Lu ce matin dans "Economie matin" (écrit par Patrica de Sagazan)
Ecrivains: plumes en or et stylos baveux.
Derrière les droits d'auteur mirifiques d'un Bernard Werber ("Les fourmis") et les confortables "à valoir" (avance sur les ventes) d'une poignée d'auteurs stars, se cache la réalité souvent précaire du métier d'écrivain.
Certes, un Marc Lévy, producteur industriel de best-seller, gagne en moyenne 1.1 million d'euros par ouvrage en droits d'auteur (calculés d'aprés un pourcentage du prix de vente TTC du livre, 6 à 20% et plus selon les ventes de l'auteur). Auxquels s'ajoutent les revenus de cession de droits à l'étranger, d'adaptation cinématographique (50/50 avec l'éditeur)...
Des sommes non négligeables lorsqu'on s'appelle Eric-Emmanuel Scmitt, véritable vedette de librairie en Allemagne. Bernard Werber est un "Dieu" en Corée!
Las, ces droits mirobolants ne sont pas représentatifs de la profession. La réalité, c'est que la littérature ne nourrit pas souvent son homme!
En France, sur les 20 000 auteurs recensés, moins de 2000 "vivent de leur plume" selon l'Association pour la Gestion de la Sécurité Sociale des Auteurs, et encore!
Le SMIC de l'écrivain tourne autour de 7335€ de droits...par an.
La plume de 98% des écrivains et auteurs publiés vaut 611€ par mois.
Rien de nouveau: Maupassant était bien journaliste au Gaulois, Chateaubriand secrétaire d'ambassade et Malarmé professeur d'anglais.
Les monomaniaques qui se font un sang d'encre pour vivre de leur clavier cumulent des jobs paralittéraires: lecture publique, atelier d'écriture, intervention en milieu scolaire...
Les plus chanceux obtiennent auprés des collectivités le statut d'"écrivain en résidence".
Installés six mois dans la maison d'un auteur célèbre, ils arrivent à toucher jusqu'à 1600€ mensuels pour produire leur oeuvre.
Les "non-publiés" sont aculés parfois au "compte d'auteur". A bannir!
Certains de ces prestataires, pas tous, cachent de véritables charlatans qui ne peuvent vous promettre qu'une perte finacière abyssale!
Quelques chiffres:
Marc Lévy:
285 000 exemplaires vendus par ouvrage en moyenne.
Droits d'auteur à 15%.
Prix du livre moyen à 19.95€.
Plus 907 000 exemplaires en livre de poche, droits d'auteur de 5%, prix moyen de 6€.
1.1 million d'euros: revenu annuel par ouvrage publié (hors revenu de cession des droits à l'étranger et d'adaptation cinématographique)
Ecrivain à tirage moyen:
A partir de 7800 exemplaires.
Droits d'auteur de 8 à 14%.
Prix du livre moyen: 15€.
Environ 11 500 € de revenu annuel.
Ecrivain (très petit tirage)
Entre 300 et 700 exemplaires.
Droits d'auteur de 4 à 10%.
Prix moyen du livre: 15€.
Entre 450 et 1050€ de revenu annuel.
Rien de nouveau... Qu'importe les chiffres, pourvu qu'on ait la passion !!!
Rédigé par : Sarvane | 03 juillet 2007 à 09:10
D'accord avec Sarvane ! Il vaut mieux ne pas être matérialiste pour faire ce "métier" ! Qui, entre nous soit-dit est plus une passion !
Ecrivain en résidence... Cela me plairait bien, moi !
Rédigé par : LIza | 03 juillet 2007 à 22:20
Le seul succès qu'un "petit" auteur doit espérer est de vaincre l'aigreur que sa petitesse lui renvoie.
En étant un moi-même, c'est mon combat quotidien.
Total accord avec toi pour le compte d'auteur, plus qu'à bannir. Il ne suffit que de voir ses pôvres grands écrivains à qui on a vendu, en plus des 10 euros par page imprimée, l'illusion des plus grandes promotions, et de s'ennuyer comme des rats morts, pendant des jours, derrière leur stand à dédicaces, baissant les yeux devant le mépris des visiteurs de salon. A raison de 15 ou 20% du prix du livre, il faudrait que l'entreprise (puisqu'on ne peut utiliser le terme d'éditeur), écoule des milliers d'exemplaires pour s'y retrouver.
L'auto-édition, dans ces conditions, conserve au moins la liberté, et rembourse rapidement l'impression.
Evidemment, c'est la passion qui doit habiter le petit auteur, et non le rêve de s'enrichir. Raconter des histoires, sans s'en raconter.
Rédigé par : Florian | 04 juillet 2007 à 12:09
C'est vrai qu'il n'est jamais inutile de remettre les choses en perspective. Je veux dire par là, de rappeler l'évidence, même si c'est fatalement parce que beaucoup de gens développent des trésors d'ingéniosité pour la nier (et y arrivent très bien au demeurant) que les illusions persistent.
Un écrivain qui marche ? Ben c'est Marc Lévy, non, pas vrai, et il brasse forcément des millions en deux temps trois mouvements ? Pas vrai ? Pas vrai ?
...
Ben non, désolé. Il y a tout un éventail de situations diverses entre celle de "l'obscur écrivain" (et encore, il faudrait définir clairement ce qu'on entend par là) et celle de l'écrivain qui a pignon sur rue.
Il n'est jamais inutile de le rappeler, sous peine de nourrir des fantasmes morbides à l'infini.
...
(mon dieu que ce commentaire est sentencieux. J'en ai presque honte.)
Rédigé par : Franswa P. | 04 juillet 2007 à 16:10
Ce qui est utile pour certains ne l'est pas forcément pour d'autres.
Au regard des ces chiifres, en tant qu'"écrivaillonne" (comme j'aime à me définir!:) je prends du recul.
Il est évident que je ne serais jamais Marc Lévy, mais faut-il pour autant arrêter d'écrire?
En fait ces chiffres appellent aux questions: écrire est-ce un métier?
Doit-on gagner de l'argent sur nos textes? Ou juste les partager!
Par ailleurs beaucoup d'auteurs aujourd'hui offrent en téléchargement gratuit leurs oeuvres...
Ce qui est aussi important de souligner c'est la différence, la grande marche entre un écrivain connu et reconnu qui vendra quoiqu'il arrive de par son nom (diffusion plus aisée, pubs en masse, invitations dans les médias) et le petit auteur qui rame et qui collecte quelques articles dans les magazines locaux...
Est-ce le talent qui fait la différence? La chance: être là au bon moment au bon endroit? Le piston?...
Rédigé par : Elisabeth Robert | 04 juillet 2007 à 16:17
Les écrivains connus ont leur public ! En revanche pour les nons connus il y a forcément un facteur chance, une rencontre, bref on ne peut jamais savoir ce que donnera un livre et pourquoi certains sortent du lot ! Heureusement cela arrive...
Rédigé par : Marie-Laure | 04 juillet 2007 à 17:39
Sur ce thème, e-Torpedo a mis une nouvelle vérolée traitant du thème du retour dans le ventre... de la mère. A lire ici: http://www.e-torpedo.net/article.php3?id_article=1507&titre=La-mort-dans-Marcelle-Ma-mere-par
Rédigé par : Andy Verol | 15 juillet 2007 à 15:11
http://andyverol.asianfreeforum.com/index.htm
et
http://andy-verol.blogg.org
Rédigé par : Andy Verol | 15 juillet 2007 à 15:12
@Andy Verol: mais quel est le rapport?
Rédigé par : Elisabeth Robert | 15 juillet 2007 à 18:50
Bonjour
J'aurais aimé savoir si un mineur pouvait écrire un livre, et pouvoir espérer le faire éditer, ou si il n'y a aucune chance...
Pouvez vous me répondre ?
Soit sur ce site, mais je ne sais pas si vous faites les questions-réponces, ou alors sur mon adresse : [email protected].
Merci
Rédigé par : [email protected] | 06 février 2009 à 21:24
Bon je reprends, eh le pognon faut pas avoir honte d'en gagner ! arrêtez hein ? pleurnicher sur votre petite passion à partager entre amis, écrivains de tupperware oui !!! non prenez tout, ouvrez les bras, levy est mort!!! musso, les romans de gare déraillent!!! rie"n que des mots, pas de vie, pas de style, écrivez et tenter la grandeur, ya rien a perdre non ?
Rédigé par : jemenfous | 01 avril 2009 à 00:09
ui, bon enfin, c'est bien gentil ça d'écrire dans son coin, mais c'est des conneries quand même ! on dirait que ça leur fait honte l'argent à tous!!!
avant de vous rassurer sur pourquoi il est bon d'écrire ou pas, oublier pas: la faim, des gosses avec une imagination à se torcher de levy, y'en a plein, alors vous, si vous écrivez hein... et ben prenez l'argent et tout...faite lui voir au levy qui sait rien écrire, tout le monde le sait, c'est des livres pour l'oubliette net , de la psychologie gentillette et bourgeoise comme un baiser sur le front d'Arielle, en ôtant ses lunettes parce qu'une larme à couler dans le champagne en regardant le kosovo brûlé...écrivez et écraser les médiocres, prenez leur tout
Rédigé par : jemenfous | 01 avril 2009 à 00:10
Au fait, on parle de qui, quand on parle d'écrivain, du romancier, du nouvelliste, de l'essayiste ... De celui qui écrit pour divertir, de celui qui écrit pour provoquer ? Cela dit, être édité, et ne pas toucher un fifrelin, ça s'appelle de l'escroquerie. Et puis, un des commentateurs a raison, il faut cesser cette manie de croire que faire de l'argent avec l'écriture est honteux. Et, si des écrivains médiocres (si, si, ça existe, il suffit de faire un tour dans un super-marché - mais je ne citerais personne;-) remportent le pactole, cela montre juste la médiocrité du lecteur, réduit là au rang de client.
Rédigé par : Delcuse | 18 mars 2010 à 11:16
Oui, c'est pas le casino planétaire, l'écriture...Tu as bien raison de le rappeler Elisabeth.
J'ai publié deux bouquins. Le premier vendu à 27 exemplaires, le second, j'en suis à 50, après interviews et signatures diverses.
Ca me peine un peu. Pas pour les euros, mais pour les lecteurs. J'ai la faiblesse de penser que ce que j'écris n'est pas trop mal, alors j'aimerais bien en parler avec des lecteurs, un peu comme dans les ateliers d'écriture où on échange sur ce qu'on a écrit...
Quant à faire des best-sellers, j'en serais bien incapable et je ne me vois pas squatter les medias et semer les paparazzi. Juste le moment où je ne vois pas le temps passer sur ma page et sentir qu'écrire c'est toujours quelque chose qui vient de tout au fond de ce que je suis. Ca me suffit. Peut-être un jour j'arrêterai, mais ce sera parce que j'aurai changé, intimement changé.
Rédigé par : Possiblaprèstout | 31 mars 2010 à 23:58
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Rédigé par : ani | 28 mai 2010 à 22:34
J'ai renoncé d'écrire et j'en suis fier. J'ai dit adieu à la littérature. "Moi qui me suis cru mage ou poète, je suis rendu au sol avec une réalité dure à étreindre, paysan!" D'autres l'ont écrit avant moi... " Je voudrais qu'il se résiste d'abord, qu'il en souffre. Il faut que sa vocation soit irrésistible, qu'il ne puisse pas ne pas écrire", écrivait Gide. Pour quoi faire? Ma passion est morte et je n'ai plus envie de témoigner pour quoi que ce soit. Etre libéré de sa vocation qu'est-ce au fond, si ce n'est de se rendre libre d'un amour pour une femme que l'on a longtemps aimé et qui vous a trahi, à cause d'eux, ceux qui ont systhématisé l'édition, qui ont tué ma flamme pour elle, la femme idéale désirée inaccesible. Et celle-ci m'a quitté sans se retourner sur le quai d'une gare où l'attendait un train silencieux qui ne mène nulle part, ou peut-être vers l'un de ces camps d'autrefois encore chauds dont on ne revenait pas? J'en suis resté baba, sans amertume, car j'ai le coeur sec.
Rédigé par : Bernard Tellez | 03 octobre 2010 à 00:14
bonsoir je m'appel jean-félix 17 ans je vous raconte une petite partie de ma vie je suis arrivé en france sans savoir ni lire ni écrire maistres vite je me suis trouvais des dons pour l'écriture mon imagination me fait creer des oeuvres magnifique evidement je n'est pas de maison d'edition et personne de mon entourage pas que je sache na de connaissance pour me mener a realiser un de mes réve je laisse mon imail dans l'espoir qu'une ou plusoeurs personne veuillent m'aidé je leurs en serrais reconnaisent.... [email protected]
Rédigé par : jean-felix | 27 décembre 2010 à 01:27
Le monde littéraire est un système où les valeurs sont au rendez-vous. Etre apprécié par un surdiplomé littéraire imbécile, c'est la rançon ou l'équivalence sociale de l'auteur, au goût du crétin qui le juge. Etre apprécié par plus sot que soi, voilà le dilemne, l'injure faite à la création, à la recherche de la vérité. Que soient bénis tous les imbéciles qui ont pour fonction d'apprécier et de juger. Surtout, ne pas perdre son emploi, l'étiquette de celui à qui incombe la lourde charge de la commercialisation d'un ouvrage. En écrire un seul, ce n'est déjà pas si mal. Je songe au pauvre et bienheureux Van Gogh. Mais que persiste pour l'éternité la duperie mentale dont il fut l'objet!
Rédigé par : Bernard Tellez | 29 décembre 2010 à 15:28
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Rédigé par : julien | 14 avril 2011 à 01:07