Le corps se lasse... La femme frissonne, s'abandonne...
Elle se donne encore et encore. Sa peau, ses lèvres, sa chair sont autant d'atouts offerts.
Le plaisir, le sourire, instants de pur délice.
Et puis un jour la femme n'aime plus... Pour se confondre elle se donne encore, avec un haut le coeur.
La main de l'homme qui la touche la glace, hier encore elle l'emportait vers d'autres cieux.
Qu'est ce qui fragilise la peau d'une femme quand l'amour s'en va?
Elle ne sait plus tricher, simuler, elle souffre en serrant les lèvres.
Les yeux clos, elle attend que le moment passe. Des caresses qui la terrasse...
Instant fugace, un souvenir l'aide à rester entreprenante mais vite l'horreur la hante.
Révulsée, écoeurée elle voudrait tant qu'il arrête de la toucher.
Une frontière si mince entre la jouissance et l'indifférence.
L'homme, lui semble assouvir le moindre de ses fantasmes, il ne saisit pas l'impasse.
Sentiments ou pas, il pénètre sa proie.
La douceur, la chaleur du corps qui lui est dédié lui suffit durant ces quelques minutes de sensations sublimées.
Il ne ferme pas les yeux, sauf au moment où le plaisir l'attrape. Il se sent fort, puissant, il déverse son fiel.
La femme elle, sent que ce sera bientôt terminé. Ne pas penser à la liste des courses, tenir son rôle jusqu'au bout.
Il a terminé, il la caresse encore, un peu de tendresse qui la blesse.
Et puis le sommeil envahit l'homme, enfin il se décolle... Elle se retrouve couchée, sur le dos, les yeux rivés au plafond, une demi larme qui s'enfuit.
Le souffle court elle se livre, prend sa douche pour sentir bon le propre.
Elle se recouche près de lui et se demande encore comment elle a pu en arriver là?
Qu'est ce qui a provoqué ce changement, cette baisse de désir jusqu'à la haine de l'autre?
Elle ne le quittera pas, elle attendra qu'il s'en rende compte. Une question.... Si seulement il pouvait douter de lui, de leur couple!
Mais l'homme ne doute guère, impassible il reprendra son quotidien sans se demander jamais pourquoi sa femme ne met plus les dessous sexy offerts lors d'une St Valentin il y a quelques années.
Sans se demander non plus de quand date la dernière fois où il lui aura offert une fleur... Un mot gentil, une remarque sur sa tenue.
L'homme ira au travail, n'appellera pas pour entendre le son de sa voix...
L'homme oublie les promesses de passions du début et défait peu à peu l'illusion.
Il n'est pas si différent des autres...
C'est effrayant de véracité. Cette frontière entre l'amour et la haine est parfois si proche...
Mais si l'on arrive à entretenir l'amour, à éviter la routine du quotidien, à rappeler son existence, à revivre dans les yeux de l'autre, alors l'amour reste sauf !!
Mais quelle lutte permanente !
Rédigé par : Maud | 12 février 2008 à 21:45
Le coeur a ses raisons que la raison ignore...
Soyons un peu honnêtes, nous sommes tous des beaux égoïstes tous autant que nous sommes ; et nous n'aimons l'autre que pour ce qu'il nous apporte et pour l'image qu'il nous renvoie de nous même...
Le plus bel amour est, à mon sens, aimer l'autre juste pour ce qu'il est...
Elisabeth, ton papier est très beau, mais sache que des hommes aussi un peu partout vivent aussi ce que tu décris si bien...
bien à toi
richard
Rédigé par : richard | 13 février 2008 à 03:24
En cette veille de st valentin et en ces temps où l’individualisme et le consumérisme prévalent, malheureusement y compris dans le domaine des sentiments de plus en plus fragiles et éphémères, ne pourrions-nous pas espérer que le temps parvienne à transformer les plus grandes passions en un sentiment peut-être moins intense mais tout aussi fort et plus durable où l’amour, au lieu, de s’être consumé se serait au contraire renforcé, épanoui et consolidé ?
Rédigé par : sandra | 13 février 2008 à 09:23
@Maud: Vivre dans les yeux de l'autre, c'est très beau!
@Richard: Le plus bel amour est, sans doute, d'aimer l'autre pour ses défauts, avant de l'aimer pour ses qualités... Je me doute que les hommes vivent aussi ce que je décris dans ce texte. Mais ils sont plus rares à l'avouer. j'ai l'impression que les femmes racontent plus facilement ce qui les perturbe à d'autres femmes... Bref le souci est sans doute dans la communication inter-couple?
@Sandra: Oui la passion raisonne, à mon sens, avec la raison... Ne pas tout détruire lorsque les premiers feux s'atténuent, mais tout faire au quotidien pour que la flamme reste en vie!;)
Rédigé par : Elisabeth Robert | 13 février 2008 à 10:00
Tu sais, Babeth, un jour la femme se réveille et là... il est trop tard pour l'homme. Comme tes mots me rappellent ma "première" vie, je voulais l'oublier, tes mots l'ont ravivée.
Rédigé par : Nath | 13 février 2008 à 10:08
J'espere ce texte ecrit par la romanciere et non pas par Elisabeth...
gros bisous.
je t'ai taguée chez moi.
Rédigé par : ecaterina | 13 février 2008 à 10:27
@Nath: pense au présent!;)
@Ecaterina: Mes textes sont à dissocier de moi, ce blog parle d'autres artistes, de mes livres et me permet aussi de mettre quelques textes.
Ce ni autobiographique, ni thérapeutique!;)
Ce blog me permet vraiment de donner quelques lectures autres que mes romans.
Ne t'en fais pas, moi j'ai trouvé mon Chacun et je suis au bord du précipice tellement je l'aime!:)
Un tag? Mince j'ai déjà celui de Sébastien à faire!!
Rédigé par : Elisabeth Robert | 13 février 2008 à 10:39
Il t'aime et tu le hais
Il t'a blessé par son indifférence
Ses oublis répétés
Tu l'haine ou l'aime encore ?
Laisse toi désirer
Ce soir, tu sors sans lui
Tu n'es pas dans ses meubles !
C'est dur d'enlever le masque
Tu verras s'il a peur de te perdre
Tu sauras si tu as peur de le perdre
Mieux vaut haine que dégoût
Car là, oui vraiment, c'est fini ...
C'est si vrai : on ne communique plus assez !
A force de mettre des masques, nous avons peur de lever le dernier
Cette dernière armure qui nous protège, des autres, mais aussi de nous même
Ne pas se dévoiler, cacher ses faiblesses
Jusqu'au moment où on dit stop !
Continue, Elisabeth, à écrire tes humeurs, réelles ou imaginaires
Ca fait du bien de les lire
Et de les commenter aussi !
A +
Rédigé par : Angela | 13 février 2008 à 13:48
@Angela: très joli texte...
Rassures-toi, encore une fois ces textes ne sont pas autobiographies mais je sais qu'ils peuvent toucher bien des personnes concernées...
Merci de me lire!:)
Rédigé par : Elisabeth Robert | 13 février 2008 à 13:57
beau texte, encore touchant.
J.Salomé décrit ses questionnements comme des instants de vérités, des moments charnières. Des mots-silence qu’on affronte et peut importe les réponses on réinvente un demain. C’est le courage d’être sois et d’en être fidèle.
Rédigé par : belytim | 13 février 2008 à 17:05
Tout ceci manque d'originalité. Et quand ce n'est pas original, on attend au moins un traitement plus "sophistiqué". Prendre un sujet fort et "interpelant", écrire quelques lignes entre deux bibs et le jeter ici, en ce disant: "Ouais, là, je traite d'un sujet important qui va donner à réfléchir", le tout sur un support nombriliste... J'ai du mal à adhérer.
Bien évidement, tout le monde est content, même et surtout, le petit cercle d'ami(e)s (toujours les mêmes) qui n'ont plus assez de recul.
Je dois être totalement décalé.
Désolé de vous avoir importuné.
Albert.
Rédigé par : Dubout | 15 février 2008 à 16:56
les hommes viennent de Mars et les femmes de Venus ...
Entre le mec macho et nombriliste qui traite sa moitié, s'il a la chance d'en avoir gardé une (!) et le mec pleurnichard, j'avais choisi : pas de mec du tout !
Et puis voilà, un jour on est pris comme le papillon dans la toile d'araignée.
Englué dans le souvenir d'un amour torride, les convenances, la tendresse au bout du compte, on se retrouve entre amertume et regrets.
Apparemment, ça passe au dessus de la tête de certains. La critique est aisée : t'en dis quoi toi des rapports de couple ?
Rédigé par : Angela | 15 février 2008 à 17:10
@Belytim: Rester soi et admettre qu'on l'on oublie parfois trop l'autre.
@Albert: euh bah rien en fait, bonne journée!:)
Rédigé par : Elisabeth Robert | 15 février 2008 à 17:11
@Angela: Laisse, il avait envie de déverser son trop plein d'agressivité, cela ne me touche pas!;)
Rédigé par : Elisabeth Robert | 15 février 2008 à 17:12
C'était plus fort que moi !
J'aime pas quand on blesse une femme, même avec une rose !
Rédigé par : Angela | 15 février 2008 à 17:15
@Angela: il ne m'a pas blessé, il a le droit de ne pas aimer ce que j'écris!:)
Par contre si sa critique avait été respectueuse alors sans doute que j'en aurais tenu compte!:)
Rédigé par : Elisabeth Robert | 15 février 2008 à 17:17
Un jour, elle rencontra une amie qu’elle n’avait pas revu depuis longtemps et lui parla de la situation. Son amie la regarda longuement, puis lui dit :
« Pourquoi restes tu si la situation t’es insupportable ? Qu’est-ce qui fait que tu t’oblige à faire l’amour avec un homme pour qui tu n’éprouve plus aucun sentiment ? Que fais tu du respect de ton être ? Tu dis que tu attends qu’il se rende compte de la situation. Mais pourquoi diable te positionne tu en victime ? Prends ta vie en main, agit en adulte responsable. Parles avec ton mari, sans attendre qu'il devine et sans l’accuser parce qu’il n’est pas le seul responsable de la situation. Et si tu t’aperçois qu’il ne peut répondre à tes besoins, alors part. Sans amertume.
Et ne crois pas non plus que tous les hommes se ressemblent. C’est toi qui a choisi cet homme, et si tu choisis toujours le même profil, c’est qu’inconsciemment tu cherches à rejouer un bien vieux scénario, bien plus ancien.
Prends ta vie en main, et n'oublies jamais que les autres ne sont pas responsable de ce que nous faisons de notre vie.
Bien à vous
Rose
Rédigé par : Rose | 19 février 2008 à 09:49
@Rose: Oui assumer ses choix, partir avant qu'il ne soit trop tard. Certaines femmes en sont incapables, pour un enfant, par peur, par besoin de ne pas être seule?
Rédigé par : Elisabeth Robert | 22 février 2008 à 17:47
Quelle merveilleuse description,de cet amour non réciproque,qui se meurt doucement,lentement,telles les feuilles de l'automne qui tombent où l'autre ne voit plus où préférant simuler,pour ne pas culpabiliser. Mais l'homme reste, et restera l'homme de supériorité et ce donnera toujours bonne conscience par le manque d'intérêt qu'il faisait autrefois. Mais en retour, il sait qu'il ne possède plus qu'une poupée entre les mains à moitié morte.
Avec toute ma sympathie,
Et bonne continuation pour votre écriture, l'écriture de l'âme.
Patricia
Rédigé par : Villard | 16 mars 2008 à 19:15
Quelle merveilleuse description,de cet amour non réciproque,qui se meurt doucement,lentement,telles les feuilles de l'automne qui tombent où l'autre ne voit plus où préférant simuler,pour ne pas culpabiliser. Mais l'homme reste, et restera l'homme de supériorité et ce donnera toujours bonne conscience par le manque d'intérêt qu'il faisait autrefois. Mais en retour, il sait qu'il ne possède plus qu'une poupée entre les mains à moitié morte.
Avec toute ma sympathie,
Et bonne continuation pour votre écriture, l'écriture de l'âme.
Patricia
Rédigé par : Villard | 16 mars 2008 à 19:17