« Le reniement de Patrick Treboc » c’est un plat qui se déguste glacé…
J’ai rencontré il y a peu, un jeune auteur passionnant et assez en marge par son ton léger et décalé. Un humour cynique et une gentillesse apaisante.
Le genre qui vous fascine mais qui vous protège quand vous vous sentez perdue. Un homme mi-ange, mi-démon sans doute…
Son prochain livre « Un hiver avec Baudelaire » sort prochainement aux éditions Héloïse d’Ormesson (7 mai), j’avais envie de le découvrir avant tout au travers de son premier roman.
Alors je me suis rendue dans ma si jolie librairie et j’ai acheté « Le reniement de Patrick Treboc », je l’ai commencé quelques jours après.
Et là je me suis trouvée face à une écriture fluide, construite et riche. On sent une culture intense et une maîtrise des mots, on est dans de la littérature qui aspire notre époque. Les pages se tourneraient presque toutes seules…
J’ai lu ce livre comme on regarde un film.
J’ai été surprise de la violence des mots, sur fond de souci générationnel, politique, quotidien… au travers de maux de société, de téléréalité et de crime, Harold Cobert nous raconte ce qu’il faut accepter de soi pour avancer.
Rester le gentil benêt, discret, réservé que personne ne voit. Accepter de se corrompre dans un milieu hostile professionnel ou bien choisir son destin.
Le personnage principal va faire de sa vie une grande scène de théâtre et le lecteur, devenu spectateur va assister à son cheminement.
Mais jusqu’où faut-il aller pour réussir sa vie ? Pour imposer ses règles aux autres et ne plus subir celle d’un système établi. Est-ce que le jeu en vaut la peine ? Pour exister doit-on détruire l’autre ?
On avance au fil du livre avec les questions, les angoisses et le raisonnement de Patrick Treboc et puis au final les trois derniers mots du livre nous assomment en répondant clairement à toutes ces questions. On sent alors toute l’amertume, le désespoir et le retour sur ce que l’on peut commettre de pire pour exister en une minuscule phrase.
Ce qu’il y a de terrible dans ce roman-thriller c’est que finalement on sourit beaucoup, on rit même parfois tellement cela semble réaliste. Et on se prend en affection pour un homme capable de se transformer en monstre par un pur hasard.
Un jour on regardera à la télévision notre voisin et il suffira de voter pour l’éliminer, non pas parce qu’il chante mal mais juste parce que sa tête ne nous revient pas… Un jour… Et si c’était déjà ce temps là qui arrivait ?
« Le reniement de Patrick Treboc » c’est un peu l’histoire d’un homme qui, comme « Alice au pays des merveilles » plonge dans un puits pour suivre un lapin… Sauf qu’il tombe dans le mauvais puits, que sa folie douce va le sauver et qu’il est finalement celui qui parmi tous les personnages décrits dans le livre nous inspire le plus d’humanité.
Un excellent livre qui mériterait d’être adapté au cinéma…
Bravo Harold, hâte de découvrir « Un hiver avec Baudelaire » !
« Le reniement de Patrick Treboc » aux éditions JC Lattès.
ISBN 978-2709628600
16 € TTc
Sur la photo Stéphane Nolhart et Harold Cobert...
J'avais hâte d'avoir ton sentiment.
Ce livre est un vrai bijou, il est à la fois flippant de réalité, de cynisme et d'espoir.
Je pense qu'on a pas fini de parler de l'auteur !!
Rédigé par : Sylvie | 12 avril 2009 à 10:09
J'en avais entendu parler lors de sa sortie, c'est drôle parce que toi tu n'abordes pas le sujet trentenaire en mal de vivre, ton angle me semble beaucoup plus intéressant que ce que j'avais pu lire à l'époque comme pitch ou critiques.
Rédigé par : Marie jolie | 12 avril 2009 à 11:38
Eh eh il est tout mimi ton assassin ! ;) Mais il tire même pas la langue !!
Bon pas de sous en ce moment tu me le prétes le livre...???
Rédigé par : Marjo | 12 avril 2009 à 11:49
Vvement la sortie du prochain !!
Rédigé par : Vanessa | 19 avril 2009 à 10:36
Te Souviens tu de nous?
Un petit roman très simple à la portée de tous, facile à lire, pour ceux qui ne veulent pas se prendre la tête avec des écritures sophistiquées... Très sympathique à lire! Un livre à emporter sur la plage!
Rédigé par : Orlane | 07 juillet 2009 à 13:27