Aujourd'hui quelqu'un m'a dit:
Toi tu as du avoir une vie protégée, on te sent à l'abri de tout.
Je crois que ce qui m'a le plus déconcerté c'est le fait de réaliser, que malgré toutes mes blessures, on me voyait toujours comme quelqu'un de fort, de bourgeois ne connaissant rien à la violence, à la difficulté, la haine, les coups et pire encore...
Et même si j'ai abrégé sur mes vérités, j'avoue avoir aimé cette version de fille lisse sur qui tout glisse.
On me sent légère, frivole, solide.
Une image que j'ai construit. Sans savoir que parfois on l'attrapait.
Parfois même on envie même ma vie!! Mon sourire constant et ma façon de relativiser.
J'ai la chance d'avoir un homme adorable que j'aime et qui m'aime, 2 enfants magnifiques, un appart et un chat! Un boulot sympa, une passion...
C'est vrai... J'admets j'ai tout pour être heureuse et je le suis.
Faut-il alors refaire l'inventaire de tout ce qui m'a rendue si réaliste et fataliste?
Faut-il alors que j'explique encore et encore comment j'ai fais pour tant pardonner à l'être humain?
Comment est-ce que je fais pour me regarder dans le miroir sans pleurer?
Se justifier? Se taire?
Il y a des jours où j'ai envie de hurler ce qui m'a brisé, et d'autres où je laisse croire à l'image que je délaisse...
Aujourd'hui je vais bien.
Grâce à tous ces heurts de la vie j'ai appris que l'essentiel était de cultiver chaque seconde de bonheur comme un champ de sourires!
Ne jamais croire que quelque chose vous est acquis!
L'équilibre ne tient qu'à un fil... Et parfois certains s'amusent à l'user pour pousser à la déchirure!
Je me suis jurée que plus jamais on ne me déchirerait.
Alors même si j'ai connu le loup, les coups, le harcélement, la mort et la haine... Oui c'est vrai, je suis uen fille lisse sur qui tout glisse.
Non je ne suis pas une poupée fragile qu'il faut protéger... En tous les cas je ne le suis plus.
Merci à la vie d'avoir fait de moi cette image qui, souvent, me protége...
Je trouve malplacé des gens dire ce genre de trucs. On me le bassine souvent aussi (avec pour avancer, que mon père est roi), mais ils n'ont pas vécu ce que j'ai vécu, alors pourquoi faire des commentaires déplacés?
Je ne comprends, et je ne peux pas m'éviter le lancer un regard "43" quand on me dit des choses pareilles :")
Rédigé par : Jo Ann v. | 27 novembre 2007 à 11:14
C 'est telement facile de se contenter des apparences ...et des images .
Rédigé par : Alex WG | 27 novembre 2007 à 11:43
Comme je te comprends, comme je connais ces remparts, cette image donnée, cette envie de ne plus vouloir s'effondrer à nouveau !
La vie est un petit chemin sinueux mais les personnes qui nous suivent sont des petits papillons qui murmurent de jolies choses à nos oreilles.
N'écoute pas les fausses vérités qui assurent que l'habit fait le moine ;o) Tu es comme tu es, tu n'as pas à te justifier, on t'aime comme cela.
Rédigé par : Nath | 27 novembre 2007 à 11:49
Il y a les jours où on est heureux que les gens voient de nous l'image qu'on veut donner, croient en cette façade, et d'autres où on aimerait qu'ils compatissent dans cet effort continuel de surmonter les épreuves, les cacher, et les maquiller.
Faire semblant...faire semblant d'être heureux pour l'être vraiment, tellement s'en convaincre qu'on finit par y croire.
Mais où est vraiment la frontière entre ce que l'on veut être, paraitre, et ce que l'on est vraiment?
Rédigé par : Maud | 27 novembre 2007 à 12:51
Tes fêlures, tes souffrances, on les sent souvent dans tes notes... en tout cas, moi, je les sens.
Au fond, nous avons exactement le même problème: Penser qu'on est perçu d'une manière qui ne reflète pas la réalité.
Il me semble que l'image que tu dégages est belle. Crois-moi, c'est le plus important.
Ne pas laisser casser ce fragile équilibre. Tu as raison.
Rédigé par : mandor, président de la FAPM | 27 novembre 2007 à 13:01
Une fille lisse ? Non, je n'emploierais pas ce terme.
Une fille forte, sans doute.
On a tous plus ou moins notre lot de misère, à la loterie certains s'en sortent plus ou moins bien.
Après, de ce tas d'orties, c'est que l'on en fait, ce qui ne nous tue pas nous rend.. nianniania
ça c'est un peu facile.
Ce qui ne nous tue pas fait juste des blessures, et les blessures, ce sont autant de cicatrices, mais celles là, elles sont intérieures, alors on ne les voit pas, ou on peut les cacher.
Et puis, "les gens" nous voient comme on a bien envie qu'ils nous voient, l'important pour moi c'est que les personnes que j'aime, et qui m'aiment me voient telle que je suis, avec mes cicatrices, et mes forces.
Rédigé par : Dom | 27 novembre 2007 à 16:17
Vaste sujet en vérité, il y a ce que l'on veut dire, ce que l'on tait, ce les autres voient, ce que les autres croient. Au milieu de tout ça il y a soi-même et son miroir...La pudeur est un rempart, parfois un luxe. Méfions nous des soleils froids, ils ne sont que les reflets des ombres du passé. Chacun a son vécu, j'exorcise mes blessures et mes fêlures avec mes mots maladroits. J'ai mis longtemps à coucher sur papier une enfance, mon enfance, maintenant c'est écrit et qui sait un jour...
Alors Elisa, de grace, tu n'a de compte à rendre qu'à toi même...surtout pas à ceux qui comparent soupèsent et jalousent...le coeur ne se mesure pas il bat tout simplement...
Rédigé par : Richtoo | 27 novembre 2007 à 17:02
"Ne jamais se fier aux apparences", c'est tellement vrai, car derrière tout être humain il y a un vécu avec ses blessures, ses bonheurs et tant d'autres choses... Ceux qui t'aiment ou qui te portent une énorme affection, ou une amitié sincère le savent... Les autres, laisse les glisser sur de fausses impressions, c'est tout simplement qu'ils ne savent pas lire en toi ou qu'ils ne prennent pas le temps de le faire :-)
Rédigé par : Marie-Laure | 27 novembre 2007 à 17:22
Ne perd pas ton temps en des justifications vaines. Tu es telle que tu es, si les gens s'arrêtent aux apparences, alors ils ne valent même pas la peine d'un semblant d'explication. Laisse couler...
Rédigé par : Sarvane | 27 novembre 2007 à 21:36
Je me retrouve beucoup dans cette note...
(juste que j'ai pas de mari mais bon j'ai les 2 enfants !) :)
Comme je le disais y'a pas longtemps, parfois on a la sensation qu'il faudrait presque s'excuser d'être heureux !!!
Rédigé par : katy | 28 novembre 2007 à 00:31
@Jo:J'aimerais bien voir ton regard 43!:)
@Alex WG: oui mais nous le faisons tous sans forcément penser à mal je suppose...
@Nath: Le pire c'est que je ne sais pas si c'est moi qui la fabrique ou si ce sont les yeux des autres qui la construisent.
@Maud: Moi je veux être heureuse, les images me fatiguent!:)
@Mandor: pas toujours évident de ne pas abimer le fragile équilibre, et je sais que tu le comprends aisément.
@Dom: oui l'important c'est les gens qu'on aime... mais parfois difficile de faire abstraction de coups de regards jetés comme des pierres.
@Richtoo: C'est vrai l'écriture aide...
@Marie-Laure: c'est ça le plus étrange, nous avons tous nos blessures alors pourquoi reçoit-on encore ce genre d'icebergs?
@Sarvane: Je ne le fais pas, enfin si, ici parce que ce sujet touche chacun de nous. Mais dans la vie je ne dis pas toujours la vérité pour ne pas déranger le confort de celui qui pense trop!;)
@Katy: Exactement: Comme si on devait s'excuser d'avoir enfin la chance d'être heureux!:)
Rédigé par : Elisabeth Robert | 28 novembre 2007 à 10:41
Tiens, je me reconnais un peu, là-dedans ! :-)
Ben, disons que tu es une femme forte, courageuse et positive qui, en plus (et ça n'est pas rien !), sait continuer de se montrer agréable aux autres. Bref : "Respect !", comme on dit.
Rédigé par : Alex | 29 novembre 2007 à 13:47
@Alex: Oui mais peut-être que là aussi ce n'est qu'une image?;) merci à toi...
Rédigé par : Elisabeth Robert | 29 novembre 2007 à 23:29