscrits de temps en temps, pour le plaisir de rendre service à des amis (surtout lorsqu'ils me rémunèrent en chocolats !!!)
-Quelle est ta chanson préférée?
Il y en a des tas, je suis une boulimique de musique ! Je suis une inconditionnelle des textes de Goldman ou de Zazie, cette femme m'épate, elle allie l'intelligence, l'humour, la simplicité avec un tel talent. Je suis aussi bluffée par la voix de Maurane.
Côté international, je suis fan de tubes comme "purple rain" de Prince ou "with or without you" de U2.
-Quel est ton livre préféré?
Tiens, c'est drôle, en y réfléchissant, je n'en ai pas ! Je me souviens avoir été bouleversée ado à la lecture des "Fleurs du mal" de Baudelaire ou de "L'écume des jours" de Boris Vian. Mais non, je n'ai pas de livre de chevet !
-Et sinon tu es heureuse dans la vie? il te reste des rêves à accomplir?
Très heureuse ! J'ai tout pour l'être : des tonnes d'amour à partager et des tas de projets en tête. J'espère être capable d'écrire une bonne vingtaine de romans avant de ne plus avoir toute ma tête (j'ai déjà une bonne avance d'après mes proches !), j'ai l'espoir de voir mes contes publiés cette année et que mes textes de chansons trouvent mélodies à leur goût ! Sans oublier un recueil collectif de nouvelles qui cherche encore un éditeur à séduire, n'est-ce pas ?!
-Qui sait? Ce reuceil finira peut-être par trouver éditeur?...
Vanessa je te remercie d'avoir répondu, je te souhaite bon courage pour cette nouvelle aventure!
N'hésitez pas à vous procurer son ouvrage chez Paulo Raumand!!
Merci Babeth, tu es une journaliste de talent ! Encore une de tes nombreuses qualités !
Rédigé par : Vanouchka | 19 juillet 2007 à 09:19
J'ai lu les deux romans de Vanessa ! Elle ne manque ni d'humour, ni de talent et en plus c'est une personne adorable... Comme je le dis souvent, Internet réserve de belles rencontres ;-)
Rédigé par : Marie-Laure | 29 juillet 2007 à 19:13