Le monde du virtuel est décidément un lieu magique. Ceux qui me connaissent depuis quelques années le savent, je suis une adepte d’Internet.
L’histoire d’un forum, d’un blog, d’interviews, de livres, de réseaux sociaux et me voilà riche d’amitiés qui n’auraient jamais existées sans ces canaux de diffusion.
Un ami au Canada, un autre tout près de chez moi, mais bien au-delà des distances on se découvre par nos goûts. On se rapproche à force de sensibilité.
J’ai tellement d’exemples de personnes devenues précieuses suite à quelques articles lus, écrits sur des blogs…
Jusqu’au jour où j’ai finalement intégré dans un de mes romans les possibilités de ces échanges pour survivre.
Désormais je privilégie l’édition, je publie des auteurs talentueux, je rencontre des illustrateurs extraordinaires, des attachés de presse des organisateurs de salons, des journalistes… et je suis noyée dans un milieu si loin de mes débuts.
Eh bien, non, finalement je ne serais sans doute jamais comédienne, encore moins ce clown tant espéré… Je ne serais sans aucun doute plus jamais qualiticienne. Non j’ai découvert une passion, pas tant celle de la littérature que celle des voyages. L’imaginaire, le rêve, la vie… Tant de thèmes qui collent à mes désirs.
Des week-ends dédiés aux manifestations littéraires, des semaines chargées de lecture, de corrections, de maquettes, d’échanges avec des auteurs, des éditeurs, des correcteurs, de coups de téléphone aux libraires… Je crois pouvoir affirmer que sans mon envie d’écrire et sans mon blog je ne pourrai pas vivre de cela.
Depuis quelques mois pourtant je délaisse mon univers bloguesque, je travaille en sous-marin. Je profite d’un réseau social pour continuer à observer les autres, pour parler de ma vie, de celles des autres… pour découvrir des œuvres, des artistes et les admirer. Me suis-je enfermée dans ma tour…
Non, j’apprends juste à prendre du temps pour travailler et élaborer avec rigueur des livres de qualité, chaque publication m’amène à me remettre en cause. C’est si bon d’apprendre tous les jours. Trouver un peu de joie, il suffit de plonger sur le Net lorsque l’on est trop seul, lorsqu’on a mal. Il y a toujours quelqu’un pour vous rappeler quelle chance que la vie, quelle chance que la santé, que les enfants…
Des trésors d’échos qui remontent le moral jusque dans le cœur. S’épancher, trop parfois, douter et obtenir des réponses, vouloir hurler, rire… On trouve de tout dans cette gigantesque salade composée.
Bien sûr tout cela a un coût, celui de la fatigue, celui du manque d’énergie pour les miens. C’est ceux qui nous sont proches qui subissent le plus le monde virtuel.
La réalité semble trop lisse. Et pourtant en quittant l’écran on redécouvre les sourires, les éclats de rire, les soucis aussi… Le Net serait-il le puits d’Alice au pays des merveilles ?
Ce n’est pas l’un ou l’autre, c’est désormais l’un dans l’autre.
Une vie complexe où chacun devient un peu moins physique, un peu plus introverti dans l’extravie.
Combien de ceux que l’on croise changent lorsqu’on les rencontre. Les fous rires façon LOL deviennent des regards vides ou intrigants, délicieux ou désarmants.
Combien de ceux que l’on rencontre deviennent des amis de toujours ?
Au final derrière l’écran, face à la vraie vie on se ressemble tous. Piégé ou piégeur, amusé ou apeuré.
Le Net est une source inépuisable de liens. Et demain qui sera mon nouvel ami ? Un frère, un cousin, l’écran réunit ceux que la vie sépare. Il faut saisir cette opportunité et habiller de sincérité les fantasmes lointains, les pensées cachées de nos claviers.
Tout est affaire de complémentarité.
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