La seconde où tout s'écroule...
N'avez-vous jamais vécu l'instant tragique? La seconde de distraction qui fait basculer votre existence au néant?
Une promenade en voiture, les enfants bien attachés à l'arrière.
Le grand qui joue avec son ballon gonflable d'un joli bleu glacé.
Cent fois on lui dit de ne pas le laisser si haut, cent fois le ballon remonte pourtant.
Le deuxième qui s'est endormi et profite du ronronnement de la voiture.
Le rayon de soleil qui transperce le pare-brise et nous gêne, les lunettes de soleil que l'on cherche sur le siège passager...
Des nouveaux bâtiments en construction sur la gauche, vous regardez l'avancée des travaux et là...
La voiture de devant décide de tourner à gauche, ne met pas son clignotant et en un millième de seconde vous braquez à droite pour évitez de lui rentrer dedans...Oui mais là un camion apparaît dans le rétroviseur droit, on ignorait sa présence. L'angle mort...
Quel choix?
Rentrer dans la voiture devant en rebraquant à gauche, ne pas penser à la panique qui vous submerge, ne pas imaginez l'enfant qui dort, coincé dans quelques instants dans la carcasse du camion...
Stopper les battements de notre coeur, fermer les yeux, appuyer fermement sur le frein!
Rouvrir les yeux et voir que par on ne sait quel miracle la voiture a accélérée pour nous éviter, que le camion s'est légèrement dévié, juste assez pour que les tôles se frôlent à peine...
Sentir notre coeur battre à 200 pulsations...
Le grand qui criait, l'enfant qui s'est réveillé...
Avoir envie de s'arrêter, de respirer mais être pris dans le flot de voitures...
Passer les quinze minutes suivantes à revivre ce moment, se féliciter d'avoir échappé au pire.
Chasser les images de l'enfant coincé... L'envie de le serrer fort contre soi.
Se garer, prendre une grande inspiration et puis monter les courses. Demander au grand de se laver les mains, installer le petit dans son parc.
S'asseoir enfin et se rappeler qu'en une seconde tout peut s'écrouler.
Sourire timidement en se demandant si l'on peut en sourire... Se demander pourquoi ce mal de crâne nous submerge. Se relever, attraper le tube de paracétamol.
Avoir la sensation que le sol se dérobe sous nos pieds, le vertige, le choc.
La tête a cognée, on ne sent plus rien...
Le grand hurle:
-Maman!! maman...
Mais ne plus rien entendre...
Rupture d'anévrisme.
Chaque seconde nous tue, quelle sera la seconde que nous pourrons éviter...
Pitch du prochain roman ? Froid ds le dos...
Rédigé par : Sarvane | 19 septembre 2007 à 18:55
Non du tout, juste une très courte nouvelle...;)
Rédigé par : Elisabeth Robert | 19 septembre 2007 à 20:18
Court et efficace, poignant, il faut profiter de chaque seconde...
Rédigé par : Richtoo | 19 septembre 2007 à 22:55
Je crois que j'ai oublié de te dire que tu étais tagguée ;)
http://entremeslignes.blogspirit.com/
Rédigé par : Jo Ann v. | 20 septembre 2007 à 09:47
Wahou...simple, direct, et efficace...
Bon, ben allons vivre chaque seconde alors !!!
Rédigé par : Maud | 20 septembre 2007 à 20:59
@Tous: Oui voilà chaque seconde compte, cela ne sert à rien de vivre dans l'attente d'autre chose! Non la seconde d'ennnui, de paresse, de colère... Elles comptent toutes!
Rédigé par : Elisabeth Robert | 20 septembre 2007 à 21:05