Lorsqu'un auteur sait qu'il va être publié, qu'il a signé son contrat alors le travail de relecture et de correction se fait dans le sens de la ligne éditoriale choisie en accord avec l'éditeur.
Toutefois cela n'est pas évident de modifier ses écrits, il faut accepter avant tout le changement pour rentrer dans une norme: celle des lecteurs.
Or est-ce qu'un écrivain écrit pour les lecteurs ou juste pour lui?
C'est là le vice, les auteurs sont souvent chagrinés de modifier leurs aventures mais savent aussi au fond d'eux que sans ces changements le lecteur risque de ne pas accrocher...
Alors faut-il écrire pour plaire? Et puis comment plaire? L'éditeur maîtrise vraiment-il toutes les ficelles qui feront d'un simple bouquin, un best seller??
Croire en soi est déjà difficile, alors croire en quelqu'un d'autre au travers de soi...
Un auteur... Il écrit pour quoi? La gloire? Le partage? Le fric?
Un éditeur il publie pour quoi?
Quelle drôle d'association, prendre des risques sur une personnalité en la changeant dès le début pour qu'elle satisfasse le plus grand nombre... Est ce que l'on ne se trahit pas en laissant cela arriver?
Bien sûr on peut aussi se dire que ce n'est pas une trahison mais une bonification, c'est comme pour le bon vin, le temps, le goût...
Laisser reposer son texte, écrire autre chose, puis revenir dessus et écouter la critique... Modifier en gardant sa propre perception...
Au final un livre publié ressemble t-il au manuscrit envoyé?
Ouh la ! tu te poses trop de questions ! oui, au final, le livre publié ressemble au manuscrit ! Ne t'en fais pas ! mais l'oeil extérieur de l'éditeur, du correcteur aussi, cela permet d'avoir une critique constructive et neuve sur des mots et une histoire qu'en tant qu'écrivain impliqué, tu ne peux plus établir...
Rédigé par : Sarvane | 11 janvier 2007 à 22:18