Jean Hartleyb est un auteur que j'ai découvert sur Facebook il y a quelques mois de cela. Un jour j'ai reçu son livre par la poste, un joli cadeau. Et puis j'avoue... je n'ai pas pris le temps de lire tout de suite...
Un peu trop d'activités en parallèle et du coup l'objet s'est retrouvé sur le coin d'une étagère à attendre qu'on ne l'attrape. C'est finalement ce qui s'est passé il y a deux semaines.
Ce livre est compliqué et cible un lectorat pointu tant par le style que par la complexité de l'histoire.
Et pour comprendre pourquoi il suffit de chercher à en savoir un peu plus sur l'auteur :
Jean Hartleyb est né en 1970. Docteur en sociologie, il vit à Strasbourg. Jetant un regard à la fois ironique et sans complaisance sur notre époque, il trouve son inspiration dans l’observation des travers et des petites faiblesses de ses contemporains. Passionné de philosophie et de théologie, son écriture puise intimement aux sources de l’Histoire et du désenchantement des idées. Névropolis est son premier roman.
La quatriéme de couverture :
L’existence de Nathan Wilbe, peintre new-yorkais réputé, ami volage et soupirant désastreux, ressemble à une ville de lendemains d’attentats, battue par des vents violents et n’en finissant plus de trembler sur ses fondations. Cloîtré chez lui, ne sortant que pour se rendre aux rendez-vous fixés par son psychiatre, il vit au milieu de ses toiles inachevées, de ses manies et d’étranges apparitions qui l’éloignent chaque jour un peu plus de sa propre histoire. Intimement convaincu d’avoir eu plusieurs vies, ses toiles sont les réceptacles de ses souvenirs, des bons comme des mauvais, de ses désirs enfouis et de sa folie douce. Sous l’œil d’un ange cynique et glaçant, il cherche dans un univers en ruines à retrouver la voie de la raison avant celle du cœur, reproduisant là une erreur vieille comme le monde…
Lorsque l’on referme l’ouvrage « Névropolis » nous avons l’agréable sensation que les choses sont simples, que notre vie est douce et que finalement tout paraît facile.
Pourquoi ? Parce que lorsque l’on plonge dans l’univers torturé de Nathan Wilbe, on réalise que mener, sans le vouloir, une existence de dépressif paranoïaque schizophrène n’est pas chose aisée. Bien sûr que l’on s’en doute et que c'est logique. Mais personne ne devrait être confronté à cela. A la lecture du livre on observe mieux les pensées du personnage principal qui s’entrechoquent. Elles n’ont pas de sens, ou bien alors au contraire en ont trop...
Difficile de s’impliquer dans un tel parcours, c’est ce qui rend ce livre intéressant. Apprendre la côté sombre de cet univers parallèle.
Ce personnage délirant est-il dans le vrai ? Parfois on a le sentiment que c’est lui qui est du bon côté.
Une virée dans un monde étrange, usant et qui nous permet de relativiser sur nos propres vies.
Edit par l'auteur :
Petit rectificatif, les troubles de l'humeur dont il souffre ne sont pas d'ordre schizophrénique, mais maniaco-dépressif (ou bipolaire si tu préfères).
Sur un plan clinique, ce n'est pas la même chose.
Le livre est construit de manière à jeter le doute dans l'esprit du lecteur : où se situe au juste la frontière de la "normalité"?
Ses troubles ne procèdent-ils pas en réalité de son incapacité à s'alléger du poids de son passé?
Qu'il ait envie de croire que son histoire remonte à la nuit des temps est un autre problème...ou tout simplement un autre niveau de lecture.
ça donne mal à la tête ? Ou bien ça permet d'explorer un monde différent?
Rédigé par : Alain | 29 avril 2009 à 14:37
Mal à la tête?
Grand dieu, je n'espère pas... :D
Comprendre le monde avec une autre grille de lecture plutôt.
Rédigé par : jhartleyb | 04 mai 2009 à 08:05