Rédigé à 00:08 dans Mes nouvelles, textes, écrits... | Lien permanent | Commentaires (2) | TrackBack (0)
Les yeux gonflés, tel un crapaud. L'envie de rien qui vous tenaille. Des tremblements dans les mains, la voix devenue muette.
La gorge irritée, la fatigue vous énerve.
Les lèvres gercées, le nez rouge. Quelques pas vers le lac endormi.
Un silence plat.
Enfin au bout du regard un oiseau chante et se pose sur cette branche. Le cou relevé, les cheveux qui tombent, la main sur le front pour mieux scruter l'horizon.
Les bottes trempées, la boue partout.
Elle nage au milieu des nénuphars, telle une nymphe...
Au milieu, cette barque abîmée, le bois qui craque, elle s'accroche, elle se hisse et la jupe humide elle s'assoit.
Il fait froid, l'oiseau se tait.
Au loin un champs de blé, pas de renard pour l'apprivoiser.
Quelques cailloux pour faire des ricochets.
Le soleil sombre derrière la colline, elle s'en fout, elle reste là. Rien, non plus rien n'a d'importance que ce froid qui la tue.
Plonge, saute par dessus bord et cours te calfeutrer devant la cheminée. Un feu crépitant t'attend. Ta famille, tes soeurs. Un grog te réchauffera, ne te braque pas.
Les mots qui résonnent, elle ne veut plus les entendre. Nager jusqu'à plus soif, loin de la rive. S'éloigner en paix, ne plus en vouloir à personne.
Au milieu d'une nuit sans pleine lune, le son d'un corps qui coule. Ce son qui n'en est pas un, personne ne l'entend.
Elle garde les yeux bien ouverts pour emporter les souvenirs de cette dernière balade funèbre.
Son corps couleur de lait ne sera plus jamais touché, sali. Et la honte enfin s'évapore, en même temps qu'elle s'endort.
Rédigé à 13:50 dans Mes nouvelles, textes, écrits... | Lien permanent | Commentaires (9) | TrackBack (0)
La pluie cogne dans ma tête, des larmes plein les fenêtres.
Elles roulent, explosent et se font la belle.
Je me lève, un verre d'eau, la main dans les cheveux , une bosse sur le crâne.
J'ai froid, je m'enroule dans la couverture, assise sur le canapé, je regarde devant moi.
La lumière est éteinte, il n'y a rien à voir.
Un silence angoissant s'impose.
Mes pieds sont nus et glacés. Ma main droite est humide, il y a quelque chose qui colle.
Les mains sous l'eau, je savonne, ce rouge qui ne part pas, j'ai comme des flashs...
Il dort?
Pourquoi j'ai si froid?
Pourquoi j'ai la nausée?
Me voici penchée au dessus de la cuvette des toilettes, tout est sorti, les oeufs brouillés, le vin... Je suis vidée.
Face au miroir, le teint livide je réalise...
Ce sang sur ma nuisette, ce maquillage abîmé, le ricil a coulé...
Il ne dort pas, il ne respire plus.
Cette lame enfoncée dans le coeur, ses yeux encore à demi-ouverts...
Mais qu'est ce que j'ai fais?
Je hurle, réveille-toi... mais non, plus un souffle. Je sombre dans la colère.
Et puis la peur, je dois appeler les flics, leur expliquer.
Non, ce n'est pas de ma faute! C'est un malentendu!
Vite monter le son... La musique va couvrir toutes ses voix qui m'envahissent.
L'homme de ma vie gît dans son sang, il repose sur notre lit. La couette salie par cette tâche rouge. Elle me semble grossir au fur et à mesure que je l'observe.
Je prends sa tête entre mes mains, je l'embrasse, mes larmes gouttent sur son front. Mon aimé, mon amour ne vit plus.
J'ai tué le seul homme capable de m'aimer, de me voir telle que j'étais.
J'aperçois la boîte de cachets sur la table de nuit, il ne reste plus rien...
Sur la table du salon ce relevé de compte...
Ces courriers d'huissiers... Il faut que je tienne encore, c'était son idée...
Notre départ, pourquoi les cachets mettent-ils tant de temps à faire l'effet attendu?
C'est une torture, j'aurais du m'endormir juste après lui.
Une heure encore avant que mes paupières se fassent lourdes.
Mes bras, mes jambes ne me portent plus. Je me couche sur son torse. Un demi souffle encore, non l'argent n'aura pas eu raison de notre amour...
Non les factures, les impayés, le crédit ne nous auront pas détruits. C'est nous qui sommes partis, voyage en classe éco, un peu turbulent mais nous ne pouvions même pas nous offrir une arme.
Pourtant nous avions un travail, des amis... Rien de tout ceci n'aurait du arriver. Si seulement on nous avait écouté.
Rédigé à 11:47 dans Mes nouvelles, textes, écrits... | Lien permanent | Commentaires (5) | TrackBack (0)
Aujourd'hui quelqu'un m'a dit de me méfier des gens.
Non, personne n'est innoncent... qu'il fallait que je cesse de croire aux contes de fées.
Il faut grandir, les années sont déjà là, posées devant moi tel un paquet énorme.
Si seulement j'en étais capable! Ne pas avoir confiance en l'autre dès qu'il vous sourit ou vous glisse un mot gentil.
Je ne sais pas faire autrement que de croire!!
Beaucoup de claques, de coups reçus en retour, des déceptions mais non, je continue! Inlassablement je tend ma joue, rose, rebondie.
Je suis là, les bras pointés, les petits poings levés, prête à me battre... Et la seconde d'après, je cajole l'épaule de mon bourrot....
Mystère et boule de gomme, comment peut-on être aussi conne?
Et le pire.... c'est que je ne regrette pas. Bien sûr, on souffre plus puisque l'on se méfie moins... Mais peut-on aller contre sa nature?
Jour après jour, je fais tout pour paraître, pour aller vers celle qui ferait de moi cet être délicat mais froid, sensible en surface mais inquiet de l'intérieur.
Suis-je trop légère, bête ou immature?
Non, je crois être moi, et je l'assume tant que je peux.
Juste... parfois je me rends compte qu'assumer ce que nous sommes n'est pas ce qu'il y a de plus évident.
Mentir, tricher c'est parfois plus aisé.
Je devais aimer le théâtre à cause de cela, écrire et construire des personnages pour aider à me changer.
Au final je reviens toujours à ce visage dans la glace.
Grave, triste, des étoiles dans les regards et des yeux brillants.
Les épaules en avant, la mèche toujours mal placée, une gamine dans un mini corps de femme.
Une enfant qui aime croire aux contes de fées, et qui sait malgré elle, qu'elle se trompe souvent... Mais qui recommencera encore.
Parce que... si elle cesse, cela alors dans le miroir... quel reflet s'affichera?
Celui d'une autre semblable mais pas elle. Pas moi.
J'aime ce que nous sommes, fourmis de la vie on se balade en prenant parfois de grands airs, des idées plein la tête! Des larmes, des sourires, des traisons, de l'amertume. J'aime l'humain.
Nous sommes touchants, surtout lorsque nous baissons notre garde.
Alors la prochaine fois que l'on vous dira: méfie toi de l'autre... N'oubliez pas que souvent l'autre... c'est nous.
Rédigé à 00:00 dans Mes nouvelles, textes, écrits... | Lien permanent | Commentaires (10) | TrackBack (0)
Parfois on pense être fort, on se dit:
-Voilà maintenant on ne m'atteindra plus, personne ne peut me dicter qui je suis et comment je dois être!
Libre, enfin léger, le souffle du vent ne peut plus changer ma destinée.
On sourit, on assure, on est fier de savoir tout assumer.
Et puis la fatigue vous gagne, des regrets, de l'amertume et quelqu'un vous renverse sans que vous l'y ayez invité.
Et vous revoilà, minable, petit, sale devant le miroir.
Pour rien, je vous jure pour rien...
Le visage défait, la joie envolée, en une seconde, tout a foutu le camp.
La force indicible tatoué sur votre cheville n'est rien... Des mots tout au plus, vous faites bien pâle figure face à tant d'armure.
Tout petit, tout vous revient, vous n'êtes rien, un peu de merde collé sur une basket.
Votre valeur?
Même pas un dollar, votre corps, vos cernes, votre boule à l'estomac, tout vous rappelle combien on vous a déjà détruit.
Et ce petit rien enveloppe tout.
Un tsunami alors qu'il s'agit sans doute d'un seul battement d'ailes de papillon...
Vous avez vécu la guerre et un seul mot vous blesse.
C'est quoi ce foutoir, pourquoi on m'agresse encore?
Pour une connerie? Une invention? Un mépris ou un quiproquo?
C'est nul, tout se gâche pour rien...
Voilà vous n'êtes rien, et l'autre vous le rappelle d'un simple geste de la main...
Et ça fait mal...
Rédigé à 01:16 dans Mes nouvelles, textes, écrits... | Lien permanent | Commentaires (3) | TrackBack (0)
C'est quand qu'on a du temps pour nous?
A force de bouloter, de courir après les gosses, de nettoyer le sol, de lire, de réfléchir, de faire les courses, de pleurer sur un compte en banque désertique, d'organiser les projets...
A force d'aider les copines, d'accepter des dîners, de répondre au téléphone alors qu'on arrive pas à parler à l'être aimé deux minutes.
On ne se pose plus, on ne se rappelle même plus de la tenue qu'il portait.
Elle ne se souvient pas du dernier baiser volé.
C'est quand qu'on a le temps de prendre le temps?
Du temps ensemble, pas du temps chacun pour soi.
Prendre sa main, rêvasser en buvant un thé devant un soap tout pourri. Écouter Stacey Kent en s'endormant.
Délaisser les factures, les devoirs, le rangement, le propre!
Du temps pour nous, du temps pour se retrouver.
Décalage horaire dans le quotidien, y a comme un truc qui cloche quand on se croise. On ne se rappelle plus du dernier sujet de conversation abordé en dehors des mails.
Un ptit bout de souffle, une pause?
Faut pas attendre la mort pour profiter de la vie...
Rédigé à 14:45 dans Mes nouvelles, textes, écrits... | Lien permanent | Commentaires (9) | TrackBack (0)
Mon fils m'étonne de plus en plus.
Il grandit mon petit prince.
Il me raconte les potins, les histoires d'amour de son père... il rit de mes blagues, m'en fait à son tour. S'occupe de sa soeur, tente d'accorder son violon avec rage.
Il rate ses auto-dictées et ne boude plus quand je lui demande de recommencer encore et encore.
Il me monte le sac de courses et me dit qu'il m'aime.
Il me remercie de lui avoir donné sa petite soeur.
Il chante seul dans sa chambre au milieu des légos, des livres et des cahiers... Le linge sale posé à côté de la panière.
Il me touche mon amour, il m'attrape le coeur, et je le vois devenir un autre. Et je ne me vois pas vieille pour autant.
Je suis fière de ses bêtises, de ses larmes parfois quand les copains le rejettent. Fière qu'il apporte des chocolats à sa maîtresse pour les fêtes, amusée qu'il n'arrive pas à se détacher de son Doudou....
Je l'écoute parfois me mentir et je devine aussitôt à son regard qui brille qu'il me mène en bateau. Et ce que j'adore c'est qu'il se demande encore comment je fais pour toujours deviner...
Il parle de mes livres à tout le monde, il me dit que je suis belle, mais pas juste belle, je suis la plus belle des mamans...
Il porte sa soeur pour la mettre dans le Youpala, il ne se plaint pas.
Il dit que je fais la meilleure cuisine du monde et éclate de rire quand il comprend je lui ai raconté un crack en disant que c'était moi qui avait la pizza.
Il aime faire des bisous, et veut son câlin du soir. Il se cogne parfois et redevient un bébé.
Un tout petit homme, un grand bébé... Savoir équilibrer les yeux froncés et les rires... Quelle chance j'ai d'avoir un garçon aussi aimant.
Rédigé à 17:34 dans Mes nouvelles, textes, écrits... | Lien permanent | Commentaires (7) | TrackBack (0)
Retrouver par hasard quelques amis perdus.
Avoir le coeur qui se serre à la simple idée de savoir ce qu'ils sont devenus.
Imaginer, idéaliser, rêver ces années passées sans eux.
Rire des facéties oubliées.
La nostalgie s'installe, les mélodies nous envolent.
Les amis que l'on perd parce que les chemins s'éloignent ne sont pas des amis que l'on perd à jamais.
La distance, les études, les divorces, ces vents impossibles qui soufflent malgré nous...
C'est comme une longue balade où les rencontres nous apportent un peu plus chaque jour, où la mélancolie nous ramène à nos sentiments les plus vrais.
C'est agréable de retrouver 10 ans, 15 ans ou même 20 ans après l'ami de toute une vie, celui qui connaissait nos secrets d'antan. L'enfance ou l'adolescence, paradis perdu d'insouciance ou de gravité.
Celui qui n'a pas de jugements sur nos derniers états d'âmes.
C'est bon et doux de revoir les photos jaunies, abîmées mais bien rangées, là au fond du tiroir.
Le coeur se réchauffe, l'instant magique arrive, ne va t-il pas casser le si beau portrait dressé?
Parfois au début on hésite à être naturel, on se dit qu'il va repartir, qu'on va le perdre à nouveau si l'on commet une faute.
Mais lui, l'ami, fait pareil.
Telle une image, on se scrute, on rit de nos rides encore invisibles.
On se dit que l'on a pas changé.
Les grelots de nos rires se cassent sur les murs et nous reviennent en échos... C'est comme un parfum que l'on reconnaît.
Tout à coup on est chez soi, avec l'ami. Le sentiment d'être dans un cocon et les langues se délient enfin, on réapprend à se reconnaître au travers du temps.
On découvre que l'enfant que l'on était est toujours là en nous, qu'il suffit de bien peu pour le réveiller.
On a beau trouver des amis tout au long d'une vie, devenir complice en une seconde, ou en des années, il y a des amis qui resteront toujours au chaud dans nos souvenirs.
A Jeremy, à Nathalie, à Alexandra, à tous ceux qui me sont revenus ces dernières années et qui m'offrent aujourd'hui le bonheur de me sentir plus vraie dans ma construction de vie.
Rédigé à 12:44 dans Mes nouvelles, textes, écrits... | Lien permanent | Commentaires (4) | TrackBack (0)
A quoi ça sert?
D'envier les autres... Leur maison, leur jardin immense. La balançoire qui trône au milieu des arbres...
La déco, l'argent, la tune, le sourire figé?
A quoi ça sert de croire que chez l'autre c'est mieux?
A quoi ça sert de ne regarder que par dessus l'épaule?
Et si on apprenait à se contenter de ce que l'on avait? Sans se soucier du dernier Iphone, écran plat, meuble de chez Habitat... Si on se disait la chance que l'on a d'avoir déjà ce que l'on a?
Être là, chez soi, au milieu des siens. Ceux que l'on a choisi parce que justement c'était eux. L'amour, les gosses.
La fameuse casserole, la lampe là, posée tout près de la table basse?
Vous savez, regarder ce qui ressemble au décor comme si c'était la première fois qu'on posait tout cela dans la pièce.
Avoir dans le coeur ces petits tremblements qui nous rappellent la première fois...
J'ai remarqué qu'avec le temps les couples, les amis prenaient tout comme argent comptant. Comme si, demain tout serait encore là.
Mais non, un ami est fragile, un amour est pauvre si l'on oublie d'en prendre soin.
Quelle horreur cette société de consommation qui fait que les enfants exigent une Nintendo DS, demande le dernier Dvd de Spiderman, Shreck et compagnie. Comme si c'était normal d'avoir tout ça puisque l'autre, oui l'autre, le voisin, le pote... a déjà tout ça.
Alors pas d'oranges ni de clémentines comme présents mais des euros, des euros jusqu'à plus soif... Et si jamais on se goure, gare à la réflexion...
-C'est pas ça que je voulais!
Et oui, le souhait est plus fort que l'intention!
Et le pire c'est ce sentiment de culpabilité quand on ne peut pas assurer.
Mince alors, j'ai raté ma vie!! Je ne peux pas offrir l'adsl à mes gosses dans leurs propres chambres!!! Merde va falloir que je bosse plus, encore... et toujours plus.
Et comment je fais pour ne pas envier cette méga baraque de plus de 200m2 alors que j'ai du mal à ne pas me cogner dans mon 62m2... Et comment je fais pour oublier que certains n'ont même pas 1m2 à eux...
Bonjour l'égocentrisme développé.
Vouloir toujours plus alors que si près de moi, d'autres crèvent de faim, de froid.
Ça sert à quoi d'envier ceux qui semblent avoir tout pour être heureux, si je ne sais même pas me contenter de peu?
C'est idiot comme les yeux ébahis, envieux ont tendance à s'agrandir de jalousie et comme le coeur frileux sait se protéger de ceux qui souffrent vraiment.
Un nombril, nous ne sommes que des nombrils envieux, destructeurs qui oublient que nous abîmons tout juste pour un temps. Si court... une vie, l'espace de rien et nous cassons, achetons sans jamais vraiment prendre le temps d'en profiter.
Pourtant observer la pluie qui glisse sur nos mains, le froid qui fait rougir les pommettes, la feuille qui s'envole si seule... Pourtant voir un lac lisse, plat, écouter le chant des oiseaux... Partir le temps d'une balade, adorer l'odeur de la bruyère, des champignons ramassés prêts à être savourer.
Pourtant le rire d'un enfant, le baiser volé, la main qui se serre dans la notre. La sensation de ne pas être seul.
N'est-ce pas plus important que de se demander pourquoi on a pas le break du voisin ou le dernier home cinéma inédit?
Une seconde de rien, quand l'ennui vous guette et que vous arrêtez de penser. Une seconde de rien et vous réapprenez à respirer.
Vous savez ce geste ordinaire qui nous maintient en vie, comme si tout était toujours acquis.
Vous savez, comme ce coquelicot qu'on ne doit pas cueillir pour ne pas le laisser mourir...
Rédigé à 23:20 dans Mes nouvelles, textes, écrits... | Lien permanent | Commentaires (8) | TrackBack (0)
Il faut parfois bien des certitudes pour se rendre compte que l'on est loin de soi.
A force de regarder ce qui ne va pas, ce qui blesse et ce qui agace on rate la magie d'instants fugaces.
C'est idiot... Un rire, un clin d'oeil, mais nous étions trop absorbé pour les percevoir.
Il suffit alors de bien peu... un coup de vent avec l'air marin glacé...
Une larme sur la joue d'un ange pour revoir sa réalité, en reconstituer les contours, et découvrir alors combien l'on avait tort.
Non, je ne sais pas tout.
Non, mon prochain n'est pas celui qui devrait me donner.
A force d'offrir on attend forcément un retour.
Je crois que trop longtemps, sans en avoir conscience, j'ai attendu l'impossible.
Refaire le monde, panser les blessures.
Et si désormais, j'acceptais que pour être en équilibre sur la corde, il faille simplement accepter que tomber ne serait pas la vraie chute?
Et si durant ce moment fragile je décidais de profiter de l'air lisse sur mon visage?
Avoir le droit de dire non, de ne pas être polie, de ne pas se taire.
Cette année j'aurais appris qu'à force de trop vouloir plaire j'ai oublié d'être chieuse!
C'est con...
Parce que je le suis, le tout serait de l'assumer enfin pour mieux profiter de la sincérité des autres.
Se débarrasser de la poudre de perlimpinpin pour apparaître plus dure, le regard sombre mais avec un sourire vrai lorsqu'il l'est! Ne plus me forcer à rire, à sourire.
J'ai vraiment remarqué que peu de gens le faisaient et que je les punissais intérieurement de ne pas prêter attention à la susceptibilité des uns et des autres.
Tout ceci sent les bonnes résolutions...
Mais, je me connais... Être trop polie, trop souriante c'est aussi moi... Alors combien de temps avant d'oublier à nouveau que l'essentiel c'est cette larme sur la joue de cet ange?
Rédigé à 23:04 dans Mes nouvelles, textes, écrits... | Lien permanent | Commentaires (4) | TrackBack (0)
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