Danielle Akapko est née en 1944 à Saint-Etienne. Elle a réintégré la ville des « Verts » en 1983 après quelques années d’exil dans le Doubs et en Normandie pour raisons professionnelles.
Mariée, Danielle a deux grandes filles qui vivent en région parisienne ainsi qu’un adorable petit-fils de dix-sept mois.
Pour quelqu’un qui, comme elle, dans le cadre de son travail – cadre administratif à l’Éducation nationale – a toujours dû s’en tenir à un style sans fioriture aucune, quelle aubaine de pouvoir, grâce au pastiche, à la parodie, la nouvelle, (formes dans lesquelles elle se sent le plus à l’aise), faire passer un peu, voire beaucoup, de ses émotions, de sa fantaisie naturelle !
La plume l’a souvent démangé, l’envie de pimenter un courrier administratif d’une note d’humour, de rédiger en alexandrins une note de service !
Imaginez la révolution ! Bref, béni soit le temps de la retraite qui lui permet enfin de libérer sa plume !
Musicienne, elle a aussi composé quelques chansons: avis aux amateurs !
Quand elle n’écrit pas, elle lit, elle intervient comme bénévole au centre social de son quartier dans le cadre de l’aide aux devoirs pour des collégiens et lycéens.
Elle aime marcher, en ville – car elle est citadine à 100% – et elle est fan des séries policières américaines à la télévision.
Ce qu’elle déteste par-dessus tout :
Se prendre au sérieux
Les gens qui se prennent trop au sérieux.
Toutes les formes de discrimination
Ses oeuvres publiées :
Elles et Eux, recueil de nouvelles, Éditions Écriture et Partage.
Un Homme de Trôo, Roman coécrit avec Jean-Noël Lewandowski, PLE éditions.
Participation à plusieurs recueils collectifs de Nouvelles.
Les 7 péché capitaux, A table, Le temps qui passe, IXCEA éditions.
-Comment vous êtes-vous mis à l'écriture ? Qu’est-ce qui vous a poussé à coucher des histoires sur le papier ? Le vécu, l’imaginaire ?
Cela a commencé en classe avec mes rédactions et dissertations romans fleuves.
À vingt-cinq ans, j’ai écrit un premier roman, des poèmes qui sont restés dans des tiroirs et que j’ai détruits par la suite tant je les ai trouvés mauvais. Absorbée par ma vie familiale et professionnelle, j’ai connu ce que j’appellerai une longue période de sommeil littéraire durant laquelle je me suis contentée de lire, de composer poèmes, chansons, parodies diverses essentiellement pour mes enfants et mes proches. J’ai vraiment retrouvé le goût, puis la rage d’écrire quelques années avant la retraite grâce à l’adhésion à un site Internet d’auteurs amateurs où j’ai trouvé conseils et encouragements. C’est prioritairement le vécu qui m’inspire. Mon imagination travaille en général à partir d’un détail de la vie de tous les jours, d’un fait divers.
-Avant d’être publiée, diriez-vous que vous avez vécu un réel parcours du combattant ?
Non, parce que j’avais si peu confiance en moi et en mes écrits que je ne n’avais pas fait de siège en règle des maisons d’édition ! Encore une fois, je dois beaucoup au Net qui m’a fait oser.
-Quelle est votre méthode de travail ? Vous préparez un plan, des fiches avec les personnages, savez-vous toujours où vous allez ? Le temps que vous consacrez à écrire ?
Je ne raffole pas des plans de travail, dans aucun domaine d’ailleurs. Ma préférence allant aux nouvelles, il me suffit de trouver une idée et je m’installe devant mon clavier : il m’arrive de déboucher loin de ce que j’avais prévu.
Je n’ai écrit qu’un roman et en coécriture : mon coauteur a donné l’idée de départ, ensuite, nous avons beaucoup échangé, discuté. Je n’ai pas souvenir d’un plan vraiment établi. Nous avons adapté, quelquefois carrément changé notre fusil d’épaule en fonction des suggestions, de l’humeur, de l’inspiration de chacun. Ce fut une expérience passionnante. (Jean-Noël, j’espère que tu ne vas pas dire le contraire !)
Le temps ? Impossible à compter. Étant donné que je ne suis jamais satisfaite, je prends et reprends mes textes jour après jour, pour corriger un mot, rajouter une phrase, ou en déplacer une.
-Comment vos proches vivent le fait d’avoir un auteur comme parent, ami ?
Avant la première publication, ma passion amusait mon mari et mes filles. La plus jeune a été une de mes premières lectrices lorsqu’elle était encore à la maison. Depuis, ils sont assez admiratifs, surtout quand je participe à une manifestation (salon, dédicaces). Idem pour les amis.
-Lorsque vous écrivez, faites-vous relire à des proches au fur et à mesure ? Est-ce que leurs réactions, réflexions peuvent vous amener à modifier le cours de votre développement ?
Non, je préfère me débrouiller seule. Il m’arrive de solliciter l’avis d’un « ami de net ». Mais en général, je campe sur mes positions.
-Croyez-vous un jour pouvoir vivre de vos écrits ?
« Faut pas rêver… » Et cela n’a jamais été mon but. Écrire est pour moi un plaisir délicieux et si je peux en plus faire plaisir à un certain nombre de lecteurs, cela suffit à mon bonheur.
-Que pensez-vous de la publication en ligne ?
Elle est appelée à se développer. C’est une solution comme une autre, peut-être moins coûteuse que la publication traditionnelle. Mais rien ne remplacera jamais le livre objet que l’on a plaisir à tenir entre ses mains, à contempler dans sa bibliothèque.
-Que pensez-vous des séances de dédicaces ?
Elles permettent de se faire connaître. Elles sont surtout intéressantes dans la mesure où l’on parvient à échanger avec des lecteurs.
-Trouvez-vous encore le temps de lire ?
Bien sûr. C’est essentiel.
-Quels sont les auteurs que vous admirez ? Votre livre de chevet ?
J’ai beaucoup lu et apprécié dans le passé Hemingway, Fitzgerald, Tennessee Williams, Katherine Mansfield, Oscar Wilde (j’ai fait des études d’anglais), Zola, Maupassant pour qui j’ai une grande admiration.
Parmi les contemporains, j’ai une préférence pour Yasmina Khadra, l’auteur de romans policiers Henning Mankell, et je viens d’avoir un vrai coup de cœur pour Olivier Adam dont j’ai lu en quelques semaines tous les livres ou presque !
Livre de chevet ? Non, je ne vois pas, mis à part un excellent dictionnaire !
-Côté musique, avez-vous une tendance particulière ?
Côté chansons, j’ai une nette préférence pour les chansons à textes. En matière de musique, classique, jazz, rock, il suffit que mon oreille soit titillée.
-Si vous n’aviez pas pu être éditée, auriez-vous continué à écrire malgré tout ?
Évidemment. L’écriture est une maladie dont on guérit difficilement, même si l’on a des périodes de rémission. On écrit aussi pour soi, pour se sentir exister.
-Pouvez-vous nous parler de votre dernier ouvrage ? Votre actualité ?
Le dernier ouvrage publié remonte à 2006 : Un Homme de Trôo, coécrit avec Jean-Noël Lewandowski. Roman d’amour, d’amitié, d’aventures, avec un soupçon de polar, sur fond de paysage normand.
Je travaille en ce moment à un second recueil de nouvelles, à un petit roman tout en collaborant à plusieurs sites littéraires. Ce qui m’amène à reparler d’Internet. Publier, évidemment c’est la solution idéale, mais voir une de ses chroniques, un de ses textes, de ses coups de gueule, s’afficher sur un site, un forum Internet, recevoir des retours, susciter des échanges, c’est aussi un plaisir sans mélange.
-Avez-vous des retours de lecteurs ?
Oui, bons en général. Avec des encouragements à continuer.
-Question finale : qu’est-ce que cela vous a apporté de voir votre livre exister ?
Une immense émotion, presque la même que celle que l’on éprouve en tenant son premier bébé dans ses bras.
Blog personnel :
http://danielle.nipox
Le site de l’association Cercle Maux d’Auteurs dont Danielle est la présidente.
Elle assure l’administration de ce forum d’échanges.
www.mauxdauteurs.com
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