Je viens de remarquer que je n'avais pas rédigé de note depuis le week-end dernier!!
Etrange puisque j'essaye d'écrire au quotidien depuis presque un an et demi avec parfois deux ou trois jours où je suis dans l'impasse...
Comme je sais qu'un de mes amis (Président en plus!!) met un point d'honneur à tenir son blog au jour le jour je me sens toute "pitite" en remarquant que de mon côté j'ai pris le large!!
Pourtant j'ai plein d'interviews en retard, des manuscrits qui arrivent pour lecture, des histoires d'enfants, de vie, des textes et ... je n'ai rien publié!!
J'ai la sensation d'être dans l'attente de quelque chose! C'est bizarre la vie, chaque projet nous mène à demain alors que l'on rêve de repos. Et dès que le repos arrive on rêve d'action! Savoir ce que l'on fera l'été prochain, quelle séance de dédicaces va se profiler, quel journaliste convaincre que mon livre est acidulé comme une belle histoire romancée. Entrevoir la vision d'un producteur, rédiger des piges pour manger demain...
Et se rendre compte que d'ici deux mois et demi je suis censée reprendre le chemin du boulot... Le vrai, celui que j'ai du délaisser lorsque je suis devenue baleine puis maman pour la seconde fois...
Et là un doute m'envahit! Ai-je assez profité de cette année avec ma fille, ai-je construit suffisamment de choses durant le calme qui précède la tempête?
Est-ce que je vais réussir à me décoller de son joli minois, de ses matinées à deux en mode off du reste de la Terre? Est-ce que je vais savoir me relever tôt, conduire des audits et réaliser des plans d'action pour ma boîte? Est-ce que mon Directeur m'aimera encore alors que je l'ai quitté depuis tant de mois? Est-ce que les deux filles qui me remplacent sur mon poste ne vont pas me haïr d'oser reprendre ma place?
Est-ce que j'ai envie de me confronter aux objectifs de cet opérateur de téléphonie mobile qui ne cesse de demander plus? Est-ce que je saurais réduire l'insatisfaction client de nouveau?
Est-ce que je vais avoir une place en crèche???
Au final je vais vous dire... Mon rêve serait de continuer de voler du temps à la vie!
De profiter encore des câlins et des bêtises de ma Lili! De regarder mon fils grandir et calmer son début d'indépendance, d'écrire le soir, d'éditer de bons ouvrages, de décider seule de mes objectifs...
Oui mais... Comment?
Mon père ne supportait pas les patrons, il s'est toujours débrouillé pour construire son métier, ses entreprises et fumer de gros cigares devant son ordinateur qui n'allait pas bien vite pour se lancer.
Il serait surpris aujourd'hui de la rapidité de tout ce monde... Lui qui avait un stand au SICOB serait amusé de nous voir scanner nos docs, communiquer avec l'Asie et trouver chez Surcouf tout le matériel nécessaire.... Oui chez SURCOUF mais sur le net!;)
Alors si lui a su faire de vie presque tout ce qu'il voulait, s'il a préféré cracher sur le fric et assumer son besoin de travailler à son compte... Et puisqu'il est parti trop tôt pour avoir des regrets... Pourquoi moi qui lui ressemble tant dans ce fichu caractère ne ferais-je pas de même?
Et même si depuis les loyers, les courses, l'électricité ont augmentés et qu'il faut presque faire la manche pour un Mc Do, je crois bien que je ne peux aller contre ce que je suis!
Je crois qu'il faut assumer nos rêves mais aussi notre propre construction.
Des défis, des enjeux oui, mais pas forcément ceux que la société me demande...
Faire de sa vie un trésor et aimer ce qu'il en ressort... N'est-ce pas déjà un essentiel?
"Mon rêve serait de continuer de voler du temps à la vie!" : lorsqu'on est capable d'écrire ce genre de phrase, je conçois aisément que le retour à la vie professionnelle "normale" ne se fasse pas aussi aisément qu'un coup de fil, même pour un opérateur téléphonique. La vie passe si vite. Toujours sur le fil du rasoir. Toujours fagocitée par ce que l'on nomme des contraintes. L'angle d'attaque, la perspective, voilà peut-être un élément de réflexion pour revisiter, si possible sereinement, notre rapport à la vie, à notre vie. Etre heureux, le bonheur : voilà au moins une quête commune à tous ! Cela passe probablement par une meilleure connaissance de soi-même. Qui sommes-nous ? A quoi carburons-nous ? Qu'est-ce qui nous fait "être", voire vibrer ? Pourquoi ne nous posons-nous pas ces questions si simples mais si essentielles ? Aurions-nous tous peur ? Peur du vide, peur de notre décalage, peur de non renoncements, peur de nos... peurs ?
Et si la vie offrait plus que ce que l'on croit communément ? Et s'il suffisait de demander à la vie ? Et si notre foi renversait nos obstacles tels de ridicules tigres de papier ?
Tu vois, Elisabeth, je suis sûr que nous sommes nombreux à nous questionner comme tu le fais. Je suis persuadé que nous possédons tous en nous les réponses à ces questions que nous n'osons nous poser que du bout des lèvres.
Il y a toujours un chemin vers son bonheur. Il nous attend dans notre coeur. Il nous appelle, nous les sourds de la vie, et n'attend que l'étincelle du courage pour rayonner et illuminer l'être merveilleux que nous sommes !
Je te comprends mille fois et je suis persuadé que tu sauras tracer ce beau chemin que tu entrevois dans tes rêves. Il est là, à portée de coeur, à portée de foi.
Rédigé par : Olivier Goujon | 17 avril 2008 à 11:36
La vie est ainsi, une succession de questions, de choix... Alors il y a ce qu'on est obligés d'assumer, et ce à quoi on aspire !
Et le bonheur est probablement de trouver l'équilibre entre les deux ;-)
Rédigé par : Marie-Laure | 17 avril 2008 à 18:39
Je ne sais pas quoi te dire;
Moi aussi, souvent, les mêmes sensations...mais trop paresseuse, sans doute, pour me mettre " à mon compte". Pas de conseil à te donner,
mais je t'embrasse fort,
Rédigé par : ecaterina | 17 avril 2008 à 22:07
Coucou Babeth après ce silence un peu forcé... Tout d'accord avec Marie-Laure, la vie est faite de choix. Trouver l'équilibre est le plus dur des chemins.
Mille bisous.
Rédigé par : Nath | 23 avril 2008 à 20:37