Je réalise ce soir combien la jeunesse est rude.
Combien l'on croit tout savoir armé de ces 17 ans qui nous séparent du premier cri.
Combien on a la sensation que personne ne nous aime, que la vie est mal faite et que nous sommes voués à l'échec.
Je me souviens d'avoir traversé des tempêtes, des orages et mêmes des inondations durant mon enfance et mon adolescence.
Je me rappelle qu'on m'a soufflé: c'est à toi de construire ton chemin...
Mais je n'y croyais pas, longtemps j'ai cherché à quitter cette vie. A fuir le mal et les sordides cauchemars que d'autres m'ont fait vivre.
Je ne sais pas comment, je ne sais pas pourquoi je me suis accrochée... Mais j'ai réussis, après tant de maux j'ai combattu les démons... Et puis ils sont revenus, ils m'ont attaquée, ils m'ont tuée...
J'aurais pu ne jamais me relever, ne jamais voir cette main tendue...
Un instant grave, un électrochoc et j'ai décidé de continuer.
Les heures ont été difficiles, je me suis sentie inutile, nulle, moche...
J'ai vu les autres, je me suis dis: pourquoi pas moi? Pourquoi je n'ai pas eu droit à ce reflet idyllique sans jamais me demander si la partie émergée était aussi belle sous la glace.
J'ai cru être la seule à souffrir, à être incomprise...
Jeunesse égoïste, on ne voit que soi... On refuse de regarder la réalité pour mieux se plaindre d'être seul.
Et puis cette main tendue...
J'ai attrapé du bout des doigts un miracle... Un sourire et j'ai accepté que vivre était une chance. Tout s'est transformé en évidence! Vivre n'était plus un poids mais une chance! Pourquoi gâcher ce que d'autres n'ont pas?
A toi qui me lis, à toi qui t'éloigne et qui crois que personne ne te vois.
Que personne ne crois en toi... A toi qui grandit sans espoir, en croyant que tout est noir... A toi qui crois que d'autres t'entendront mieux que moi. Qui préfère parler de colère plutôt que de tristesse.
A toi je dédie ce poème de Verlaine...
Il pleure dans mon coeur
Comme il pleut sur la ville,
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon coeur?
O bruit doux de la pluie
Par terre et sur les toits!
Pour un coeur qui s'ennuie
O le chant de la pluie!
Il pleure sans raison
Dans ce coeur qui s'écoeure.
Quoi! nulle trahison?
Ce deuil est sans raison.
C'est bien la pire peine
De ne savoir pourquoi,
Sans amour et sans haine,
Mon coeur a tant de peine!
Si seulement tu regardais avec ton coeur tu gagnerais bien des années de labeur. Tu découvrirais ce que j'ai compris si tard...
La vie vaut la peine, chaque jour est une nouvelle chance de donner ce que l'on a de plus beau en soi. Crois en toi!
Et n'oublie jamais que tu peux être plus forte en acceptant la main que l'on te tend...
Je le connais ce poème mais il me semblait qu'il était de Verlaine et non de Rimbaud mais je peux me tromper... Bien que j'ai une petite idée de la personne à qui tu parles dans ce message (mais je peux encore une fois me tromper), je pense qu'elle aura compris le message mais un bon coup de pied aux fesses (pardon de l'expression) peut s'avérer être utile de temps à autre !!! ^^ En tout cas merci pour la ballade d'aujourd'hui ^^... Bisous et à bientot ^^
Rédigé par : Axelle | 26 août 2007 à 17:50
Tout à fait c'est bien de Verlaine!:)
Effectivement je crois que tu as deviné à qui ce post était destiné!
De rien, je serais toujours là pour toi!
Rédigé par : Elisabeth Robert | 26 août 2007 à 18:03