Olivier Goujon est un homme sage, toujours le propos gentil, à l'écoute des autres, il observe. Il me fait beaucoup penser à ma propre philosophie bouddhiste). Je n’ai pas dit religion hein !;)
J'adhère en général à 200% à ces petits commentaires lâchés de ci et de là sur la toile du Net.
Mari attentioné et père de deux enfants il est aussi un auteur en marge.
En marge parce que son livre n'est pas un livre ordinaire. Son écriture est douce comme lorsque le soleil couchant quitte les plages. C'est agréable, à part.
Je pense que l'on a pas fini d'entendre parler de cet homme! Il inspire la sérénité et en ces temps souvent cruels, c'est si bon!
En plus vous pouvez me croire j'ai du flair, à l'époque déjà j'avais prédit à Dalida un avenir pailleté!;) Oupsss...
Voici ce que l'on découvre sur son site:
"Harribitxi" est plus qu'un simple roman décrivant une merveilleuse histoire. Il a été écrit pour faire entrer le lecteur dans une dimension qui ne pourra qu'interpeller son âme. Oeuvre à la fois universelle et particulière, ce livre restera dans votre coeur et dans votre esprit, longtemps après avoir tourné la dernière page.
Voici le pitch:
Une rencontre aussi inattendue qu'extraordinaire va exploser la vie de Lola, modeste employée de banque de 29 ans. Un destin exceptionnel est en marche.
Jusqu'où la conduira-t-il ?
Roman atypique aux multiples rebondissements et aux personnages hauts en couleurs, "Harribitxi" peut s'apparenter à un conte philosophique moderne, associant habilement des techniques de développement personnel, des enjeux environnementaux, des manœuvres politiques au sommet de l'Etat français à travers l'évolution irrésistible de son héroïne.
Ce premier roman d'Olivier Goujon devrait interpeller chaque lecteur sur sa propre mission sur Terre.
La rencontre entre Lola et un personnage merveilleux - Harribitxi - est la colonne vertébrale du récit qui a pour but à la fois de faire rêver le lecteur mais également de le sensibiliser à certaines questions essentielles et pleines de sens pour encore mieux apprécier la magie de la vie.
-Olivier on va commencer directement par LA question!;)
Qu'est ce que signifie HARRIBIXTI?
Harribitxi est un terme euskarien signifiant littéralement « pierre précieuse ». Je précise que l’euskara est la langue basque.
Bien que je ne sois pas de cette région puisque je suis alsacien, j’ai eu un véritable coup de foudre pour ce mot tant pour sa sonorité que pour ce qu’il recèle comme sens. Il faut le prononcer « harribitchi ».
-D'où te vient ton inspiration?
Sais-tu, Elisabeth, que je me la suis maintes fois posé cette question. Sans pour autant obtenir une réponse simple à formuler.
Une autre question permet de répondre indirectement à la tienne : « pourquoi as-tu écrit ce livre ? ».
Je ferai donc, si tu le permets, une courte digression pour mieux te répondre. J’ai l’immense bonheur de vivre auprès de trois anges.
Un « grand » qui s’appelle Michèle et qui est entre autre ma femme. Et deux « petits » anges de six et huit ans, Marie et Clara.
Je suis au gué de ma vie humaine (je sais, je ne fais pas mon âge) et j’ose regarder avec sérénité et lucidité cette moitié de chemin restant, ainsi que la perspective de l’ «autre rive».
Je serai alors « ailleurs ». Je ne vais pas évoquer mes croyances, car telle n’a pas été ta question et c’est un sujet qui est éminemment personnel.
Par contre, mes enfants seront encore de ce monde, puis leurs enfants et ainsi de suite. J’ai réfléchi à mon rôle.
A quoi sers-je ? Comment être utile ? C’était il y a un peu plus de deux ans.
J’ai pris conscience que nous avions tous un rôle, voire une mission, sur cette Terre.
Comment ne pas vouloir laisser un monde un peu meilleur non seulement à Marie et Clara, mais également à tous les autres enfants, à tous nos proches.
Je me suis posé cette question un soir d’hiver. La réponse est venue presque instantanément. Il me fallait être utile (un clin d’œil à l’un de tes chanteurs préférés, Elisabeth), à ma microscopique échelle certes, mais contribuer !
La quantité importe peu, l’essentiel est l’attitude du cœur et de l’âme. Mais comment communiquer efficacement et pénétrer les esprits et les coeurs ?
La « solution » s’imposa naturellement : écrire un roman ! J’avais trouvé mon levier. Un roman qui n’est qu’un prétexte, qu’un outil. Une belle histoire au service d’un but avoué et pleinement conscient : semer des graines d’éveil que les lecteurs feront eux-mêmes germer ! Etre le simple déclencheur de processus de prises de conscience et d’éveil. Voilà pourquoi j’ai écrit « Harribitxi ».
L’inspiration m’est venue d’un bloc, tel un long fleuve tranquille mais puissant et inarrêtable. Je suppose qu’elle est le résultat de la conjugaison d’une quarantaine d’années de vie, d’un caractère ainsi que d’une foi en l’humain. Et puis, et puis il y a cette alchimie qui a présidé à l’écriture ultra rapide de ce livre de 435 pages. L’histoire et son écriture se sont littéralement imposées à moi. Voilà pourquoi j’ai toujours du mal à expliquer d’où m’est venue mon inspiration pour ce premier livre.
-Je me demande aussi... Es-tu bouddhiste? Tu n'es pas obligé de répondre si tu trouves cette question trop personnelle, mais elle m'intéresse beaucoup!:)
J’ai été élevé avec une éducation catholique « classique » mais je ne suis pas pratiquant. Je comprends la raison de ta question et je te répondrai que je ne suis pas bouddhiste.
En fait, je ne crois pas en une seule religion. Je pourrai même dire que je ne crois à la fois en aucune et en toutes. Comme le disait si justement Pierre Theilhard de Chardin : « Tout ce qui s’élève converge. »
Je crois avant tout en la spiritualité. Selon moi, Dieu existe en chacun de nous. Nous sommes tout un chacun une partie de Dieu. Dieu est présent partout et au-delà. Dans le sourire d’un enfant, dans le coucher du soleil, dans le coquelicot, dans la pierre sur laquelle je m’assois. C’est pourquoi, je suis persuadé que tout est lié, relié. J’irai même plus loin, je pense que «les autres» sont une partie de nous-mêmes. D’où l’impérieuse nécessité de l’empathie et de l’altruisme. Mais je suis trop bavard sur ces sujets…
-Quel est le plus beau compliment que tu ais reçu sur ce livre?
Je suis sincèrement gêné pour répondre à cette question. Etablir un classement du plus beau compliment est délicat. Je reçois des mails, des lettres manuscrites, des sms et des messages téléphoniques à peine croyables. Vraiment.
Je peux essayer en revanche de te dire quels sont les gestes qui m’émeuvent le plus : ce sont ceux de lecteurs qui me contactent pour commander un exemplaire afin de l’offrir à l’un de leurs proches. Je vais t’expliquer pourquoi cela m’émeut autant ! Leur démarche n’est pas celle d’un lecteur disant : « Tiens, j’ai lu un roman sympa, je te le conseille ! » mais plutôt celle d’une personne pensant : « Ce livre m’a apporté beaucoup. Je vais l’offrir à telle ou telle personne qui en a besoin et à laquelle il va servir ! ».
Je suis pleinement heureux de constater que la mission première de ce roman s’accomplit. Et encore, « heureux » est un adjectif bien faible pour décrire le sentiment qui m’habite aujourd’hui.
D’ores et déjà, « Harribitxi » a apporté plus que je n’aurais espéré qu’il ne le fasse. Ce livre ne m’appartient plus et sème maintenant ces graines d’éveil. A chaque lecteur d’être un « harribitxien » en travaillant sur soi-même.
Je rapporterai encore une phrase. Elle n’a pas été prononcée par un lecteur mais par un futur lecteur lors d’une séance de dédicaces. Nous discutions sur la facilité étonnante avec laquelle « Harribitxi » est sorti des limbes et surtout sur la raison pour laquelle ce roman parle autant à ses lecteurs. Le jeune homme m’a dit cette phrase : «Vous devez avoir écrit ce livre avec votre âme et il parle directement à celles de vos lecteurs !».
Je crois, je sais maintenant qu’il a probablement vu juste.
-Lorsque tu écris, fais-tu relire à des proches au fur et à mesure? Est ce que leurs réactions, réflexions peuvent t'amener à modifier le cours de ton développement?
J’écris en solitaire, du premier mot au dernier. Michèle, ma femme, a découvert « Harribitxi » lorsqu’il a été achevé. Elle l’a lu deux fois.
La première fois, elle s’est surtout attachée à l’histoire en elle-même. Elle a relu le roman quelques mois après et a découvert plein de messages qu’elle n’avait pas perçu au premier passage. Chose curieuse pour un livre de 435 pages, je dénombre déjà une dizaine de lecteurs multirécidivistes ! Mais cela n’est pas si étonnant. Ce livre est une partie de moi. J’y ai mis beaucoup de mes valeurs, de mes croyances, de mes expériences. Et pourtant, il semble universel pour tous les lecteurs qui s’identifient incroyablement au personnage principal, quels que soient leurs âges, sexes, niveaux sociaux et culturels.
-Quelle est ta méthode d'écriture? Tu prépares un plan, des fiches avec les personnages, sais-tu toujours où tu vas?
Je te dois la stricte vérité, Elisabeth : je n’ai aucune méthode d’écriture.
J’ai « reçu » l’histoire dans une sorte de fulgurance que j’ai aussitôt transcrite sur deux feuilles de papier. Mon synopsis en quelque sorte.
Puis est venu le temps de l’écriture. Je ne me suis accordé qu’une seule règle : travailler le soir lorsque les enfants sont couchés entre 21h et minuit ou 1h du matin. J’ouvrais les vannes dans le silence de la nuit et mes doigts courraient sur le clavier. Une écriture quasi-automatique. Pas une seule phrase n’a été « retravaillée » voire simplement travaillée. Ce roman n’a pas été écrit avec un souci de performance littéraire. Il a été enfanté avec un souci d’authenticité, de vérité, de spontanéité et surtout dans l’unique but de semer ces fameuses « graines d’éveil ». C’est peut-être l’une des raisons pour lesquelles beaucoup de lecteurs m’ont dit qu’Harribitxi était fluide et agréable à lire. Peut-être. Je sais que cette absence de « travail littéraire » peut être perçue comme une hérésie, mais cela s’est fait ainsi !
-J'aimerais savoir comment tu as réussi à faire publier ton tout premier ouvrage? Ton parcours, tes angoisses?
J’ai écrit « Harribitxi » en trois mois et j’ai mis plus d’une année à trouver un éditeur qui le lise entièrement et décèle son potentiel atypique. N’ayant aucune expérience en écriture, n’ayant que peu de recul dans le genre qu’est le roman, je partais dans l’inconnu. Même lorsque « Harribitxi » a été imprimé à 5.000 exemplaires, je n’avais franchement aucune idée sur sa capacité à intéresser un lectorat. Peut-être avais-je pondu une grosse « bouse » de 435 pages ?
Les premiers retours de lecteurs me firent plaisir, mais ils émanaient de proches. Lorsque les commentaires enthousiastes de parfaits inconnus s’accumulèrent, je compris que ce livre possédait « quelque chose » de particulier. Une magie. Une grâce. Je ne parle pas du niveau littéraire, mais de la façon dont ce livre « parle » à ses lecteurs.
-Je sais que tu as perdu ton père très/trop tôt, et cela nous offre un malheureux point commun. Dis-moi en tant qu'homme comment fais-tu pour avancer sans l'ombre d'un père derrière ton épaule?
Papa est mort d’un cancer du poumon à 50 ans. J’en avais 16.
Mais je pense ne l’avoir jamais perdu. Il est toujours à mes côtés. Je ressens sa présence et elle m’est parfois précieuse. Mes croyances, ma foi, mes valeurs, tout concourt à faire que cette absence n’en est pas une… même si j’aurais évidemment préféré qu’il fût toujours physiquement présent à mes côtés.
-J'ai lu de très belles critiques sur Harribitxi, certaines personnes ont même été bouleversées. A ton sens c'est l'histoire ou la façon dont tu arbores certains thèmes de la vie?
L’histoire est vraiment belle. Beaucoup de lecteurs me disent qu’elle pourrait être le scénario d’un magnifique film. J’y ai pensé.
Une partie de ces mêmes lecteurs m’ont cité un cinéaste auquel j’avais déjà songé.
Claude Lelouch, si tu nous lis… L’histoire est au service de messages que les lecteurs reçoivent incroyablement. Je n’ai de cesse d’être stupéfait par l’effet que produisent les graines d’éveil auprès des lecteurs. Je pense que ce livre répond à une attente d’essentiel, à un besoin de spiritualité, à une envie d’élévation. « Harribitxi » est souvent perçu comme un guide universel pour s’élever. Spirituellement, psychologiquement, humainement mais également physiquement !
Ce livre aide à se poser les bonnes questions et guide vers une démarche adhoc pour que le lecteur devienne, en engageant un véritable processus, l’être merveilleux qu’il est dans son essence. Plus qu’un roman initiatique, c’est un roman révélateur.
-Peux-tu parler un peu de ton mode d'édition?
J’ai été édité à compte d’éditeur. 5.000 exemplaires ont été imprimés fin juin 2007 pour une diffusion prévue via le distributeur Interforum.
J’en ai acquis 500 exemplaires pour les distribuer moi-même pendant la période estivale propice à la lecture. J’attends avec impatience la sortie officielle du livre prévue fin octobre ou tout début novembre 2007. J’ai vendu la moitié de mon stock, avec une part croissante achetée par le bouche à oreille. Un phénomène semble être en marche.
-Est ce tu trouves encore le temps de lire? En ce moment je suis assez étonnée car beaucoup disent qu'ils ne peuvent pas lire puisqu'ils écrivent... Hors je comprends que pendant certaines périodes on ne puisse plus lire (c'est mon cas lorsque j'avance sur un ouvrage), mais en dehors de ce temps là?
Même si je n’écris pas en ce moment, je ne suis pas pour autant un grand lecteur. Je lis très peu de romans mais essentiellement des ouvrages spécialisés (développement personnel, spiritualité, économie, politique). En ce qui concerne la lecture, je n’ai pas le souci de me distraire mais plus celui de comprendre l’humain et d’apprendre. Je n’ai de cesse d’apprendre, essentiellement pour mieux me connaître.
-Tu as un métier dans la vie ordinaire? Que fais-tu?
Je suis ingénieur d’affaires (terme pompeux pour dire commercial) dans l’informatique.
-Si demain on te dit au choix: refaire ton chemin de vie tel que tu 'las déjà fait, ou changer certaines étapes... Et donc forcément changer le cours des choses. Que ferais-tu?
Je changerais évidemment certaines choses. L’expérience doit éclairer notre chemin de vie. J’aurais forcément plus d’éléments pour opérer des choix plus pertinents. Mais je sais également que le merveilleux est dans chaque chemin, même le plus misérable.
A nous de développer notre capacité à percevoir ce merveilleux.
-Quel est ton livre favori?
J’éprouve une tendresse particulière pour « L’étranger » d’Albert Camus.
-Quelle est ta chanson préférée?
Forcément une chanson de l’immense Jacques Brel.
Difficile d’un extraire une, mais je te dirai bien « La quête » extraite de son spectacle chanté «L’homme de la Mancha».
A propos de cet être qui m’est cher, je vous conseille vraiment de lire sa biographie écrite par Marc Robine. Elle s’intitule « Grand Jacques : le roman de Jacques Brel ». Elle est parue en 1998 chez Anne Carrière.
-Tu as des projets? Un nouveau livre en préparation?:)
J’ai un second roman en tête.
Il mûrit dans mon subconscient qui « se tape » tout le travail. J’ai hâte de me remettre à l’écriture que j’aborderai différemment. Je me ferai plaisir au niveau de l’écriture… en la travaillant ! Je souhaite de jolis mots, de belles sonorités, du plaisir autant pour les yeux que pour l’esprit. Mais toujours au service du sens. Toujours au service de « messages » auxquels j’ai le cœur chevillé. Le thème est très ambitieux et je suis curieux de voir comment je vais essayer de le traiter et de le mettre en « belle » forme. Le roman devrait faire environ 250 pages…
-Ma question habituelle...;) Tu es un homme heureux dans la vie? Il te reste encore des rêves à accomplir?
Je suis né heureux. Je n’ai donc presque aucun mérite.
Des rêves ? J’en ai des tonnes, de toutes sortes… J’en ai prêté quelques-uns à Lola, l’héroïne d’Harribitxi ! Mon rêve ultime étant de devenir simplement qui je suis…
La vie est magique. La vie n’est que magie…
Merci de m’avoir ouvert la porte de ton joli monde Elisabeth !
Ah non alors c'est toi que je remercie de tout ce que tu offres autour de toi!!:)
Devenez Harribitxien...
http://www.olivier-goujon.com
Etre interviewé par Elisabeth est à la fois un bonheur et un privilège ! Merci infiniment de m'avoir convié dans ta belle maison virtuelle et d'y avoir ouvert cette généreuse lucarne sur un livre qui m'est cher !
Rédigé par : Olivier Goujon | 22 octobre 2007 à 07:54
Merci pour cette découverte Elisabeth. J'ai croisé la "route" de ce livre au gré de la toile et je n'osais pas faire le pas. On a tous d'autres priorités. Mais l'auteur parle de son livre avec tellement d'authenticité que l'on a envie de se plonger dedans et de découvrir, enfin l'Harribitxi.
Rédigé par : Nath | 22 octobre 2007 à 09:03
Comme Nath j'avais mis de côté son livre pour le commander un peu plus tard (ma pile de livres en attente d'être lue est déjà si grande et je suis en pleine écriture de mon 3ème roman, seulement, même lorsque j'écris je ne peux me passer de lire...) - J'ai rencontré Olivier sur le blog d'Elisabeth et de Mandor et j'apprécie toujours ce qu'il dit... Après une telle interview je ne peux résister plus longtemps...
Merci Elisabeth pour cette belle rencontre !
Rédigé par : Marie-Laure | 22 octobre 2007 à 18:37
]nath: je suis bien heureuse alors!:)
C'est normal Marie-Laure tout le monde a suivi mon chemin de Blogs et Olivier il fait rien qu'à copier!:)
Bon courage, moi aussi suis dans l'écriture du 3ème!! on fait un concours?:))
@Olivier, je te souhaite une réussite suprbe, tu le mérites!!!!
Rédigé par : Elisabeth Robert | 22 octobre 2007 à 19:54
Bon on se soutient dans notre écriture commune alors ! Mais je suis certaine que tu vas finir avant moi car je suis très longue... ;-)
Rédigé par : Marie-Laure | 22 octobre 2007 à 20:56
Bah oui mais tu écris tellement bien que ça vaut le coup d'attendre mdame Marie-Laure Bigand!! N'hésitez pas à la lire!!!!!!!!!!!!!!!!!
Rédigé par : Elisabeth Robert | 22 octobre 2007 à 22:21
@Elisabeth, Nath et Marie-Laure : merci pour vos jolis mots et vos encouragements ! Harribitxiennement vôtre...
Rédigé par : Olivier Goujon | 23 octobre 2007 à 07:57
Presque fini le livre... pas encore. Olivier sait ce que j'en pense.
;o)
Belle interview, en tout cas.
Rédigé par : Mandor, président de la FAPM | 23 octobre 2007 à 09:34
Euh... j'en pense du bien, hein...
Non, parce que je me relis, là, et je trouve mon précédent commentaire un peu litigieux.
Rédigé par : Mandor, président de la FAPM | 23 octobre 2007 à 09:36
@ Elisabeth,
je vais squatter un peu chez toi, comme je l'ai fait chez Mandor.
Je sais que tu ne m'en voudras pas;
merci à tous de diffuser cette note que j'aurais préféré ne jamais écrire...
Un très triste Lundi...
J'ai appris il y a une heure la mort de notre ami Boris Hoffman. Ce nom ne vous dit pas grand chose, même probablement rien.
C'est pour cela que je voudrais vous en parler...
Boris avait une cinquantaine épanouie rondouillarde et joviale .
Il était agent littéraire, pas un de ceux qui ne savent pas de quoi ils parlent et font ça comme on ferait des boulons, une tradition familiale puisque son père avait fondé l’agence à Munich bien avant la guerre.
Boris ne savait pas quelle était sa langue maternelle. Aussi loin qu’il se souvienne il avait toujours entendu parlé et parlé lui-même l’allemand, le yiddisch, le russe, l’hébreu, l’espagnol ; il savait que sa langue maternelle n’était ni l’anglais , ni l’arabe ces deux là ils les a apprises plus tard comme le portuguais.
Ce multilinguisme, cette ouverture sur le monde grâce aux langues qu’il parlait avait également ouvert son esprit et son âmeà la tolérance et aux autres , même si nous avions des divergences sanglantes sur nos clubs de foot préférés !
Nous vivions, professionnellement, dans la même impasse...
Ce n’est pas un gag, c’est vrai !Ses bureaux qu’ils partageaient avec son frère Georges, ont une entrée Boulevard St-Michel et les fenêtres donnent sur l’impasse Royer-Collard. Comme nous. Il n’était donc pas possible que nous sortions de chez nous sans le voir, et donc sans discuter , et donc sans s’engueuler sur les mérites respectifs de la Bundesliga et du Calcio...
Après un coca et un café nous étions d’accord sur le fait que les éditeurs sont tous des branleurs, moi le premier et que les agents littéraires ne valent pas mieux.
Il était l’agent de John Le Carré mais il était surtout un être d’une gentillesse hors du commun . Il passait sa vie à s’occuper des autres tout en râlant parce que cela « l’emmerdait » comme il disait.
Il était curieux de tout et aussi assez curieux dans son genre. J’ai essayé de lui acheter un livre, n’importe lequel, pendant trois ans...
Cela ne s’est jamais fait. Il était incapable de discuter d’argent tout court, alors avec ses amis cela lui était quasiment impossible.
Cultivé comme très peu, gentil comme personne et redoutablement intelligent, Boris Hoffman a été un ami formidable pour tous les gens du monde de l’édition en France et à l’étranger. Nous étions à Francfort ensemble il y a dix jours et il était partie avant la fin de la foire parce qu’il avait un match de foot à voir.
Il est mort ce week-end chez lui, j’espère que ce n’est pas en regardant vendredi soir Argentine-France de rugby . cela lui ferait de bien mauvais souvenirs pour l’éternité...
Une chose est sûre chaque fois que je rentrerais dans nos bureaux, ou chez nous, et cela pendant longtemps j’aurais envie de frapper à sa fenêtre pour que nous prenions un café ;
En attendant , je pleure.
J’espère que nous serons et saurons être à la hauteur pour soulager un peu la douleur de ses fils Danny et Benji .
Boris sera enterré mercredi en fin de matinée, mais les hommes comme lui ne disparaissent jamais.
P.S : tu me manques déjà enfoiré !
Rédigé par : Gillou le Fou | 23 octobre 2007 à 11:42
Babeth, voilà une magnifique interview d'un homme qui semble tout aussi beau, ne serait-ce qu'intérieurement parlant ( les photos bien que petites sont assea agréables aussi...)
Ce fut un plaisir de lire ces lignes, et de découvrir la sagesse d'Oliver. Il semblerait presque qu'il vit un kilomètre au dessus de nous et qu'il est, de ce fait, le seul à avoir pu prendre le recul necessaire pour analyser l'Humain dans son ensemble...
Gillou le Fou, aujourd'hui doit être un bien triste jour pour vous puisque nous sommes Mercredi, et je profite donc de ce petit mot à Elisabeth pour vous adresser mes sincères condoléances.
Rédigé par : Maud | 24 octobre 2007 à 15:03
Cet auteur est un charmeur :-) Et à force de lire de bons échos sur son livre et à découvrir ses commentaires tellement vrais, je crois que je vais finir par me laisser tenter aussi ;-)
Rédigé par : Sarvane | 08 novembre 2007 à 14:19
Que n'aurais-je manqué si mes yeux n'étaient pas tombés (aie ! ça fait quand même un peu mal !) sur ces deux derniers commentaires que je viens de découvrir à l'intant !!!
@ Maud : tu viens précisément de réaliser l'exploit de me faire rougir de si pas bon matin !!! tes compliments me vont droit au coeur même s'ils sont exagérement exagérés ! (j'exagére ? bon... bon... ok... mais il n'y a pas de fumée capiteuse sans feu hypnotisant)
@ Sarvane : Vous vous connaissez Maud et toi ? Le meilleur moment dans un processus de tentation est précisément celui où on y succombe...
Rédigé par : Olivier Goujon | 16 novembre 2007 à 10:26