Partie 2:
-J'imagine que tu as aussi un "vrai" métier à côté de toutes ces activités artistiques. Quel est-il ?
Je suis maquettiste et éditeur.
-Est-ce que cela te prend du temps de réunir les infos nécessaires à la mise à jour de ce blog ?
Tout dépend de l'actualité. Il faut trois semaines à un mois pour avoir suffisamment d'infos pour une mise à jour.
-Quel est l'article qui te touche le plus dans ton blog ?
Celui avec Eric Belile. Un, parce que c'est le premier à m'avoir fait confiance, et deux parce que son livre est un formidable pied de nez à l'industrie du livre. Son ouvrage s'est vendu grâce à deux éléments : sa débrouillardise (pour être présent dans les points de vente) et l'histoire du livre qui a plu aux lecteurs.
-Comment envisages-tu l'avenir du journal de la petite édition ?
La forme PDF a été mise de côté pour deux raisons : -Comment l'idée t'est venue ? -Combien de temps pour l'écrire ?
- le poids du fichier PDF avec les images.
- les impératifs de bouclage.
Pour revenir sur le dernier point, quand on fait un journal, on définit un nombre de pages pour chaque article et une date de bouclage. Des auteurs et éditeurs ne renvoyant pas leurs articles et questionnaires dans les délais, il devenait difficile de proposer un journal sans contenu.
Le journal continue sous la forme du blog puisque l'essai sous format papier n'a pu voir le jour faute d'abonnés en nombre suffisant.
Pour en revenir à ton roman, voici tout d'abord la quatrième de couverture:
Jacky Kerlan, lieutenant aux Renseignements généraux, enquête sur une association afin de vérifier qu’elle ne dissimule pas une secte. En apparence, elle est inoffensive. En apparence seulement car elle cache en réalité un groupe terroriste d’extrême droite qui va réussir à prendre le pouvoir en France grâce à sa parfaite connaissance de la Constitution de la Ve République. Une fois à la tête de l’Etat, les terroristes mettent en place leur politique du mal avec une seule idée en vue : étendre le IVe Reich au reste de la planète.
Face à ces monstres, des agents de la DGSE et des francs-maçons s’unissent pour combattre la tyrannie sanguinaire du chancelier mais la lutte s’annonce difficile car pour parvenir à leurs fins, les putschistes n’hésitent pas à recourir aux moyens les plus radicaux.
C'est mon professeur de droit constitutionnel, Guillaume Devin, qui m'a donné l'idée de base du livre en 1993. Alors qu'il nous expliquait l'illégalité du référendum de 1962 et que par conséquent nous vivions depuis 1962 dans cette même illégalité, il nous a donné un exemple concret : si un policier voulait nous verbaliser pour avoir traversé en dehors du passage piéton, il était tout à fait possible de lui rétorquer qu'il n'était pas habilité à verbaliser, qu'il n'était pas policier puisque son concours était règlementé par des lois, des décrets, des circulaires et des règlements qui émanaient du référendum illégal de 1962.
Quand il a évoqué cet exemple, ça a fait tilt. Il y avait quelque chose à faire avec cette illégalité du référendum de 1962 mais je ne savais pas quoi.
Cette idée m'a suivi pendant des années et puis en 1997, j'ai cherché qui pouvait avoir intérêt à utiliser ce point pour prendre le pouvoir en France. La réponse est venue toute seule : des nazis.
Neuf mois.
-As-tu une technique particulière d'écriture ? Plan, fiches, trame...
En phase initiale, je me documente en faisant des fiches. Pour le Quatrième Reich, j'ai acheté des livres et des magazines, regardé des émissions de télévision, etc. L'apparition des francs-maçons dans le livre est venue de manière fortuite. Je cherchais une catégorie de personnes pour épauler les agents de la DGSE contre les nazis. Dans une émission sur le IIIe Reich diffusée sur Arte, le journaliste Alexandre Adler disait que les nazis pourchassaient les juifs, les communistes mais aussi les francs-maçons. Seulement je n'avais aucune information sur eux. Quelques jours plus tard, en me promenant dans une maison de la presse, j'ai vu un hors série de la revue Historia sur les francs-maçons. Je l'ai acheté et les francs-maçons ont intégré l'histoire.
Sinon, je n'ai pas de plan défini. Je ne sais jamais de quoi parlera le chapitre suivant, ni quelle sera la fin. L'histoire part dans telle direction selon l'inspiration du moment.
Si tu veux une anecdote, je vais t'en donner une. J'ai beaucoup de mal à inventer des noms pour les personnages. Pour nommer chacun des protagonistes, j'ai ouvert l'annuaire et pris des noms au hasard. Quand les noms sonnaient bien, je les gardais.
-Comment as-tu su que tu ne reviendrais plus dessus ? Que le manuscrit était fin prêt ?
Quand j'ai vu qu'il y avait un bon équilibre, j'ai arrêté.
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