Toutes ces choses qui nous rendent heureux.
Ces petits moments de sourires, fêtes improvisées ou planifiées.
Tous ces petits détails du quotidien qui nous rendent la vie plus belle.
Toutes ces choses que l’on fait sans y prêter attention, donner le bonjour, claquer la bise tendre la main. Cuisiner, laisser flotter le parfum du gâteau au citron dans toute la maison.
Chercher le cadeau idéal pour la personne qui est née aujourd’hui.
Ces moments, des instants où l’on oublie combien la peine nous affaiblit. Cette énergie que l’on attrape sans même s’en rendre compte…
Ce temps qui passe et qui efface nos sombres pensées.
Il suffit d’une goutte de pluie qui glisse sur un carreau pour faire disparaître le moment de liesse.
Un souvenir, tout revient et tout cet enthousiasme vous est enlevé juste le temps de cette malheureuse pensée.
Vous vous rappelez alors l’être qui vous manque, son absence.
Vous culpabilisez.
Vous vous en voulez de le déranger. Là où il est, là où il se repose en paix.
Alors vite vous courrez emballer le cadeau, passer un coup de balai. Vous profitez des gestes futiles pour vous enraciner dans le réel.
Toute une vie à cacher l’obscurité pour continuer d’avancer. Toute une vie où parfois on oublie de pleurer…
Ce n’est pas rien de réaliser que l’on vieillit… pas rien de savoir qu’un jour, sans doute on sera plus vieille que son propre père.
Vite un geste ordinaire pour se distraire.
Quand il sera bien tard
qu’en restera-t-il ?
de nous
et toi qui ne dira plus
ne t’en fais pas
tout finira bien
c’est sûr
en tous cas
ça finira
Les restes en suspens
de tout ton cœur
de tout mon cœur
et plus rien d’autre
entre nous
que ce silence démesuré.
Rédigé par : Nono | 16 novembre 2008 à 19:33
C'est très beau comme toujours babeth!
Rédigé par : Sandra | 17 novembre 2008 à 19:56
Ce sont tous ces petits gestes ordinaires, autrefois partagés avec "l'autre" qui font que l'on éprouve aussi fort une absence. Alors poursuis ta route, accomplis tous les petits gestes ordinaires que tu peux, pour qu'un jour ces instants-là te soient aussi exceptionnels parce que partagés aussi avec des êtres chers. On vit, on rit, on pleure, on se souvient, mais surtout, on continue ;-)
Rédigé par : Sarvane | 25 novembre 2008 à 10:44
Bonjour Elisabeth, votre petit texte contient plus de philosophie que tous les gros traités que l'on peut trouver dans toutes les biblothèques...
D'autant plus quand on devient plus vieux que ses pères et mères... et d'autant plus lorsque l'on est le dernier représentant de sa génération....Chaque jour est une merveille à déguster, ne serait-ce que le lever du soleil, et comme ce matin la gelée blanche sur les toits...
Tout en sachant bien que lorsque l'on vieillit, les facultés baissent ou s'atrophient, et qu'il faut faire avec....
Mais la vie est belle...
Rédigé par : maudub | 26 novembre 2008 à 11:24
Superbe texte, Babette !!!
Dis donc, si ton copain Mandor voit R Bohringer un de ces jours, transmettre mon inconditionnel engouement à cet homme au caractère bien trempé, aux allures bourrues et à l'immense sensibilité ... Quand reviendra-t-il vers Nice ou les environs ?
Rédigé par : Enjy | 08 décembre 2008 à 18:20