Tout le monde pleure...
Sans un regard on juge, on ausculte, on oublie le besoin de l'autre. Tout pour son petit nombril, les maux les plus grands sont toujours pour nos pompes.
Pourtant, tout le monde pleure...
Une remarque, un reflet et voilà que le torrent se déverse.
Il n'y a pas assez d'épaules pour les joues de tous.
J'écoute en vain les reniflements des uns, je câline les autres pour chasser leur détresse.
J'ouvre mes bras pour attraper les malheurs, les chagrins d'école et les couleurs de l'hiver.
Pourtant, tout le monde pleure encore...
Suis-je assez forte, assez aimante pour soustraire aux êtres leur dose de pluie?
Pas un jour sans que l'on s'accable, tant de remises en cause pour si peu de changement.
Elle glisse, elle mouille, léger goût salé, elle contamine l'ami.
Et pourtant, tout le monde pleure encore...
Avoir mal pour l'autre.
Y a des bonheurs qui provoquent aussi des rivières.
Y a des mots qu'on ose plus dire.
Et pendant ce temps, tout le monde pleure.
C'est mystérieux le pays des larmes disait le Petit Prince de St Exupéry.
C'est audacieux de ne pas rendre les armes et de croire encore qu'on peut les sécher.
Un ami, un amant, un parent, un enfant... Un étranger, un aliéné, un autre que nous... Comment taire les chagrins de chacun.
Faut-il une hiérarchie dans la violence de nos douleurs pour qu'enfin on nous écoute?
Entendre les jérémiades de l'autre c'est aussi mettre notre eau de côté.
Garder pour plus tard ce qui nous fait tant pleurer.
En levant le nez, en regardant autour de soi, si l'on cesse d'idéaliser la vie des autres, on se rend compte parfois, souvent... que tout le monde pleure.
"Les larmes sont la soupape de securité du coeur."
Rédigé par : salamone | 20 juin 2008 à 12:02
Si le rire est le propre de l’homme, que penser des pleurs…
Pleurer doit tacher, des taches, des larmes de sel…
Alors nettoyons nos cœurs, rions à la face du monde…
Habillons de blanc nos heures de bonheur…
Nos sales oripeaux, jetons les aux poubelles
Et déployons nos rires aux faces pudibondes
Rédigé par : Richtoo | 20 juin 2008 à 12:03
Merci pour ce beau texte tellement vrai, Elisabeth. Personne ne peut prendre sur lui/elle tous les malheurs du monde, mais écouter, et prêter son épaule de temps en temps, c'est déjà beaucoup. Et ceux dont on sèche les larmes sont aussi là pour nous lorsqu'on en a besoin.
P.S(une petite coquille à la première ligne : ausculter)
Rédigé par : Delphine | 20 juin 2008 à 13:09
Le sage et le mal
Il avait pris cette habitude angélique et saine
Bercée par des mots doux et fuyant sa haine
De se consoler le soir venu sous les étoiles
Ravi mais un peu perdu devant la toile
Il parcourait le monde avec sa fringale
Son désir de bonnes mœurs ô mais les mygales !
Venaient de le mordre mon Dieu que de douleurs
Et là stupeur ! Le venin entra dans son cœur
Mais d’où vient-il au sage cette envie de vivre
Cette passion à qui l’infortune ne rend pas ivre
Cette manière de rester digne devant sa geôle ?
Nul n’est féroce ô Dieu nul n’est vraiment sage !
On s’inspire du mal du bien et de douces paraboles
Nul ne semble vil mais l’Homme quel personnage !
Le 10 février 2007
Giuseppe
Rédigé par : salamone | 20 juin 2008 à 16:40
bonjour,
je vous invite à venir découvrir mon blog consacré au ciné et au rire. Pascal.
Rédigé par : djemaa pascal | 21 juin 2008 à 11:56
Très beau :-)
Rédigé par : Marie-Laure | 22 juin 2008 à 13:59
Les larmes-silence révèlent les grandes douleurs
Les larmes de bonheur sont les plus douces ...
Et si un jour, je voyais tes yeux briller trop tristement, il y aura mon épaule, un paquet de mouchoirs et mes meilleures pitreries pour faire renaître ton sourire
Rédigé par : Angela DT | 22 juin 2008 à 20:47
Très joli texte.
Rédigé par : Nath | 23 juin 2008 à 09:28