Quand j'étais petite, j'avais un papa et une maman. Un grand frère et une jolie maison. Je croyais que Candy était ma meilleure amie et je me fardais de la poudre de riz de ma mère.
Il faisait toujours beau dans mon coeur de gamine...
Puis quelque chose s'est cassé, les failles du couple, l'absence a des habitudes qui nous torturent bien plus tard. Les nouvelles aventures d'une vie sont pleines de hasards... Certains écorchent jusqu'à la moelle.
On croit que l'on sait profiter du moment présent et puis on finit par comprendre que non. La nostalgie nous envahit, l'abîme du deuil s'enfonce dans nos regards. Et tandis que tout le monde prend vos sourires pour de la légèreté, vous n'avez jamais été aussi grave qu'en cet instant.
On donne naissance à d'autres, à ceux qui un jour auront à leur tour, des larmes sur des photos jaunies. On les serre fort en pensant que rien ne nous séparera jamais.
On espère tellement, tellement que la vie va nous épargner, qu'elle va les protéger.
On est grands, impatients, on se regarde, on apprend à s'aimer. Alors que... quand j'étais petite je m'aimais, j'aimais tout le monde et surtout ma poupée gavroche. Mon chat, mes amies et les colliers de fleurs.
On se sent seul au milieu de tous, on cherche la main de celui qui n'est plus là, son épaule, son regard confiant et sa fierté.
Aller de l'avant, braver les obstacles, sourire encore et encore! Sourire toujours pour que les gens vous croient fort! Qu'ils vous haïssent de tant de bonheur et d'éclaboussures de miel!
Le cocon que l'on se fabrique au fil du temps est un nuage de tendresse sur lequel il est bon, souvent, de reposer la tête et de fermer les yeux.
L'espace d'un instant, je redeviens petite, foulard dans les cheveux et la mine boudeuse. Cet instant magique où rien ne m'atteignait... Fragile, fugace...
C'est très beau, très cocon tout doux en cette journée de printemps sous la pluie.
Rédigé par : Nath | 21 mars 2008 à 17:49
Ouh comme tout cela résonne ! Touchée coulée...
Rédigé par : Bridget | 21 mars 2008 à 18:21
La nostalgie, inscrite au fond de nous, peut surgir à n'importe quel moment, pas toujours facile d'y faire face, même derrière un sourire :-)
Rédigé par : Marie-Laure | 21 mars 2008 à 18:21
Les plus grands sourires d'enfants cachent souvent des douleurs bien plus grandes. Chaque blessure ne peut être guérie d'un sourire mais retrouver ce cocon douillet peut nous aider à cicatriser..
Rédigé par : sandra | 21 mars 2008 à 23:20
Il y a ce que l'on est, et puis ce que l'on montre...on en est tous là (et las parfois aussi...)
Rédigé par : richard | 22 mars 2008 à 00:59
@Nath: il paraît que la pluie sont les larmes des nuages...
@Bridget: j'aimerais tant que nous soyons tous épargnés...
@Marie-Laure: je crois que le Vrai se cache dans les regards...
@Sandra: c'est comme une épaule...
@Richard: Oui et heureusement certains savent voir au-delà de ce que l'on montre...
Rédigé par : E | 23 mars 2008 à 22:53