Partie 1!
Auteur mais aussi créatif, il a développé un journal pour parler des auteurs issus de petite maisons et donc il faut bien l'avouer souvent d'auteurs méconnus.
Le leitmotiv:
Ce journal vise à promouvoir les auteurs et éditeurs de la petite édition mais aussi à faire découvrir des métiers en rapport avec le livre. Le JPE s’adresse donc à tout acteur de la chaîne du livre. Et c'est pour cela que je trouve aussi important de parler de cet homme qui se soucie d'abord des autres et qui ose parler des petits, prendre le risque de ne pas forcément cibler ce que le public connaît déjà !
J'aime cette mise en danger et ce désir de parler de ce que l'on ne connaît pas.
Yannick, nous allons tout d'abord parler de ton journal puis nous reviendrons à ton roman policier: "Le Quatrième Reich" dont l'action se déroule de nos jours.
-Pourquoi as-tu décidé de te lancer dans cette entreprise qu'est le journal de la petite édition publié sur le blog: <http://lejpe.canalblog.com/> et comment as-tu mis en place ce dispositif de communication interactif ?
Etant moi-même un petit éditeur, j'ai constaté que les médias traditionnels parlaient peu (voire pas du tout) des ouvrages de la petite édition. Constatant que l'envoi de communiqués de presse et de services de presse donnait peu de résultats, j'ai décidé de créer mon propre média pour que l'information sur mes livres puisse circuler. Dans la mesure où créer un catalogue ne m'intéressait pas, je me suis orienté vers un journal où il y aurait de la promotion de livres mais aussi de l'information. Et comme je suis quelqu'un d'ouvert, j'ai choisi de parler aussi d'autres auteurs et maisons d'édition.
Ces dernières sortent de bons livres mais elles n'ont pas accès à l'information, ni aux points de vente pour les faire connaître aux libraires et au public. C'est dommage car il y a de la place pour tout le monde. Ce qui est amusant de noter, c'est que des journalistes savent nous contacter quand ils veulent un service de presse (un livre gratuit), mais après rares sont les retours (articles de presse...).
Concernant la mise en place du journal, j'ai opté pour quelque chose d'économique et lisible par le plus grand nombre : un média au format PDF.
Une fois la maquette réalisée, encore fallait-il du contenu ! Et là j'ai eu la chance que les auteurs, maisons d'édition et professionnels contactés disent tous oui. J'ai envoyé un questionnaire personnalisé à chacune des personnes qui me le renvoyaient une fois qu'elles y avaient répondu. Au fur et à mesure de la réception des réponses et des images, le travail de mise en page s'effectuait. Alors que je finissais le JPE (puisque c'est comme ça que j'avais baptisé le journal), une personne que je ne connaissais pas mais qui avait eu vent du projet m'a proposé un article de fond sur les difficultés de diffusion de la petite édition. Le sujet correspondant parfaitement au thème du journal, j'ai accepté l'offre de Delphine Moisan qui m'a envoyé son article.
Pour information, la réalisation du premier numéro a demandé deux mois (y compris les week-ends). Le n°1 est sorti le 15 mars 2006 de manière confidentielle et puis après ça a été la magie d'internet. Le 23 mars 2006, j'ai reçu un e-mail d'une personne qui m'informait qu'elle ne pouvait accéder à la page d'accueil du site pour télécharger le journal parce que Wanadoo l'avait fermé. Renseignements pris auprès de Wanadoo, ils avaient effectivement fermé le site en raison d'un trop grand nombre de connexions : le serveur était saturé.
Il fallait donc trouver une solution dans l'urgence pour que l'information puisse circuler malgré tout. Ayant entendu parler des blogs, j'ai consulté différentes plates-formes. J'en ai choisi une et j'ai créé un blog où j'ai mis tous les articles du journal en ligne.
-Qu'est-ce qui t'intéresse le plus dans le domaine de l'édition ?
Les coulisses.
-Tu sais que de nos jours les blogs sont de plus en plus influents. Que penses-tu de ce phénomène ? On parle même d'auteurs qui ont été publiés grâce aux livres en ligne, idem pour le monde de la musique avec ce bel exemple qu'est Kamini...
Je trouve que c'est très bien. Les blogs constituent un espace d’expression relativement libre où les personnes peuvent s'exprimer et partager des connaissances. Lorie et Kamini ont été découverts grâce à internet et le monde du livre n'y échappera pas lui non plus. Avec un blog ou un site, un auteur peut présenter ses textes et son travail, recueillir des avis, avoir des lecteurs, etc.
Ce que j'aime bien chez Yannick c'est qu'il est passionné lui aussi. Cela se sent. Et il a un esprit visionnaire quand il dit qu'un jour un écrivain connaîtra le succés grâce au net comme Lorie ou Kamini. C'est vrai que les écrivains se multiplient sur internet, et pour en avoir lu quelques-uns, pas des moins talentueux...
Rédigé par : Sarvane | 21 décembre 2006 à 13:16