Parfois poussé par votre sourire excessif, vous commencez à croire à l'impossible.
Vous acceptez de frôler vos rêves...
Vous vous dites:
-Et pourquoi pas moi?
L'espace de quelques instants, quelques jours, vous sentez votre coeur s'emballer et si enfin, tout ceci existait.
Juste à votre portée, le bout de vos doigts touchent le fantasme et puis... Comme une porte qui se referme, on vous laisse en dehors. Le lot de consolation, avoir pu apercevoir ce que cela aurait pu être.
Mais non, on vous rappelle à l'ordre, faudrait pas non plus s'envoler! Vous n'êtes rien, pas grand chose et remettez vous au boulot.
Tout s'enchaîne, et le quotidien vous rattrape.
De nouveau le temps qui passe et vous n'en profitez plus. A force de projeter votre vie vous vous rendez-compte que vous la subissez.
Ce mal de crâne qui ne vous quitte plus, ces cachets qui vous tiennent encore.
Difficile de croire en soi au jour le jour, surtout quand on prend soin de vous rappeler que vous n'êtes pas grand chose. C'est insidieux, ce n'est même pas fait exprès.
Alors croire encore, se fatiguer à se dire qu'un jour ou l'autre? Se donner les chances d'y arriver. Arrêter de se plaindre et gonfler la poitrine!
Oui je veux grandir, mais pas à n'importe quel prix. Peut-on garder le trésor de l'innocence lorsque l'on cotoît les affres de l'enfer.
Gagner au Loto... Une chance sur combien? Alors devenir ce que l'on voudrait...
Dans 100 ans, lorsque nos os seront rongés, que nos cendres seront dispersés... Tout cela aura servi à quoi? Si l'on passe sa vie à rêver pour soi, comment aider les autres?
Partir tendre la main ou rester face à son nombril à se plaindre?
Je ne saurais te dire comme ça me peine de lire qu'on ait pu te dire et que tu aies pu croire que tu n'es rien...
Nous sommes tous quelqu'un pour ceux qui nous entourent et nous aiment. Je sais bien qu'il ne s'agit pas QUE de ça, mais n'est-ce pas quelque part le plus important? Et tu as tellement de valeurs !!
On ne peut jamais faire l'unanimité, alors mieux vaut prendre le positif venant de ceux qui nous aiment que de s'arrêter sur le négatif de ceux qui ne nous comprennent pas...
Pour moi, tu es une personne exceptionnelle, qui écrit magnifiquement bien, ouverte, cultivée, à l'écoute, simple ( sans être naïve ) positive, compréhensive et rigolote.
C'est rien ça??????
Non mais oh !
Quant à nos rêves, peut-être ne se réaliseront-ils pas...et alors? Mieux vaut avoir rêvé que d'avoir vécu blasés et désillusionnés. Le tout est de ne pas se laisser envahir par ce qu'on aimerait être ou avoir, mais de savoir profiter malgré tout de ce que nous sommes et avons déjà !
Rédigé par : Maud | 04 décembre 2007 à 13:21
@Maud: il s'agit d'un texte, je ne parle pas toujours de moi au travers des lignes mais souvent de ce qui me touche.
J'observe les autres et j'aspire leurs tourments pour mieux les en délivrer... mais ce que tu me dis me touche!!!;)
Rédigé par : Elisabeth Robert | 04 décembre 2007 à 13:58
Tu m'déprimes Babeth !
Allez, une deux trois, on avance, on relève la tête et on crie bien fort : la vie est belle !
Je sais, c'est l'hopital qui se fout de la charité :( Tant pis, à plusieurs, on a moins peur.
GROS BISOUS Babeth
Rédigé par : Nath | 04 décembre 2007 à 17:11
Je sais que je m'adresse à une romancière, et que tes écrits ne reflètent pas forcément ce que tu as vécu. Mais ça m'a fait penser à un truc, alors je le mets ici.
Ma maman me disait qu'en chacun de nous, il y avait une belle fleur. la fleur pouvait être petite ou grande, fleur de salon ou fleur des champs, son seul carburant c'était l'amour. Pas l'amour des autres, mais l'amour de soi.
Ne dit on pas de quelqu'un d'heureux qu'il est épanoui ?
Je ne dis pas qu'on n'a pas besoin de se sentir aimé, bien sur que non, mais j'ai remarqué ça à plusieurs reprises. A force de se dire qu'on va y arriver, qu'on le mérite, qu'on est quelqu'un, on finit par le croire. Et par y arriver.
Reste à trouver le bon compromis pour ne pas être nombriliste comme monsieur Narcisse ou vaniteux comme Dame Rose. Mais c'est encore jouable.
Et pour l'anecdote, je me plais à penser que ma fleur est une pâquerette, ne me demande pas pourquoi, c'est comme ça depuis que je suis gosse.
A plus !
Rédigé par : Asibella | 04 décembre 2007 à 18:18
Très joli billet. Mais je n'aime pas quand tu écris comme ça...
...parce qu'avec vous, salauds d'auteurs, on ne sait jamais quand vous êtes tristes vraiment... Mais même quand vous nous dites que ce n'est qu'un écrit, moi je crois que c'est un peu de vous. Et je n'aime pas que ce sois un peu de toi, joli sourire!
Allé, on se remet aux abdos?
Rédigé par : ecaterina | 04 décembre 2007 à 20:03
Plusieurs lectures... laquelle comprendre?
Rédigé par : Mandor, président de la FAPM | 04 décembre 2007 à 20:34
@Nath: oups pardon...;)
@Asibella: belle histoire que celle de ta maman!
@Ecaterina: Ceux qui écrivent glissent toujours un petit peu de leur coeur dans leurs écrits mais cela permet aussi d'exorciser tant de maux!
@Mandor: La lecture du regard du coeur, savoir se morfondre pour mieux s'élever et pour aider plus encore... Enfin c'est ainsi que je me relis à 20h57!;)
Rédigé par : Elisabeth Robert | 04 décembre 2007 à 20:52