La vie est une longue course contre la montre.
Fatalement l'issue est identique pour tous.
Alors chaque moment compte, sauf que lorsque l'on est jeune : on prend encore le temps...
Vient le temps de la construction, assumer ce que l'on est, ses choix, aller au devant de ses rêves, réaliser qu'on ne pourra pas tout faire.
Faire son chemin, rencontrer le miroir, l'épaule.
Avoir des enfants, fuir un boulot/ métro/ dodo mais se nourrir de nos aspirations.
Croire que demain sera un jour meilleur, rêver de vacances et faire de grands projets. Toujours avoir quelque chose à envisager...
Et puis quand tout va bien... l'humain est complexe il cherche la dérive.
Il ne se satisfait pas de son bonheur simple, il cherche à gâcher, à donner de l'intensité à sa vie en cassant de jolis liens et en cherchant les noeuds du passé.
Il est un âge où chacun se souvient des beaux moments, embellit l'enfance, les souvenirs de lycée, de Fac et veut à tout prix retrouver ses sensations perdues.
Alors il fouine, il prend des nouvelles, retrouve d'anciens amoureux, il se perd dans le fantasme.
Il regarde moins son présent et rêve d'un avenir idyllique au milieu de sa nostalgie.
Il faut se méfier des liens anciens... Des images que l'on donne à nos acolytes de l'époque.
Il faut se méfier de l'humain, droit, rigoureux, drôle qui au fond de lui pense que sa vie n'est pas tout à fait comme il aurait aimé qu'elle soit.
Pour un mot, un regard il pourrait bien tout détruire.
Nous sommes tous infidèles dans nos rêves, qu'est ce qui fait que certains cèdent à la tentation au risque de tout détruire?
Qu'est-ce qui fait que certains évitent la chute en s'accrochant au regard de l'autre?
Personne n'est à l'abri de ses songes... Combien de temps dure la confiance?
Une période étrange dans une vie, celle où l'on recherche à tout prix de vieux amis... Pourquoi ne sont-ils plus là aujourd'hui? Pourquoi ce besoin de retrouver qui l'on était?
On passe son temps à se construire et quand enfin on y arrive, on cherche à redevenir celui que l'on était avant. Étrange paradoxe que l'être humain....
Oui, tu as raison de te poser la question, mais tu es si jeune...
Il y a quinze ans, tu n'aurais eu aucune de ces tentations, c'est le web et le téléphone facile qui te les suggèrent aujourd'hui.
Il y a quinze ans, tes anciens ami(e)s auraient été tous plus ou moins dans ton environnement proche, tu les aurais vu évoluer, se marier, avoir des enfants, et tu n'aurais sûrement pas eu envie de les recontacter (de près).
Le fantasme est maintenant possible, mais méfiance, avec les ancien(ne)s en tout cas.
Rédigé par : Jean-Pierre Julhes | 06 août 2008 à 15:21
Rassures toi Jean-Pierre il ne s'agit que d'un texte inspiré par un mot, pas de ma propre vie.
Souvent sur mon blog on me répond comme si mes textes étaient systématiquement liés à ma vie:) Mais pas forcément, j'absorbe les regards des autres pour essayer de décrire leurs sentiments, parfois je mêle des miens mais souvent ce n'est que pur imaginaire!;)
Rédigé par : E | 06 août 2008 à 15:25
Reçu mon mail tite Babeth ?
PS : très joli texte, réflexion, mot...
Rédigé par : Nath | 06 août 2008 à 15:37
@ Babeth,
Ta réponse, mouais....
J'aurais presque pu écrire ce texte, car en qualité de vétéran (vénérable ?), je me fais souvent ce genre de réflexions.
Une telle maturité étonne, chez une jeune femme de ton âge, mais c'est bien ;-))
Est ce que ça prouverait que tu as déjà eu des vies antérieures, ou bien que la mienne ne fait que commencer ?
;-)) ;-)))
Rédigé par : Jean-Pierre Julhes | 06 août 2008 à 16:49
@Nath: je t'ai envoyé un mail!;)
@Jean-Pierre: Tu n'as pas idée du nombre de vies que j'ai déjà vécu en une seule... Et comme cela m'a permis d'avancer...;)
Rédigé par : E | 06 août 2008 à 17:09
Dans mes histoires, j'ai tué une centaine de personnes au moins, j'en ai fait pleurer une bonne douzaine, j'en ai envoyé en enfer une vingtaine, j'en ai "bricolé" une paire et mes personnages principaux sont tous, plus ou moins fous (décalés, dirons-nous).
Tout ça pour rejoindre les propos de Babeth : malgré mes méfaits virtuels, je suis un non-violent, un vrai qui n'a jamais porté la main sur qui que ce soit, qui ne tue pas même un insecte (il y a souvent une autre possibilité), qui respecte autant que possible l'avis et la vie des autres.
Alors ?
Je pense qu'écrire, c'est comme regarder un film, mais dans sa tête. On veut une histoire qui nous sorte de l'ordinaire et toute réflexion est bonne pour accéder au "délire".
Ceci dit, Babeth, ne serais-tu pas en train de préparer ton mariage ? ;-)
Alain.
Rédigé par : Alain | 06 août 2008 à 20:24
Rien reçu :(((
Rédigé par : Nath | 07 août 2008 à 09:05
Coucou Babeth
Cela faisait longtemps, et voilà je retourne sur ton blog et je trouve ce très joli texte
Souvenirs, nostalgie, regrets
Que sont-ils devenus ces moments oubliés, ces chemins sur lesquels je ne m'étais pas engagée ?
Qu'aurais été si je les avais suivis ?
Peut être, à la croisée des chemis de ma vie, on se retourne et on s'interroge.
Déception - oui - ma vie n'est pas celle que j'avais rêvée
On en construit une au fur et à mesure de nos joies, de nos tourments, de nos nécessités
Il est là-bas, si loin.
Il a construit sa vie et j'ai construit la mienne
Nos chemins s'étaient croisés un jour, seulement croisés ...
Illusions perdues
Non, Babeth, on ne peux pas totalement être hors de ces ressentis pour écrire ces lignes
On ne peux exprimer cette douleur sourde si on ne la ressent pas, au fond de ses tripes et au fond de son âme ...
En espérant te revoir bientôt !
Rédigé par : enjy | 12 août 2008 à 16:41
Voilà bien le pb des humains: nous sommes d'éternels insatisfaits ! l'une est bonde et veut être brune, l'autre a les cheveux lisses et rêve de belles boucles...
Nous ne savons nou contenter de notre vie et n'arrivons à nous convaincre que la perfection n'existe pas...et bien heureusement !! Quelle vie aurions nous si elle s'avèrait lisse et sans embuche? Comment nous contruirions nous? Tu en est un bel exemple d'ailleurs !
Alors l'amour en subit les mêmes conséquences. Comment supporter le simple amour quand nous avons connu la passion? COmment accepter de partager la vie d'un asociable quand nous avons connu un bout en train?
Pourtant, ces souvenirs sont tellement subjectifs !!
Mieux vaut les garder en rêve et se prendre à croire que nous pourrions être heureux que de chercher à vivre ces fantasmes et souffrir à nouveau de nos désillusions !
Rédigé par : Maud | 13 août 2008 à 13:41
Coucou Elisabeth ! bon, le lien dont je vais te parler est davantage internautique. Imagine-toi que tu as une invitation lancée par le diable himself depuis mon blog ;-) Si,si... vas-y, clique pour voir :-p
Rédigé par : Sarvane | 29 novembre 2008 à 09:39