Gilles, tu es éditeur depuis un bon bout de temps et tu es très impliqué dans ce milieu.
Tu es quelqu’un de cash qui aime la vie, en profite tout ayant conscience des difficultés du quotidien.
Il y a une raison qui explique ton envie permanente de vivre au travers de tous tes sens ?
Oui, la peur de la mort ! Comme je ne suis pas très croyant (en fait pas du tout...), et que je ne suis pas James Bond, je suis convaincu qu’on ne vit qu’une fois et qu’il faut en profiter au maximum...
Par ailleurs, je suis un être qui vit plutôt dans l’excès que dans la mesure et cela explique la façon dont je vis et les relations qui en découlent...
Enfin je suis totalement allergique à l’hypocrisie et aux faux semblants, je ne crois pas vivre très différemment de la majorité des gens, je crois simplement que j’assume ce que je dis et ce que je fais et les autres pas.
Ni dans ce qu’ils sont, ni dans ce qu’ils font et donc à fortiori dans ce qu’ils montrent d’eux.
Je suis comme tu me connais et je ne cherche pas à être ce que les gens voudraient que je sois, on vit pour soi, pour les gens qu’on aime et pas pour le regard des autres !
Plus je vieillis et moins je supporte les gens qui vivent dans l’importance de l’image d’eux que l’on pourrait avoir !
Je vis ainsi pour faire mentir la phrase d’Alfred de Musset dans « Le roman par lettres » :
« Dis-moi un peu d'où vient cette manie de n'être jamais ce qu'on est ? » !
Nous nous connaissons depuis 3 ans et tu as toujours été d’une extrême gentillesse à mon égard et à l’égard de mon mari.
Pourtant je ne suis rien, ni parisienne, ni fille de…, ni riche et je ne gagne rien en travaillant dans ce milieu. Tu avoueras donc que cela me semble logique de parler de ce qui s’est passé au mois de juillet tant les jugements hâtifs et démesurés m’ont choqués !
C’est pourquoi je voulais t’offrir cet espace, pour te permettre de dire ce que tu avais envie de dire sincèrement et sans langue de bois.
Et si on me taxe encore de copiner pour être publié, j’assumerai sans souci mon amitié envers toi. Dans un milieu professionnel on fait de belles rencontres et tu en fais partie.
Donc… cet été un buzz issu de la diffusion de l’émission Strip-Tease a été relayé sur quelques blogs.
On t’a jugé, on t’a salit, voir même parfois insulté et jusqu’ici tu n’as rien répondu.
Courageux ?
Non absolument pas ! Cela n’a rien à voir avec le courage. La seule réaction que j’ai eue concerne un commentaire sur Héloïse dont je ne supporte pas qu’elle soit ainsi traitée...
Pour le reste il n’y a eu aucun courage d’aucune sorte à ne pas répondre à l’ensemble des abrutis qui n’ont rien d’autre à faire que de passer leur temps sur internet !
Je voulais avant tout savoir pour quelles raisons tu avais accepté de participer à ce tournage et ce que tu souhaitais faire passer comme message ?
J'ai accepté de faire cette émission parce qu'à l'origine elle devait parler d'édition!
Il y a eu 11 jours de tournage, il y a donc 88 heures de rush...! Je savais absolument qu'il s'agissait de Strip-tease mais je pensais que cela serait centré autour des différents aspects du métier. D’ailleurs il a été tourné des scènes en réunions commerciales, chez des libraires, dans des salons du livre...
Bien entendu je n'ai pas vu l'émission avant sa diffusion car je n'aurais pas accepté que des auteurs soient ainsi traités par moi certes, mais surtout devant des dizaines de milliers de gens. Par ailleurs, je ne trouve pas cela intéressant du tout cette approche pseudo people..! C'est donc un portrait semi vrai, semi faux, surtout de moi, du métier et de ma manière de l'exercer! Encore une fois je regrette énormément que les séquences avec les auteurs aient été ainsi montées et diffusées...
Cela étant l'excuse n'efface pas l'offense et très honnêtement, je regrette non seulement ce que je dis et montre mais surtout de m'être prêté à ce jeu ridicule sans l'assentiment d'Héloïse et cela depuis le premier jour ! J'ai donc perdu, deux auteurs, deux amis et un peu de crédibilité... Très cher payé pour une connerie !
Je crois avoir répondu aussi sincèrement que possible !
J’ai assisté à un morceau de tournage et personnellement je t’ai senti à l’aise, dans ton élément. Lorsque les caméras te filmaient constamment, est-ce que tu les oubliais ou est-ce que tu en jouais ?
Les caméras, plus exactement la caméra faisait partie du décor, comme le reste. Je ne l’oubliais jamais et j’en jouais un peu, mon côté cabot mais absolument pas celui que les gens ont cru voir dans le déjeuner avec Max...
Est-ce que tu as la sensation d’avoir représenté le milieu de l’édition ou juste ce que tu es ?
Non, je n’ai jamais eu la prétention de représenter l’édition même si mon premier métier dans ce métier a été représentant... Je ne voulais représenter, « représenter » n’est d’ailleurs pas le terme exact, je ne souhaitais que montrer la façon dont, moi j’exerce ce métier.
On te voit taquin, on te voit aussi pernicieux, tu cherches des solutions pour permettre à la maison EHO d’avancer encore un peu plus mais on te voit souvent agir seul. Héloïse semble plus rigoureuse et sans doute plus exigeante, est-ce une répartition du travail ? L’alliance de la fantaisie et de la rigueur ?
C'est une répartition des rôles qui n’était pas celle que nous avions imaginé au départ mais qui en réalité reflète parfaitement à ce que sont nos personnalités.
La rigueur et le sérieux pour Héloïse et le déconnage pour moi ...
Mais contrairement à ce qui a été dit de manière un peu violente s’il y a une chose que je ne fais jamais c’est me prendre au sérieux ! Ce métier est une pratique quotidienne de l’humilité !
Si nous savions (tous éditeurs confondus) faire des livres qui se vendent cela se saurait ! La réalité c’est qu’il n’y a que des livres qui ne se vendent pas, cela devrait inciter certains à réfléchir...
Les auteurs filmés ont-ils vu les scènes avant la diffusion ?
Non ! Personne n’a rien vu ! Si j’avais vu le montage, je pense que je me serais opposé à sa diffusion. Personne ne peut accepter d’être vu dans la situation dans laquelle ont été vus Éric et Richard ! Rien ne justifie cela !
Est-ce que tu as eu des reproches de la part de ton entourage suite à cette diffusion ?
Bien entendu ! De la part de beaucoup de gens à commencer par Héloïse qui était contre depuis le début ! Le plus difficile dans cette histoire est d’avoir été montré sous un angle qui n’est qu’une facette (et pas la meilleure !) de moi et d’avoir perdu deux auteurs et deux amis...
Penses-tu que pour être publié il faille « copiner » ? Qu’en est-il de la légende du manuscrit reçu par la poste ?
« Copiner » ne sert à rien, « piner » peut-être... Là je suis fidèle à ce que les gens disent de moi en ayant seulement vu l’émission et en ne me connaissant pas...
Bien sûr que non cela ne sert à rien de « copiner » chez moi, d’ailleurs personne (moi y compris) ne peut dire qu’il n’a jamais publié pour faire plaisir...
La légende du manuscrit reçu par la poste est vraie...sinon ce ne serait pas une légende ! Il se trouve que recevant 3 000 manuscrits par an la proportion de ce qui est publié en étant reçu par la poste est chez moi de 3 pour mille c’est à dire un par an...
Que penses-tu des anonymes qui ne cessent de te critiquer cachés derrière un écran alors qu’ils n’ont qu’une vision tronquée et éphémère de ta vie, de ton travail ?
Honnêtement ? Très majoritairement une bande de frustrés aigris qui ne savent de quoi ils parlent. Ni du métier d’éditeur, ni de la littérature, ni de la réalité économique... des ratés qui n’ont jamais réussis à faire publier leurs manuscrits et déversent leur bile sur le premier éditeur qui passe... En gros rien de grave, déplaisant mais pas grave...sauf le commentaire suivant que vais te livrer brut et qui ne me concerne pas, celui là je ne laisserai pas passer.
« 19. Le samedi 1 août 2009 à 19:49, par stupidity
Je connais le dossier H²O-GCS d'assez près... Et je peux dire que ce qui persiste à me fasciner, c'est qu'Héloïse continue à intéresser les gens... Hé! c'est pas parce que c'est la Paris Hilton des Lettres Françaises labellisées "pur Figaro" que c'est une fille intelligente, cultivée et compétente... Elle n'a pas lu un manuscrit depuis des années, et peut-être même pas du tout un livre depuis presqu'aussi longtemps. Elle est toujours dans le job, parce qu'il y a encore des tas d'imbéciles (dont les auteurs qui se pâmeraient pour être publiés par elle) qui s'imaginent que le charme (à défaut du talent) se transmet dans les gênes... et son père, ah son père, il est si charmant avec ses yeux bleus rieurs et son sourire de gentil tonton polisson et spirituel... Il y a encore des tas d'idiots pour crever d'envie d'être invité aux dîners de crétins qu'H²O donne dans son appart du 5è arrondissement (ouaaaaahhhh! ch'uis invitée chez la fille de d'Ormesson, samedi, trop la classe!!!) - appart qu'elle paie naturellement avec les 2500 euros qu'elle se verse chichement chaque mois, évidemment! Croyez-moi, la vraie peau de vache, c'est elle. Lui, c'est le bouffon qu'elle a ramassé dans un bistrot et qui lui sert d'écran à sa bêtise, sa méchanceté et son incompétence. Conclusion, si vous êtes nulle, goujate et bête, faites-le oublier en prenant un mec qui le soit tout autant que vous et qui ait une grande gueule en supplément. Plus un bon coup de coude!A part ça, inutile d'aller s'auto-éditer, à moins de vouloir absolument se faire escroquer. 95% des éditeurs français sont des gens qui font bien leur métier... Encore faut-il que les milliers d'écrivains qui leur envoient des manuscrits puissent admettre que bien faire son métier, ce soit aussi refuser de les publier... eh oui, sorry, c'est la triste vérité, certes difficilement audible pour qui a passé ses journées et ses nuits à écrire un roman : le monde se passe parfaitement des écrits sans génie dont la boîte postale des maisons d'édition est quotidiennement gavée jusqu'à l'indigestion!
Ce commentaire là est insultant pour Héloïse. Moi je prends les risques et je les assume mais celui ou celle qui écrit se cache derrière un pseudonyme qui devrait être simultanément son prénom et son nom de famille n’est pas l’illustration absolue du courage et de l’intelligence...
En gros c’est même l’illustration de l’inverse !
On peut dire ce que l’on veut de moi mais on ne touche ni à ma femme pour qui j’ai un respect et une admiration sans limites, ni à mes enfants...
Ce commentaire là aura forcément des suites...
Pour toi le métier d’éditeur, c’est quoi ?
Éditeur ce n’est pas un métier, c’est un mode de vie. C’est peut-être le seul aspect positif de l’émission que d’avoir montré que nous vivions l’édition à chaque instant de notre existence...
D’ailleurs si c’était un métier il y aurait une école pour l’apprendre, or il se trouve qu’il n’y en a pas...
Maintenant techniquement c’est repérer un texte, un auteur, en faire un objet beau et intelligent, mener une réflexion sur la commercialisation et la promotion, parler aux journalistes mais pas trop, être en contact avec des agents pour les livres étrangers mais ne pas être dépendant d’eux, c’est juste respirer, parler, manger, boire , rêver édition toute la journée et toute la nuit !
C’est voir les libraires, les commerciaux, prospecter de nouveaux auteurs, garder ceux qui sont chez nous, bref c’est une vie à temps complet : être éditeur !
La boutique ne ferme jamais ! Et si on veut être en contact avec des Australiens ou des Sud Américains il faut travailler aussi la nuit... Et on le fait et on est heureux !
Tu penses réellement que cette émission a porté préjudice à EHO ? Que les lecteurs s’arrêteront à une diffusion plutôt qu’au contenu des ouvrages publiés, plutôt qu’aux talents des écrivains ?
Non, je ne pense pas. Les réactions des gens que je connais, y compris dans le milieu, ont été bonnes. Il faut relativiser dans 10 jours tout le monde aura oublié cette émission...En dehors des abrutis qui tourneront en boucle sur Internet mais ceux là, ils m’en gratouillent une sans chatouiller l’autre !
S’il fallait recommencer, tu le referais ?
Non, en tout cas pas sans savoir ce qui sera diffusé et encore une fois, je ne parle pas de moi, mais des auteurs, en particulier Richard et Éric.
As-tu un message à faire passer ?
Je voudrais m’excuser auprès de ceux qui ont été blessés par cette émission ou qui se sont sentis trahis...
Pour le reste comme le dit Al Pacino :
« La perception qu’ont les autres de ma personnalité ne me concerne pas »
Et puisque tu as eu la gentillesse de m’accorder cet espace je finirais par une vraie phrase de vraie littérature :
"Déplaire est mon plaisir. J'aime qu'on me haïsse." Edmond Rostand dans « Cyrano de Bergerac ».
Merci de nous liver l'envers du décorum... Cela change de tout ce qu'on peut lire. Monsieur Cohen Solal a bien du mérite d'oser s'excuser.
Rédigé par : Fab | 23 août 2009 à 11:04
Un blog plus zen ici que celui des harpies déchaînées, des langues de vipère. C'est certain que le côté gentil peut agacer mais on sent la diplomatie et l'objectivité.
Merci d'avoir pris le temps de poser les questions à GCS !
Rédigé par : poupouille | 23 août 2009 à 12:06
Le fait qu'il ait fait une pause FB a été mal interprétée par beaucoup (certains ?).
Rédigé par : Jo Ann v. | 23 août 2009 à 15:26
J'ai rencontré une fois Gilles Cohen Solal, à la Forêt des Livres, avec Héloïse, sa femme. Nous avons parlé, il parle beaucoup, Gilles Cohen Solal, et peut-être est-ce là une faiblesse : lorsque j'ai du échanger avec lui ensuite, par écrit, ce fut beaucoup moins convivial, Gilles n'ayant pas une once de politesse (ou de savoir vivre) par mail. Mais je n'ai pas la paire de seins qui va avec les 5000 euros d'à-valoir promis (rire). J'en ai gardé un goût amer dans la bouche, de cette relation. Et des éditions EHO, par ricochet.
___
Concernant le reportage, je l'ai trouvé plutôt sain, le Gilles, pas langue de bois pour un sou, plutôt drôle, plutôt cohérent, plutôt humain et, pour tout dire, si je n'avais pas ce passif avec lui, plutôt intéressant. Cette émission est un piège, je ne me souviens pas avoir vu un seul portrait positif en dix ans...mais j'ai rarement oublié les gens dedans. Je me souviens de ce reportage comme si je l'avais vu il y a dix minutes : il est tout simplement excellent. Quel dommage que mes bouquins signés après notre rencontre ne le furent pas chez lui. On aurait bien rigolé, je crois.
Rédigé par : William | 24 août 2009 à 00:33
@ Fab : de rien, c'est Gilles qui a saisi cette opportunité, et je trouve cela plutôt sain.
@Poupouille : merci, mais j'avoue ne plus suivre ce type de blog, la paresse sans doute ?:)
@Jo : et pourtant chaque Facebookien fait bien ce qu'il veut avec son comtpe !;) mais c'est sans doute plus drôle de lancer des rumeurs... Tu sais comme les enfants dans la cour d'école qui aime extrapoler !;)
@William : on est parfois déçu de certains contacts, mais j'avoue préférer le contact visuel, on peut lire plus facilement en l'autre que par mail.
Et je suis d'accord cette émission est un piège, mais les gens aiment regarder les choses qu'ils n'aiment pas, l'humain est spécial...
Par contre je ne mélange pas une personne avec un métier ou avec une maison d'édition.
Si on ne s'entend pas avec un éditeur mais que l'on a un bon manuscrit et la chance de le proposer en vrai à un autre on peut sans aucun doute passer cette barriére.
Mais ne l'ayant jamais pratiqué je ne peux pas l'affirmer non plus. Et en tant qu'éditrice quand je ne m'entends pas avec un auteur potentiel, même si le texte est bon, je ne continue pas l'aventure. C'est une question de choix et d'avenir commun, il ne faut pas se planter dans ce type de lien...
Félicitations pour tes publications au passage !;)
Rédigé par : E | 24 août 2009 à 01:06
"je n'aurais pas accepté que des auteurs soient ainsi traités par moi "
Très bien et dont acte... mais alors, pourquoi les avoir traité ainsi. Cette phrase est aussi bouffonne que "à l'insu de mon plei gré". Et en plus, elle n'est pas une invention maligne.
Je suis éditeur et je lis cette phrase dans un manuscrit, je crois que je n'édite pas
Rédigé par : Arsinoe | 24 août 2009 à 08:50
@Arsinoe : je pense que ce n'est jamais facile de prendre du recul et de dire les choses. On parle plus souvent avec le coeur et on fait sans doute moins attention aux formulations.
Rédigé par : E | 24 août 2009 à 09:25
Mademoiselle on parle de vous sur un blog appelé WRATH.
Les commentaires sont assez calamiteux (c'est souvent le cas chez elle il me semble), mais surtout restez telle que vous êtes, à faire sortir le bon des gens plutôt que d'alimenter la haine.
Merci pour cette cure de gentillesse et surtout ne soyez pas touchées par ces attaques, ce sont des gens aigris et jaloux !
Rédigé par : Mathhieu | 24 août 2009 à 09:27
@Matthieu : ne vous en faites pas, cette personne a tenté maintes fois de me blesser, de colporter des fausses rumeurs, de me salir tant sur ce que je peux lui sembler être que mon travail.
La première fois cela a fonctionné, la seconde fois : déjà beaucoup moins et surtout grâce aux amis, auteurs, éditeurs qui m'ont témoignés leur affection.
Aujourd'hui je ne lis pas ce qu'elle écrit,j'ai trop de travail (déjà du mal à tenir ce blog ce n'est pas pour aller lire le sien !;) elle s'amuse, tant mieux si j'alimente sa verve.
Quant aux commentateurs, à l'époque c'était toujours les mêmes, ils la suivent sans vérifier les infos fausses qu'elles lancent, alors j'avoue que cela me fait un pincement pour eux.
Pas que l'on puisse les croire, mais cela signifie malgré tout qu'une dizaine de personnes est persuadée que Wrath est un gourou !:)
Elle pourrait dire "Sautez de là !" qu'ils sauteraient.
Mais cela ne me concerne pas !;) Soyez certain que je reste ce que je suis, et que même si on me pense naive, je préfére l'être et m'épanouir dans mon travail, que d'être méchante, sournoise etc... Je ne le pourrai en acun cas, ce serait contre ma nature. Tout comme pour Wrath cela doit être l'inverse. Enfin j'imagine ?
Excellente journée et encore merci.
Rédigé par : E | 24 août 2009 à 09:33
Gilles Cohen Solal a le mérite d'être vrai, mais est-ce dans le reportage, est-ce dans l'interview ? jJ suppose que personne n'est tout blanc ou tout noir, j'espère qu'il va réussir à renouer les liens avec ses amis, pour le reste cela démontre surtout que cette émission a un angle peu sympathique mais que les gens adorent regarder ça.
Rédigé par : Nicole | 24 août 2009 à 10:18
Petite rectification sur le titre : c'est strip-tease, pas streap-tease.
Cette émission (ou plutôt les extraits que j'ai pu voir) ne donne effectivement pas une bonne image de Gilles Cohen-Solal, même s'il faut faire la part des choses. Cela étant, s'il est un bon éditeur, c'est ce qui m'intéresse en tant que lectrice.
Quant au blog de Wrath, je ne suis pas sûre que ses visiteurs la suivent aveuglément, les commentaires vont dans tous les sens, beaucoup contestent ses opinions et (surtout) ses prétentions en tant qu'auteur... Ce qui est stupéfiant chez elle c'est son manichéisme total et son entêtement à avoir raison dans l'absolu, malgré tous les auteurs qui témoignent avoir été publiés grâce à la Poste...
Rédigé par : Schlabaya | 24 août 2009 à 11:26
@Schlabaya : au temps pour moi, je vais vérifier et modifier le titre en conséquence.
L'image de Gilles est un chose, de là à systématiquement penser que le milieu de l'édition est ainsi, c'est certain que c'est réducteur.
C'est un domaine compliqué où beaucoup de personnes souffrent d'un manque de reconnaissance.
Ce que j'ai vu, pour ma part, dans cette émission c'est un peu du Gilles que je connais, un peu de facéties, des propos qui aureient dus être dits quand il n'y a pas de caméra, voir pas du tout... Je crois sincérement que tout le monde parle des autres, là il a juste oublié que la personne pourrait entendre... Ou bien il a n'a pas mesuré les conséquences ?
Il a la sincérité de coeur de s'en excuser, j'imagine qu'il en a fait de même auprès de ses amis.
Il faut aussi laisser le temps au temps.
J'apprécie l'homme, côté édition : j'aime leur ligne éditoriale et la majorité des ouvrages qui sont publiés chez EHO, je distingue le tout et je leur souhaite des succès.
Quant à Wrath et ses adeptes, bof... je pense qu'elle a un souci mais je ne suis pas Docteur, donc je la laisse jouer, les gens aiment ce type de personnage.
Ils aiment regarder les gens faire souffrir et voir à qui ce sera le tour.
C'est l'humain.
Mais il y a aussi des gens différents et je préfère m'intéresser à ceux-là !;)
Rédigé par : E | 24 août 2009 à 11:38
Je crois que vous avez raison, aussi bien sur Wrath que sur le monde de l'édition et sur cette émission.
Je ne connais pas du tout G. Cohen-Solal, une impression fondée sur l'émission est forcément biaisée, et d'ailleurs peu importe. J'ai plutôt eu de bons échos sur les EHO, et leur démarche paraît en effet intéressante.
Rédigé par : Schlabaya | 24 août 2009 à 12:12
Marrant y a un mec qui s'appelle Martini qui dis que tu t'es fâché avec lui suite à une explication de commercialisation ? on lit ça sur le blog de Wrath.
Rédigé par : Fab | 24 août 2009 à 14:45
@Fab : François Martini, alias Fulmi est un troll.
Je l'ai découvert sur un forum (France 2) il y a 4 ans je crois ?
Il était odieux avec tout le monde, critiquait sans cesse, et comme d'habitude j'ai cherché son côté gentil.
Il est venu me voir à 2 séances de dédicaces, j'ai apprécié le geste.
Il m'a offert ses livres confectionnés de ses mains. je les ai lu, je n'ai pas aimé mais par gentilesse je ne lui ai même pas dis. Il s'auto-vénérait alors où était l'intérêt de le contredire s'il était heureux ainsi ?
Il m'a dit que lui aussi un jour aimerait être publié, que ça le changerait des bouquins artisanaux qu'ils faisaient.
Je lui ai souhaité bon courage, il avait une petite voix, il me faisait penser à un gentil nounours.
Et puis quand j'ai lancé ma maison il fut un des premiers à qui j'en ai parlé en privé, je me posais certaines questions.
De ce jour-là il m'a fustigé sur les forums publics en reprenant les messages avec mes questions. Il a colporté des rumeurs, m'a diffamé.
Ce n'est pas tellement de la trahison puisque nous n'étions pas "amis", mais de la déception.
Je t'assure Fab que cela fait longtemps que je m'en suis remise, j'ai bien cru voir qu'il essayait encore de me dénigrer, mais que veux-tu que cela me fasse ?
Cet homme personne ne le suit, et ceux qui s'en approchent finissent inévitablement par le fuir. Je suis plutôt heureuse de ne plus avoir aucun contact avec lui depuis presque 2 ans.
Et ma maison d'édition va très bien, et je suis mon chemin sans lui demander quelques avis que ce soit d'autant que finalement il a été publié par son cousin et qu'il ne connaît rien au milieu de l'édition à part quelques blogueurs qui pensent, tout comme lui, savoir de quoi ils parlent.
En fait au final, c'est plutôt drôle !:)
Rédigé par : E | 24 août 2009 à 14:52
Ah, Fulmi !
Je l'ai un peu fouetté sur le forum de FRTélévision. Beaucoup de mauvaise foi, surtout quand il était acculé, mais une culture musicale certaine. C'était le moins pire des trolls de FRTélévision.
Est maintenant devenu Ontherocks et explique qu'il a pondu un chef d'oeuvre dont il fait la pub, en fustigeant ceux qui font comme lui pour leurs auto-éditions. Ne mérite sûrement ni excès d'honneur ni indignité. Il écrit aussi bien que de nombreux écrivains de maisons ayant pignon sur rue.
Rédigé par : Beaujean | 24 août 2009 à 22:39
Plutôt intéressant mais il est étonnant qu'un homme confirmant qu'il n'avait jamais oublié les caméra admette ensuite que s'il avait vu le montage il n'aurait pas laissé passer certaines déclarations : il suffisait de s'abstenir de les faire tout en se sachant filmé.
Dans la même veine paradoxale, pourquoi recopier un commentaire qu'il dit ne pas vouloir laisser passer ? Pourquoi lui donner une plus grande visibilité au lieu de demander à ce qu'il soit supprimé ? Etonnant non ?
Rédigé par : Cécile de Quoide9 | 25 août 2009 à 21:36
@Cécilequoide9 :Sans doute parce que chaque être est paradoxal...
On préférerait l'indifférence face à l'acharnement pourtant on a besoin d'expliquer,de se justifier.
Quelle force de réussir à ne jamais répondre, à ignorer les agressions.
Qui pourrait se targuer d'y arriver ?...
Rédigé par : E | 26 août 2009 à 00:58
@ tous, bonjour.
@Cécile de Quoide9, ce commentaire recopié c'est pour montrer quelles sont les limites à ne pas dépasser. Ce commentaire franchit les limites.
Je lui fait de la pub pour que chacun sache bien jusqu'où on peut ou on ne peut pas aller.
Que je sois un gros con vulgaire, grossier, prétentieux, castré par sa femme, ignorant, inculte, vicieux, abruti ne me pose aucun problème parce que c'est très partiellement vrai !
Que l'on touche à ma femme ou à mes enfants jamais !
Une mise en demeure est partie chez l'hébergeur et je considère que c'est à chacun de savoir ce que l'on peut ou pas publier...
Je ne suis ni un censeur ni un malade de la poursuite judiciaire mais chacun sur ce blog sait que les propos que je tiens devant une caméra je les tiens hors caméra, alors il y a un moment ou il faut savoir dire stop...
Je ne cesserai jamais de dire ce que je pense, je cesserai simplement de le faire devant une caméra...jusqu'à la prochaine fois !
Très bonne journée à tous et merci pour ton accueil et ton courage Élisabeth.
Gilles Cohen-Solal
Rédigé par : Gillou le Fou | 26 août 2009 à 10:58
Un avis d'auteur au passage.
Je précise que je n'ai pas vu l'émission, donc difficile d'avoir un avis personnel. C'est prévu, bientôt, chez une amie également auteur.
Mais je fais confiance à l'avis qu'elle m'a livré. Il n'y pas de quoi fouetter un greffier, fusse t'il celui d'un tribunal populaire...
Je vais donc me contenter de donner un témoignage sur Gilles, qui est un ami, et également mon éditeur.
Contrairement à ce que pensent certains "initiés" (sic) sur les formalités de douanes dites requises pour être édité, je ne suis pas un habitué de St Germain des Près et ceux qui ne connaissent ont pu constater que je suis loin de présenter les mensurations de Miss Univers, voire même de la pétasse de base...;-)
J'ai rencontré Gilles il y a trois-quatre ans sur Internet, sur un site de débats plutôt politiques (qui n'existe plus). Intrigué par nos échanges, il m'a proposé de me rencontrer et de venir avec un projet de livre que j'avais en carton. Il savait déjà que cela ne rentrait pas dans sa ligne éditoriale. Après avoir parcouru la liasse épaisse et pourtant imparfaite, il m'a trouvé un éditeur chez lequel je signais quinze jours plus tard. (Guy Birenbaum, chez Privé). A l'époque j'étais un anonyme barman-videur dans un bouge de nuit de l'Est parisien.
Avec le temps nous sommes devenus amis. Comme peuvent l'être les personnages excessifs que nous sommes tous les deux. Quand je parle d'excès de caractère, je ne parle pas d'ivresse, mais de vivre en faisant le moins de concessions possibles pour rester fidèle à sa ligne de conduite.
C'est ainsi que l'improbable relation entre l'éditeur habitué de la Closerie des Lilas et le modeste auteur qui faisait le coup de poing avec ses clients ivres-morts quasiment chaque nuit est née.
Gilles m'a aidé sans arrière-pensée à chaque fois qu'il a senti que j'avais besoin d'aide. Quant à moi, j'ai fait du mieux lorsque sa vie était en dents de scie.
Il peut m'appeler à trois heures du matin, je serai là sans question.
Notre premier excès c'est celui là. Celui de livrer l'amitié en bloc, sans la retailler pour qu'elle corresponde aux critères à la mode, sans avoir envie de plaire à tout prix. On prend, ou pas. Mais pas jamais de vente au détail. Avec Gilles, dans ce domaine, nous sommes plutôt des grossistes...(Et parfois sans doute des gros sacs, mais c'est un autre débat.)
Par la suite, Gilles m'a commandé un livre. Pas parce que nous étions amis. Parce qu'il est persuadé de ce que j'écris. Bien plus que moi-même d'ailleurs.
A force de temps, j'ai rencontré Héloïse et les enfants de Gilles.
Les enfants, ils savent qu'en cas de besoin il suffit de frapper à ma porte.
Pour Héloïse, c'est plus complexe. Comme je suis également un de ses auteurs, forcément, c'est en quelque sorte ma patronne. Nos relations, à ce titre, sont exclusivement professionnelles. Elle a toujours été parfaitement charmante avec moi. Grande dame, même le jour où le retour au port était rendu difficile pour Gilles et moi par la houle causée une après-midi un peu adolescente...;-)
Elle fait preuve en tous les cas d'une politesse et d'une éducation en toutes circonstances dont beaucoup pourrait s'inspirer ne serait qu'une fraction pour devenir simplement fréquentables, voire audibles...(La crédibilité, je pense, est un domaine qui leur est définitivement inaccessible..)
Héloïse m'impressionne, donc, et c'est sans doute mieux ainsi, cela me permet de chercher à donner le meilleur de moi-même quant à son avis d'éditrice qui est au moins aussi important que celui de Gilles.
Gilles a également trouvé un éditeur à une de mes amies pour son deuxième roman.
Gratuitement et là encore sans calcul.
Nous sommes donc loin des "légendes" véhiculées par les oiseux de mauvais augure...(Non il ne manque pas une lettre...;-)
L'émission strip-tease, j'ai accepté d'y participer. Un jour, au débotté, Gilles m'a demandé de venir au 87 quasiment dans l'heure. Un dimanche. Il est comme cela Gilles. Parfois pas de nouvelles durant des semaines et arrive une convocation sans appel pour participer au tournage d'une émission controversée qui fleure le piège à plein nez. Mon boulot d'auteur, c'est aussi cela. Être à la disposition de mon éditeur pour tout ce qui touche à la promotion de la société que je représente.
Notre échange aurait pu être détourné en choisissant des morceaux choisis de cet entretien de deux heures qui portait justement sur le choix par Gilles parmi les nombreux projets que j'avais en tiroir. Cela n'a pas été le cas. Sans doute que le déjeuner avec Max, ajoutant un piment un peu sexe, était plus porteur en terme polémique. Normal.
l'embuscade de cette émission était prévisible.
Qu'Eric et Richard en deviennent les victimes me désole sincèrement. Voilà deux garçons que j'aime bien aussi. Mais je pensais qu'ils avaient des gilets pare-balles un peu plus étoffés que cela. Sans vouloir donner de leçons, être auteur c'est s'exposer. Forcément. Et s'exposer avec Gilles c'est prendre des risques à coup sûr. Surtout pour une émission comme strip-tease. C'est accepter le principe de Warhol :"N'importe quelle publicité est une bonne publicité".
je suis vraiment peiné des dommages collatéraux de ce passage télévisé. Mais tout cela est-il si grave que cela ?
Je ne crois pas. Personnellement cela ne me toucherait guère. Mais sans doute suis-je un peu fou aussi. Comme Gilles. C'est aussi pour cela que je l'aime.
Sans condition.
C'était dans le contrat au départ...
Rédigé par : Marc Louboutin | 26 août 2009 à 12:52