Richard m’en a presque voulu… il a cru que je n’avais pas aimé son livre puisque je parlais de celui d’Éric…!!
Mais non c’est juste que, jusqu’à il y a deux heures, je n’avais pas encore lu
« L’homme sans lumière » de Richard Andrieux !:)
Donc je n’avais pas d’avis.
Forcément !;)
Et puis on peut aimer un genre comme un autre, non?;)
Voilà je viens de terminer le livre.
J’inspire, les enfants jouent dehors, j’ai froid depuis une heure et demie malgré le châle que j’avais calé tout contre moi sur mon canapé.
Richard ne le sait pas mais les relations épistolaires me passionnent… je ne savais pas à quoi m’attendre en ouvrant son livre.
Et bien je suis mal…
Mal parce que je me suis souvent posé une question, rapport à ma propre vie :
Peut-on aimer son bourreau ?
Mais surtout peut-on humainement sourire de sa mort... Se délecter qu'il ne soit plus?
Et voilà qu’au point final d’une infirmière (personnage du livre) j’ai pleuré pour le bourreau.
Une vie de rien, une vie pour rien.
Je me demandais encore il y a peu si c’était possible de vivre pour rien…
Et bien Gilbert Pastois, le héros, n’aura pas vécu pour rien. Malheureusement il aura accompli quelque chose de ses mains…
La solitude c’est une torture que l’on ne comprend que lorsqu’elle nous accompagne.
Mais autant dans ce livre il s’agit d’une solitude « normale », autant dans la vie même au milieu de tous, d’amours, de joie on peut être aussi seul que Gilbert Pastois.
La vie ce n’est pas les autres.
C’est un chemin court, bien trop court... qu’il faut arpenter seul. Il sera sans aucun doute plus agréable si des liens se nouent.
Mais peu importe, ce monologue (ou presque), raconte doucement la déchéance, le moral qui flanche et l’espoir d’attraper une main.
Une main qui ne vient pas, simplement parce qu’on ne l’appelle pas assez fort.
Et s’il avait envoyé cette première lettre ? Et si la seconde ?...
Chaque geste conditionne les conséquences…
Gilbert Pastois a hurlé si fort son désarroi qu’il n’a pas osé vérifier que quelqu’un l’entendait.
Il a cru...
Ce ne sont pas ceux qui aboient le plus dont il faut se méfier, c’est de l’ombre…
Ce que l’on ne voit, c'est tapi juste là. Un peu comme cet homme sans lumière qui me laisse un goût amer.
Un livre qui nous entraîne doucement mais sûrement vers nos propres regrets.
Un livre qui nous permet aussi de hurler pour de vrai, de tendre la main.
Il ne faudrait pas faire de Nous des Gilbert Pastois. Après ce livre on peut déjà réfléchir à ceux qui fleuriront notre tombe.
Richard, j’ai aimé ton livre.
Beaucoup.
Il est différent de celui que j’ai dévoré hier, c’est ça qui est beau en littérature, un jour l’amour, le lendemain le désamour.
Il laisse quelque chose, une empreinte.
Tu vois tu pourrais faire un roman de ta vie…
Histoire de raconter ce que tu n’as pas raté de bout en bout…
Richard Andrieux
« L’homme sans lumière » aux éditions Héloïse d’Ormesson
ISBN 9782350870984
Merci pour tes mots...
Pas pour la photo....:)
Mais tu sais Elisabeth, je ne t'en ai pas voulu une seconde...:)
Je pensais juste que tu avais lu mon livre, et que tu ne l'avais pas aimé. J'en avais même parlé à Aïda...d'où ma question...
Quant au livre d'Éric, je suis très content qu'il te plaise parce que c'est un bon livre.
Bises
r
Rédigé par : richard andrieux | 23 février 2009 à 19:34
J'en ai une autre de nous deux aux 3 ans d'EHO!;)
Elle ne m'a rien dit la cachotière!
Bref... vos deux livres m'ont permis de passer deux moments très agréables, très différents et en plus quand on connaît les auteurs c'est d'autant plus intéressant!
Bises.
E
Rédigé par : E | 23 février 2009 à 19:37
oui, je préfère mille fois celle-là....
Rédigé par : richard andrieux | 23 février 2009 à 20:34
En fait, je me demande si ça deviendra pas essentiel de connaître celui qui tient la plume pour avoir un autre regard sur son oeuvre.
En tous les cas, avec Elisabeth, on aurait les étagères bondées!
Rédigé par : Mélina | 23 février 2009 à 21:01
Monsieur Y dit souvent qu'il n'a pas épousé une roumaine pour vivre sous la dictature... alors, à force, il a fini par me convaincre et je ne harcele pas (plus?) les copains qui ne lisent pas suffisamment vite les livres que j'ai aimé :)
je savais que tu allais l'aimer :); parce qu'il est bon !
bises,
Rédigé par : ecaterina | 23 février 2009 à 21:28
Je ne l'ai pas encore lu mais tu en parles d'une jolie façon...
Rédigé par : Marie-Laure | 24 février 2009 à 17:31
mélina a raison ! c'est difficile de suivre Elisabeth :-)
Rédigé par : karine | 24 février 2009 à 19:41