Par Mazarine Pingeot, publié chez Julliard comme ses 4 précédents ouvrages.
Bon voilà je ne connaissais pas, je me suis donc attelée à ce livre car le sujet m'interpellait, et m'interpelle toujours d'ailleurs.
L'infanticide, comprendre qu'une femme puisse un jour tuer ce qu'elle a mis au monde. Je suis maman d'un enfant de 7 ans et demi et d'un autre de presque 6 mois, donc autant avouer que j'ai besoin de comprendre!
Tel était mon but en lisant ces pages, mais au fil du livre j'ai bien compris... Bien compris que le monologue de cette femme qui tente, certainement, de justifier son acte, ne m'aiderait pas à comprendre justement.
On suit sa déroute, son amour infini et malsain envers un homme qui la rabaisse. On la devine prenant soin de ses deux enfants tout en souffrant de leur manque d'amour pour un père trop absent.
On plonge dans ses enfers, qui pour moi, ne paraissent pas les pires de la Terre.
Non rien ne justifie l'acte d'infanticide dans ce livre.
Et sans doute n'était-ce pas le but de auteur...
J'ai plutôt la sensation qu'elle nous guide, nous éclaire vers une forme de caricature de personnage trop mal dans sa peau mais cela reste malgré tout léger.
Après tout c'est peut-être ça le message: cela peut arriver à n'importe qui et rien n'est forcément visible? Au contraire d'aliénés, cette femme semblait "normale"...
Le livre est fin, à peine 155 pages.
L'écriture est fluide, c'est accessible j'ai du croiser 2 mots complexes!:)
Donc je suis contente d'avoir découvert Mazarine Pingeot même si cela ne restera pas pour moi Le livre à recommander.
Il se lit en trois heures et si vous aimez les livres façon "Je" du début à la fin vous pourrez sans doute apprécier.
Mais aucune intrigue, aucune explication, c'est juste une femme qui parle d'elle, de son mari, de ses enfants en oubliant qu'elle n'est pas le nombril du monde et en consacrant tellement d'énergie à ne vouloir satisfaire qu'un homme qu'elle tuera son troisième enfant pour lui éviter de vivre dans cet ailleurs qu'elle semble elle-même haïr.
Voilà ma vision sur cet ouvrage que je reconnais de qualité mais aussi de simplicité.
PS: j'ai trouvé la couverture vraiment laide, je n'ai pas saisis le message de la photo.
Voici ce que l'on trouve sur le site de l'éditeur:
Le cimetière des poupées
Fiction ou fait divers ?
Du fond de son cachot, une femme se souvient de la lente descente aux enfers qui l’a menée à l’irréparable : tuer son enfant.
Comment elle, la mère dévouée, l'épouse aimante, pilier d’un couple admiré de tous, a-t-elle pu devenir cette impardonnable meurtrière ? Comment a-t-elle pu dissimuler sa grossesse aux yeux de tous, sans que personne ne s’en aperçoive jamais, durant neuf mois ? Quand la folie et le mensonge ont-ils commencé ?
Au fil de son tumultueux monologue, c’est la tragédie d’un amour malsain, plus mortel que la gangrène, qui apparaît comme une effroyable vérité. Elle adresse sa longue confession à l’homme, son mari, le seul amour de sa vie. Elle n'est pas sûre qu'il lira sa lettre. Encore moins qu'il veuille tenter de comprendre. Et pourtant, sans se dérober, elle cherche en elle-même les origines de son crime. Elle remonte le temps pour trouver les prémisses de la folie, très loin, quand elle n’était qu’une petite fille – et déjà, un monstre en puissance.
Pour son retour à la fiction, Mazarine Pingeot s’attaque avec audace à un sujet troublant. Pari risqué, pari réussi. Aujourd’hui jeune mère comblée, elle confirme un talent étonnant lui permettant de prêter sa voix à une infanticide. Explorant jusqu’au tréfonds les contradictions et les obsessions d’un personnage féminin aussi glacial que désespéré, Mazarine Pingeot écrit un texte bouleversant.
Biographie:
Normalienne, agrégée de philosophie, Mazarine Pingeot a trente-deux ans. Elle a déjà publié, chez Julliard, Premier roman, Zeyn ou la Reconquête, Ils m’ont dit qui j’étais et Bouche cousue (200 000 exemplaires vendus). Elle est actuellement chroniqueuse littéraire à la radio.
Tu ne m'as pas convaincue. Je le lirai un jour (par curiosité), mais je ne l'achèterai pas aujourd'hui. L'infanticide ne saurait avoir des excuses et il ne mérite pas 150 pages pour en inventer à une mère, fut-elle de fiction. Cela reste mon humble avis.
Rédigé par : Sarvane | 05 septembre 2007 à 09:04
Hello Elisabeth. Gardons à l'esprit qu'il y a des choses comme ça... L'inexplicables fait partie de notre vie, si tout était rationnel on se ferait drolement chier ! J'admet que c'est un peu la solution de facilité pour ne pas avoir à trop se poser de question, mais des fois ne pas se poser de questions est également une excellente solution... et puis ça évite de faire de mauvais livre !
PS : oui Elisabeth je suis au bureau, et oui j'ai le temps ne faire un tour sur ton blog ! C'est pas comme Franck qui est fort occupé actuellement !
Rédigé par : Pascal | 06 septembre 2007 à 14:22
Franck qui?;) Je le vois tellement plus que je me rappelle à peine de ses traits!;)
En tous les cas si le livre de Mazarine te tente je peux te le prêter!!
Rédigé par : Elisabeth Robert | 06 septembre 2007 à 15:03
J'adore la biographie qui ne précise pas qu'elle est la fille du président Mitterrand et que, par ce biais, les portes des maisons d'édition lui sont, forcément, grandes ouvertes !
Rédigé par : Fulmi | 07 septembre 2007 à 20:40