Le blog d'Elisabeth Robert

Un de plus.

La nuit je ne dors pas, je ne rêve plus non plus.

Des cauchemars s'entassent et me lassent. Même plus peur depuis que le pire est arrivé de l'autre côté.

Le matin j'ouvre simplement les yeux en espérant rêver, passer enfin la journée sans angoisse ni vérités.

Mais rien à faire, pas un jour sans un coup de lame dans le coeur. Pas un pour ne pas sombrer du tabouret.

On place les gens si hauts parfois... Que c'est nous qui nous blessons lorsqu'ils dégringolent de nos ambitions.

Et pourtant à chaque fois, oui à chaque fois je recommence à croire, à aimer le nouvel ami, à me dire que je pourrais compter sur lui... Toujours!

Et systématiquement après un mois, deux ans, 17 ans... Quelque chose casse, la vérité lui échappe et mon coeur se glace.

Rien à comprendre, l'humain est fait pour détruire l'autre humain.

On aura beau toujours tout faire pour tendre la main, c'est fatal à un moment donné la claque tombe sur nos joues.

La colère, les larmes et puis le dépit. Envie de hurler, ou de se murer.

J'en ai assez des maux de l'être humain, être libellule survolant un lac n'est-ce pas une plus belle carrière ?

La seconde où l'on déploie nos ailes, les yeux dirigés partout, le reflet du miroir, le parfum des plantes, éviter le crapaud. Arriver de l'autre côté. Se poser.

Sécher ses ailes... Contempler l'espace immense et ne penser à rien.

Ce qui nous tue c'est de penser, réfléchir à nos actes loupés ou réalisés, nos mots que l'on aurait pas dû prononcer.

Je suis usée de me battre d'être humaine.

Fatiguée de pleurer sur des amitiés si glacées.

L'indifférence est insupportable, je ne sais pas le faire.

Je voudrais tant parfois réussir à ne pas sentir ses coups de lames glacées dans le coeur.

Envoyer son manuscrit...

Bon j'avoue que ce matin j'ai encore eu la gorge nouée...

Je reçois pas mal de manuscrits par mails et certains par courrier...

Certains auteurs respectent la ligne éditoriale, prennent soin d'envoyer un courrier plaisant pour accompagner leur texte, présenter l'ouvrage.

C'est très appréciable et cela incite à se dire que la personne est sérieuse. Bon je ne sais pas si c'est la réalité mais je pense que c'est un minimum.

Mais d'autres auteurs me "balancent" leur texte par mail sans un "bonjour", sans rien!

Et par courrier pareil, j'ai un manuscrit et rien d'autre qu'une carte avec le nom et le numéro de téléphone!

J'avoue que ces manuscrits, même s'ils sont bons, ne m'incitent pas à recontacter l'auteur dans les plus brefs délais. Je ne comprends pas comment on peut être aussi désinvolte.

Un auteur attend beaucoup en envoyant un texte alors pourquoi pas un simple courrier basique, pourquoi pas un mot de politesse?

Bref je suis surprise et déçue parce que pour moi la majorité des auteurs bataillent durs et quelques uns se contentent de beaucoup moins.

Je ne sais pas comment l'expliquer mais c'est assez frustrant, mettre la forme ne prendra pas plus de temps et fera plaisir à la personne qui vous lira.

Une maison d'éditions ce n'est pas une machine, surtout quand il s'agit d'une petite structure comme la mienne. Derrière ce sont des êtres humains qui ouvrent les enveloppes, lisent, prennent le temps de répondre aux questions. Bref on bosse avec le coeur, alors la courtoisie ce serait quand même pas mal...

A bon entendeur!;)

Le danger des liens

La vie est une longue course contre la montre.

Fatalement l'issue est identique pour tous.

Alors chaque moment compte, sauf que lorsque l'on est jeune : on prend encore le temps...

Vient le temps de la construction, assumer ce que l'on est, ses choix, aller au devant de ses rêves, réaliser qu'on ne pourra pas tout faire.

Faire son chemin, rencontrer le miroir, l'épaule.

Avoir des enfants, fuir un boulot/ métro/ dodo mais se nourrir de nos aspirations.

Croire que demain sera un jour meilleur, rêver de vacances et faire de grands projets. Toujours avoir quelque chose à envisager...

Et puis quand tout va bien... l'humain est complexe il cherche la dérive.

Il ne se satisfait pas de son bonheur simple, il cherche à gâcher, à donner de l'intensité à sa vie en cassant de jolis liens et en cherchant les noeuds du passé.

Il est un âge où chacun se souvient des beaux moments, embellit l'enfance, les souvenirs de lycée, de Fac et veut à tout prix retrouver ses sensations perdues.

Alors il fouine, il prend des nouvelles, retrouve d'anciens amoureux, il se perd dans le fantasme.

Il regarde moins son présent et rêve d'un avenir idyllique au milieu de sa nostalgie.

Il faut se méfier des liens anciens... Des images que l'on donne à nos acolytes de l'époque.

Il faut se méfier de l'humain, droit, rigoureux, drôle qui au fond de lui pense que sa vie n'est pas tout à fait comme il aurait aimé qu'elle soit.

Pour un mot, un regard il pourrait bien tout détruire.

Nous sommes tous infidèles dans nos rêves, qu'est ce qui fait que certains cèdent à la tentation au risque de tout détruire?

Qu'est-ce qui fait que certains évitent la chute en s'accrochant au regard de l'autre?

Personne n'est à l'abri de ses songes... Combien de temps dure la confiance?

Une période étrange dans une vie, celle où l'on recherche à tout prix de vieux amis... Pourquoi ne sont-ils plus là aujourd'hui? Pourquoi ce besoin de retrouver qui l'on était?

On passe son temps à se construire et quand enfin on y arrive, on cherche à redevenir celui que l'on était avant. Étrange paradoxe que l'être humain....

C'est pas moi, c'est toi!

Le visage d'une autre!

J'ai réalisé aujourd'hui que le temps nous vieillit!

Tandis que je cherchais encore des raisons de comprendre mon gamin adoré de bientôt 9 ans... Je me suis souvenue... J'étais pareille, pénible, égocentrique, capricieuse... Mais aussi boudeuse, amusante, gentille...

Il est là et du haut de son mètre 25 il me toise, il sait tout mieux que moi...

Devant lui je ne représente pas le visage fermé que ma mère m'offrait et duquel j'avais si peur. Peur des reproches, des listes de choses à faire, de la vaisselle à ranger...

Non, lui me regarde et se demande pourquoi il a seulement le droit à un esquimau alors qu'il a bien vu qu'il y avait aussi des cornets dans le congél...

Et moi je pense : Mais quoi faire pour le rendre heureux?

3 semaines de colo, le grand air, de la spéléo, de l'accrobranche, des veillées, du VTT, du Quad !

Et lui sitôt rentré me demande s'il peut jouer à la Game Cube. Oublie les larmes du manque qu'il a eu tant de mal à supporter durant son séjour...

Oublie le temps que l'on a passé durant son absence à faire de sa chambre un nouvel endroit de quiétude...

Lui il veut tout ! Du saucisson à l'apéro, de la DS en soirée et assister aux barbecues des parents avec leurs copains! Il veut aussi inviter son meilleur ami à dormir le soir même.

Et moi je plie... A force de m'agacer, de lui dire non, je finis inévitablement par plier...

Le vent me pousse et j'aperçois dans le rétro cette petite ride sur le front entre les yeux. Celle qui se fronce quand on s'inquiète, quand on se fâche, celle qui laisse des marques aux parents plus âgés...

Et cette vague seconde de prise de conscience je réalise que je ne suis plus la gamine... Je suis la mère et je ne cesse de courir après des leçons de savoir vivre, d'argent, la valeur des choses!

Et je ne profite plus des pieds nus dans la flaque d'eau... Des nuages qui ressemblent à des éléphants.

Je suis la vieille, celle qu'il commence déjà à ne plus respecter.

Bien sûr qu'il m'aime le bougre... Bien sûr qu'il me déteste quand je crie après ces bêtises.

Mais il me regarde avec cette drôle de lueur dans le cœur...

Ma mère ne me comprend pas... Et comment le pourrait-elle, elle est si loin de mon enfance...

Ah si tu savais mon fils comme je sais, comme je comprends tout ce que tu vis. Et comme je ne peux rien faire pour te le prouver. Comme mes mots n'ont aucun sens pour toi, comme mes gestes se révèlent traitres pour ton poids plume.

J'ai bien vu aujourd'hui que je n'avais plus mon visage. Et j'ai pourtant compris que les adultes ne sont que des sales gosses avec un masque.

On veut maîtriser, ne pas se tromper, apprendre à l'autre, aider... On a moins le temps de jouer, on a du travail, il faut que l'on gagne des pièces pour les tours de manège... de nos propres mômes.

Hier encore c'est moi qui attrapais la queue du singe...

Alors voilà mon petit prince, c'est vrai que tu me regardes avec de l'amertume, que tu penses que je ne t'aime pas, que tu es certain d'en savoir bien plus que moi...

Oui mais voilà mon fils, je suis encore la gamine aux tresses et aux tâches de rousseur sur les joues, je ris encore de rien, je m'amuse encore à manger de la glace et à regarder quelques dessins animés. Seulement toi tu me vois avec le visage d'une autre...

Et je n'ai aucune solution à t'apporter pour que tu changes ton regard... Si ce n'est qu'un jour, toi aussi tu te verras dans le miroir avec tes centimètres en plus et que tu te demanderas :

Mais c'est qui ce vieux en face de moi? Pourquoi le poids des responsabilités m'épuise...

Parce que… C’est pas vraiment toi, c'est ton ancien lui...

Je suis pas là!:)

Je blogue plus...

Je suis pas malade pourtant, encore moins en vacances... Et pourtant je blogue plus!

Je me balade sur la blogosphére et je m'y sens étrangère.

Je suis loin de tout... Non...

Je me suis juste éloignée du virtuel pour mieux vivre ma réalité!

Moins de facebook, moins de notes, plus de travail!;)

Et ma réalité prioritaire c'était la finalisation de mon premier ouvrage pour ma maison d'éditions, la réception des 57 textes du concours de nouvelles avec envoi aux membres du jury, les corrections des ouvrages de mes deux auteurs, la maquette de leurs ouvrages.

Finalement je reste connectée, les yeux rivés, usés sur l'écran du portable!

Mon fils m'a dit que je pouvais pas vivre sans mon ordinateur, je suis une droguée!! Mon homme semble désemparé face aux cernes qui ne me quittent plus...

Du coup comme je ne tiens pas à ce qu'il me dise non le jour du mariage (oui, oui très bientôt!;) je m'éloigne de l'écran le temps de vivre la vie quotidienne, de sourire en regardant ma fille sur la trotinette de mon fils, mais... Voilà qu'il m'appelle... Que je rêve d'avoir un Blackberry!

Je suis grave!!!!!!!!! Bon il va falloir que j'entre en cure de désintox très vite.

1er point: cacher le portable...

2ème point: oublier l'endroit où je l'ai caché!

3ème point: débrancher la tour...

4ème point: éviter de me manger les doigts à cause du manque!

5ème point... Vous savez quoi? Je crois que je ne vais pas y arriver!:)

Alors comme je suis encore en train de taper sur mon clavier... J'en profite pour vous annoncer que "Voyages de toi..." est disponible!!:)

Et j'ajoute que c'était très émouvant de le recevoir! Mon premier livre en tant qu'auteur-éditrice... Avoir tout fait de A à Z c'est quelque chose qui m'a permis de prendre un plaisir fou!

J'entends ma machine à pain qui m'appelle... Alors je crois que je vais refermer l'écran. Arghhhhhh c'est dur...

...

Bon allez, en plus ce soir c'est barbecue alors va vraiment falloir que je m'arrache du portable...

:)

Plus d'indifférence...

goldman : absence (rare)

Si je t'avais pas...

Jean Jacques Goldman :Si je t'avais pas

Est-ce que j'y peux quelque chose si Goldman me touche autant?

Jacques...

Jacques brel La valse à mille temps

C'est étrange dit l'âne!

Je n'écris pas assez... Un troisième roman et quelques nouvelles ne me permettent pas de progresser autant que je le voudrais.

Les règles, la typo, la ponctuation, à chaque relecture de manuscrits j'en découvre encore... Les yeux bien aiguisés de mes correcteurs m'apprennent tellement de choses.

Vous savez quoi? Conter c'est bien, savoir remettre en ordre c'est admirable! Détourner, structurer les phrases pour qu'elles soient justes...

Je suis ébahie de la mémoire de tous ceux qui ne doutent pas. Pour un temps, pour une orthographe... Ils connaissent le Vrai.

Ce soir, je leur dis merci. Parce que raconter de belles histoires, narrer des choses intimes, faire voler l'imaginaire, je crois que je commence à savoir l'esquisser, mais être certaine d'un participe passé, d'un passé simple ou d'un imparfait : non.

Et quelque part, je crois que je même si l'on me le répète encore et encore... Je préfère oublier pour me concentrer sur les mots. Mais... je n'ai que 32 ans... Encore le temps de prendre le temps de faire mon intéressante, non?:)

Croire que j'ai du temps.

C'est bon comme sentiment ça... Croire qu'on a le temps.

"Si tu ne sais pas Zoomer, tu peux toujours te rappocher" Benoît Luciani, Corse, le 27 juillet 2008, Minuit deux minutes et 34 secondes...

En ce moment c'est hallucinant comme j'oublie tout!

Est-ce que j'ai bien déclaré telle somme aux impôts? Est-ce que j'ai pris un goûter pour mon fils? Est-ce que j'ai coupé la plaque éléctrique?

Mon assurance voiture m'a demandé une demi tonne de documents, je n'ai toujours pas réglé la facture des urgences, je peine à me rappeler de tout! Des manuscrits débordent sur mon bureau, des livres entamés mais non terminés...

Est-ce que je devais regarder Docteur House hier ou mardi soir?

C'est horrible, j'ai l'impression d'avoir 100 ans et de perdre du temps! Pourtant il file si vite! A force de tout faire pour le retenir je ne fais que le regarder passer et plus rien n'avance. Comment ça c'est ce soir le ciné entre filles?

Je dois terminer la maquette de mon prochain ouvrage, corriger, relire, abîmer mes yeux... Et en même temps écouter ma fille hurler parce que je lui ai donné une banane non épluchée à la place d'un biberon de lait, mon fils dire que je ne l'écoute pas alors que je viens de lui demander de quoi il me parlait?

Mon homme qui rentre tard et mon dos qui s'arrondit! Se courbe? Peu importe je me sens lourde!!!!!!!!

-Au fait y a plus rien à manger, t'as pas pensé à faire du pain?

Je crois que jamais je ne me suis sentie aussi débordée... Alors que finalement j'ai eu des périodes pires.

-Et le vin? Il est où le vin?

Qu'est ce qui m'arrive?? D'autant que tant va la cruche à l'eau qu'à la fin elle se casse!!! Si, si!!

-Pourquoi la télécommande est dans le réfrégirateur?

Dans toutes ces angoisses j'ai eu de la chance... Aida (connue sour le surnom d'Ecaterina) est venue sur Paris pour fêter (un peu en avance) ses 33 ans... je ne révèle pas de véritable secret puisque nous sommes pratiquement jumelles à un mois près!;) Et que je crois que je suis donc son aînée!:)

-Mais c'est quand qu'on a acheté des esquimaux??

Bref des retrouvailles à la Closerie avec quelques blogueurs adorés et une Juliette qui m'inspire beaucoup...

Le Nesquick c'est quand même un  état d'esprit, on l'a ou on l'a pas...

-Vous n'auriez pas une soeur?

-Si, j'en ai même deux!

-Ah! Alors je dois la connaître!

-Non, je ne pense pas, et puis elles ne me ressemblent pas.

-Ah, alors non, vous avez raison.

-Oui, je sais je ressemble à tout le monde, on me croise souvent d'ailleurs.

-C'est bien là tout l'intérêt de ne pas avoir des jambes de plus de un mètre...

-Pardon?

-Non rien, je meuble...;)

Quelques photos se sont glissées dans cette note  pour illustrer cette belle soirée.

Les protagonistes étant anonymes je ne vous citerais que leurs pseudonymes!,) ça rime, c'est du Flaubert ça!!? Quand je vous dis que je déraille en ce moment...

Kouet, Benoît, Juliette, Gilles, Ecaterina, Mandor, Franck, SecondFlore (ah non on ne le voit pas sur les photos!!), Babeth...

-Punaise on mange quoi ce soir??

-Des sushis? Non je préfère largement les sashimis!

-C'est pareil!!

-Ah non je regrette, ça n'a RIEN à voir!

Mais ils sont beau tous ces blogueurs en visite à la capitale!

Pourquoi j'ai pas pensé à monter sur une marche!:(

Au fait toi, les photos volées auront raison de ton univers impitoyable!

-Quoi? Ils rediffusent Dallas?

-Non, tais-toi et va bosser, personne n'a rien compris à cette note et c'est même pas encore 19 heures...