Par la fenêtre je vois les jours rêvés... Le coup de soleil attrapé en Gréce, la pluie d'automne sur un chocolat chaud près de la cheminée.
L'ivresse sur les Champs Elysées, les câlins au coin du cou, sur les épaules, les regards de bonheur.
Par la fenêtre j'imagine la vie de l'autre, celle idéale avec de l'argent, la santé, les amis sans failles.
Adossée au rideau je m'en veux.
Se satisfaire de ce que l'on a... Toujours, ne pas déroger à l'envie, aux sourires glacés des magazines. Aimer sa vie parce qu'elle est ce que l'on veut en faire.
Caresser le nuage du doigt en pensant aux ailes d'un oiseau.
Migrer... Penser que c'est une solution de fuite, de renouveau et puis regarder ses baskets et se dire qu'on a même pas des converses.
Imiter les modes, les rires faux, croire que l'on fait parti d'un cercle.
Et toujours revenir à la réalité, au pain qui cuit, aux factures à régler... Aux heures de travail qui s'entassent. L'envie de se cacher pour ne plus assumer.
Ne plus assumer...
Désirer se reposer sur une épaule absente et tendre les bras pour l'autre.
Projeter, prévoir, calculer pour ne jamais se retrouver face au vide.
Un voyage, une fête, une occasion?
Ne jamais se dire que l'on a plus rien de prévu... Refuser de devenir fan de la série télé du matin... Et pourtant se regarder l'observer au quotidien.
Dégager le manque des autres, diminuer la peine pour continuer et fatalement regarder par la fenêtre.
Et si c'était mieux là-bas? Et si j'étais mieux comme ça?
Avoir le courage de sauter, avoir le courage de rester...
Douter, écouter, pleurer pour ne pas trop s'en vouloir.
Maudire les niveaux, et détester encore plus le niveau sur lequel on est assis. Ce serait tellement joli vu de plus haut...
On rêve tous d'un ailleurs, d'un autrement. Et puis il y a ce rêve, celui qui permet d'échapper un instant à sa condition. Celui qui ne tient pas compte du temps qui passe, des rides qui se forment et de l'argent qu'on a pas. Ce rêve c'est le quotidien qui s'habille de fête, c'est l'autre qui brille au regard de l'amour...
Rêve Elisa, rêvons tous d'un ailleurs au présent...
Bisous...
Rédigé par : Richtoo | 17 septembre 2008 à 10:48
Un texte ou un ressenti ? Pas très gai tes maux ce matin. Tes questions sont graves. Respire. Vois la vie autour de toi. Ne remet pas tes rêves à plus tard. Vivre. S'enivrer de l'autre et de son Amour. La papier glacé cache la détresse et le mal être souvent. Ne pas s'y attarder. Rester toi et qu'importe les Converses, tes pieds nus sont tout aussi jolis ;o)
Rédigé par : Nath | 17 septembre 2008 à 10:59
Oui, il y a des fois où nous maudissons notre présent - où nous rêvons d'ailleurs ...
"L'herbe y est plus verte !" dit-on
Pas toujours, loin s'en faut et les désillusions plus grandes encore
Alors, on se dit que notre présent n'est pas si mal que ça ... et on continue de rêver
Cela fait avancer
Quelqu'un m'a dit un jour : "Quand on ne désire plus, quand on ne rêve plus : on est mort !"
Le rêve doit être un moteur pour porter en avant
Vivre avec des rêves et ne pas vivre dans ses rêves Savoir faire la part des choses entre le réalisable et l'impossible
Mais parfois le destin nous réserve des surprises
Qui aurait pu me dire, il y a seulement un an, que ferai ta connaissance ... que je ferai votre connaissance
Tu vois, certains rêves deviennent parfois réalité, et là, que du bonheur !
Rédigé par : Angela DT | 17 septembre 2008 à 17:27
Bon, je vais faire comme si ce n'était qu'un texte inspiré par la pluie dehors...
Mais pour "un voyage, une fête, une occasion", moi je dis le 26 ! :)
Rédigé par : ecaterina | 17 septembre 2008 à 22:33
De plus, on a mal aux pieds en Converse, alors partir en ayant mal aux pieds,merci bien ! Je suis pas partant ;)
Rédigé par : nolhart | 18 septembre 2008 à 08:01