Attendre des autres, donner, donner, donner en pensant que parfois les autres vont rendre... Et réaliser qu'ils n'en en ont pas eu assez et vous réclament plus.
Se dire mais depuis toutes ces années je me suis oubliée, j'ai pris du recul, j'ai pardonnée pour avancer et voir que l'autre a fait de même avec sa vision des choses.
Deux âmes qui s'aiment et se méprisent en silence.
Avoir envie de raccrocher le téléphone, couper les mails, ne pas répondre à la porte. juste pour pleurer sans prêter attention au son de nos cris.
On m'a dit un jour:
"Pour avoir des amis, soit en une".
Je m'échine donc ainsi à prendre sur moi, à satisfaire l'autre et parfois lors d'occasion à part à demander un peu... Mais c'est déjà trop. Je n'aurais pas dû.
Un ami c'est un obstacle au bonheur et un allié pour la vie. Il vous aide mais vous aime trop. Il vous envahit et vous voulez prendre soin de lui.
Rencontrer de nouvelles personnes et se dire: je pourrais devenir son amie... Et puis reculer de peur de rechuter.
Un ami vous prend comme vous êtes, mais insidieusement, comme dans un couple, il tente de vous changer... ou pire encore vous reproche ce que vous êtes bien des années après.
J'aime trop, vous savez quoi? J'aime trop l'humain, j'en chiale parfois.
Je me dis en faisant la vaisselle:
Je ne suis pas une bonne amie, et je laisse tout en plan pour rappeler la personne, envoyer un mail, faire livrer des fleurs.
Et l'autre se dit quoi?
C'est tellement facile de demander pardon après!
Et finalement je me dis arrête, vis aussi pour toi. Un père mort trop tôt ne t'a pas appris à penser à ton propre bien être?
Oui, mais non. c'est au-dessus de moi je en supporte ni la peine, la tristesse, les doutes des autres. Il faut que je m'en mêle, que je tente d'aider... Pour finir par subir les reproches.
Parfois je me dis:
Barre toi! Oublie les et barre toi!
Et puis... impossible, je ne peux aller contre ce que je suis, mes sourires ne sont jamais forcés, mes maladresses pour montrer que j'aime non plus.
Je me sens nulle, inutile, à côté de la plaque.
C'est difficile d'écouter l'autre en entendant son coeur. Difficile de faire abstraction de nos désirs pour satisfaire l'autre, surtout quand au final il ne se contente pas de cela et ne voit plus que vos pas de travers.
Je regrette des mots, des gestes... Et pourtant en aucun cas je n'ai jamais pensé à mal. Je vais trop vite, je vis trop vite.
Mais le compte à rebours est si court, que faire?
Laisser sur la route ceux qui ne veulent pas de la main? Attraper celles que l'on voudrait bien?
Balancer un pauvre texte un soir de blues?
Une solution pour aller mieux... Penser à soi et se dire que l'on a qu'une vie.
... Cela ne suffit pas.
ça me rappelle un semblant de petite discussion accoudée à la rampe d'accès en pierre froide d'un parvis de mairie par un bel après-midi d'automne ça...
rien ne suffit jamais à ceux qui aiment juste, aimer au sens large du terme, ni quelqu'un ni quelque chose en particulier, juste aimer être bon.
je crois que tu l'es, du peu, tout petit peu que j'ai entrevu.
Rédigé par : Mélina | 14 octobre 2008 à 21:38
"Barre toi! Oublie les et barre toi!"
C'est parfois ce qu'il faut faire...
Un jour quelqu'un m'a dit: "Ce n'est pas parce que tout le monde va mal autour de vous, qu'il faut aller mal aussi!"... Et du coup, je vais bien, malgré les départs, les séparations, l'éloignement. Je vais bien parce qu'un jour, j'ai pensé à moi avant de penser aux autres. C'était pour ne pas me perdre et j'ai eu raison.
Et tant pis, pour ceux qui n'ont pas compris: le monde est vaste et les vrais amis restent toujours, quoiqu'il arrive.
:)
Rédigé par : EmmaBovary | 15 octobre 2008 à 20:00
Le chemin est caillouteux, et puis il y a les ornières, sans oublier la boue qui éclabousse un minois aux belles tâches de rousseur...Au prochain virage, une fleur offre sa beauté à tes yeux larmoyants...Emprunte la voie qui te parait la plus adaptée...Un ami ne mérite ce nom que s'il accepte ce que tu es, sans aucun préalable...Un ami c'est celui qui donne sans rien attendre en retour...
Celui-là je te le dédie, je l'ai écris le 4 aout 2001...
L'amitié...
Je la cultive en mon jardin
Lui apportant quelques soins
Jamais plus que de besoin
Ce n’est pas un plant anodin
Entretenir avec quelque raison
Laissant pousser à son gré
Même si parfois on maugrée
Çà dépend bien sûr des saisons
Elle se développe sans bruit
Au fil du temps qui passe
Quelquefois elle vous lasse
Vers d’autres terres elle s’enfuit
Une autre la remplace un jour
Sans savoir pourquoi au juste
Elle en devient robuste
Et vous apporte son concours
Leur durée est variable
Des mois ou des années
Peut-être un jour se faner
Et disparaitre de la table
Savoir séparer le bon grain
Et vite rejeter l’ivraie
Seule est belle la vraie
Celle qu’on vit avec entrain
L’expérience est un ferment
Que chaque homme a en soi
Avec lequel il assoit
La culture du sentiment
Mais quelle est cette espèce
Aussi résistante que fragile
A qui je donne asile
Avec joie et délicatesse
Elle est multiple
Et se répand à l’envie
Tout au long d’une vie
Au hasard des périples
Ne poussant jamais à moitié
Sa fleur entre mes mains
Encore avec elle demain
Je cultive le temps de l’amitié
Rédigé par : Richtoo | 15 octobre 2008 à 21:35
J'ai lu et comme beaucoup, je suis là.
Simplement.
Je n'ai rien à dire, rien à reprocher à qui ou à quoi que ce soit, rien à conseiller, rien.
Je n'ai rien puisque je suis simplement là.
Je t'écoute, aussi.
Nous t'écoutons et quand tu auras besoin de nous, nous serons là, encore.
Nous veillons sur toi sans rien dire, en espérant ne pas te perdre.
Et ce malaise qui te ronge, on aimerait tant pouvoir t'en débarrasser...
Rédigé par : Alain | 16 octobre 2008 à 23:42
Reste telle que tu es, amie ou ennemie, à toi de juger en fonction de la personne. J'ai trop pleurer de perdre des "faux" amis et maintenant, je recule au lieu d'avancer mais parfois... je m'ouvre encore.
PS : ta nouvelle photo sur FB est superbe ! Elle est de ton frère ?
Rédigé par : Nath | 27 octobre 2008 à 09:52
L'amitié, la vraie, n'est-elle pas un partage? Pourquoi devrait-on donner sans jamais rien n'avoir en retour? Un merci, une épaule, un sourire...rien de matériel, mais quelque chose de précieux.
Ceux qui demandent sans cesse et ne donnent rien en retour ne sont pas des amis...
Rédigé par : Maud | 27 octobre 2008 à 17:01